Chapitre 1

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Quelques semaines plus tôt...

Un réveil matin tira Louis de son sommeil. Il n'avait pas de réveil matin. Il se releva sur ses coudes. Merde, qu'est-ce qu'il foutait là? Ce n'était pas son lit. Horrifié, Louis se tourna peu à peu. Sa conquête d'une nuit dormait, un drap chastement posé sur le bas de son corps. Mais merde, merde, MERDE! Ça ne lui était jamais arrivé avant. Louis reprit son souffle puis essaya de s'extirper le plus silencieusement possible. Il se rhabilla, ne trouva pas tous ses vêtements, et quitta la maison comme un voleur.


                                                                                                     * * *

Louis referma la porte de son appartement avec son pied, ce qui provoqua un bruit horrible dans le silence de son habitat. Il se dirigea vers la cuisine et prit un verre d'eau. Il hésita devant son frigo qui était presque vide, prit finalement une pomme et alla se laisser choir dans son canapé. Il alluma la télé, juste pour avoir un bruit de fond, parce que sinon il s'en contre-fichait totalement de ce qui pouvait bien se passer dans le monde. Louis croqua dans sa pomme puis s'alluma une cigarette. Il ne mangeait presque plus. Il recracha sa fumée. Et puis de toute façon personne n'était là pour lui faire remarquer. Louis reprit une bouffée de nicotine puis, arrivé au mégot, se l'écrasa sur sa cheville pour l'éteindre. Il resta quelques minutes à regarder dans le vide puis se leva et alla sur son ordinateur. Ce soir il sortirait, il rencontrerait encore un mec bourré et finirait sa nuit avec lui. Voilà à quoi ressembler son quotidien. Pathétique se dit Louis en recrachant une nouvelle bouffée de nicotine devant son ordinateur.


                                                                                                * * *


Louis dansait au milieu des corps en sueur lorsqu'un nouvel inconnu vint se coller encore plus à lui. Il. Descendit immédiatement ses mains sur le cul du mécheux et lui souffla dans le cou:

- C'est quoi ton joli nom?

- Louis, lui répondit-il.

Il puait l'alcool. Il appuya un peu plus sur sa partie bombé et Louis le regarda dans les yeux.

-Louis et toi?

-Moi? Dit-il, hilare.

Il semblait complètement défoncé se dit-il. Il sourit alors. C'était son jour de chance, il ne lui proposerait pas plus de questions.


                                                                                             * * *



-Dégage ! Dégage de chez moi !

L'homme, totalement appuyé contre lui, ne semblait pas vouloir bouger. Il le poussa de toute ses forces, quitte à ce qu'il reste sur le palier, il ne serait déjà plus dans son appartement. L'homme bascula d'un coup sans prévenir et ils se retrouvèrent tous les deux allongés dehors. Louis se sépara de lui –déjà un problème de réglé- et referma la porte de son appart. Il se laissa glisser contre le mur, effondré. Il était de nouveau seul et ses démons le reprenaient. Son coup d'un soir n'avait pas vraiment marché. Il soupira doucement, laissant les larmes coulaient sur son visage. Il se releva difficilement et se dirigea vers sa salle de bain. Il enleva son bas et se laissa glisser dans la baignoire. Sa main tremblait quand il saisit la lame. Elle brillait d'un reflet argenté dans la nuit. Il l'enfonça profondément, créant des stries inégales, dans ses cuisses, dans ses bras, ses hanches. Rien ne devait être épargné. De toute part son corps saignait, formant de longs ruisseaux rouges dégoulinant sur sa peau. C'était son sang. Il se faisait mal et ça le libérait. Il était bien là, seul, heureux dans sa pauvre vie miteuse sans avenir. Pourquoi cela devrait-il changer ? Il n'attendait rien de la vie, et surtout pas lui. Louis resta dans sa baignoire à admirer les entailles, avec une certaine fascination, qu'il s'était fait. Il soupira d'aise, presque content de cette torture qu'il s'infligeait, puis alla se coucher. Il fit un cauchemar cette nuit-là, s'agitant dans ses draps, poussa un cri que personne n'entendit. Il était seul.

                                                                            

                                                                         Louis Tomlinson se mutilait.


                                                                                              * * *



Harry soupira lorsqu'il entendit son réveil sonnait. Il n'avait dormi que cinq heures et devait se rendre à son premier fitting. Il se leva, se prépara pour se rendre au studio. A peine eu-t-il franchit la porte que Carine, son assistante, se jeta sur lui.

-Mon Dieu, Styles on est déjà en retard, dépêche-toi !Il n'était que sept heures du matin. 

La journée s'avérait longue mais intéressante, comme d'habitude.

                                                                                         * * *


Une fois les premiers vêtements ajustés, Harry s'engouffra dans le métro londonien. On aurait presque pu le prendre pour un –très bel- étudiant qui part en cours un peu à la bourre. Arrivé dans sa loge, il se posa sur un fauteuil et, tout de suite, une armada de personnes excitées tourna autour de lui, le maquillant, le coiffant. En plus de cela, une journaliste se tenait à ses côtés. Elle présentait son magazine en ponctuant chacune de ses phrases par un sourire artificiel. Harry lui sourit en retour du bout des lèvres tandis qu'il commença à répondre à ses questions.

-Pour quelles marques défilez-vous ?

-Il paraît que vous pourriez devenir la nouvelle égérie de Ralf Simons ! Dîtes-nous tout !

-Toujours célibataire ? C'est un cœur à prendre !

La journaliste commençait légèrement à l'agacer, sur ses genoux son portable sonna : son agent lui rajoutait un essayage.


                                                                                         * * *


Vers quatorze heures, la fin commença à tirailler Harry. Au make-up, il avala une part de cake à la carotte puis il prit son scooter pour se rendre au défile de Ralf Simons. Dans ses oreilles, la voix de Mick Jagger hurlait « I can't get no satisfaction ». Au défilé, Harry ne put s'empêcher de regarder ses pompes, combien valaient-elles ? Quelques milliers de livres ? Il discuta avec quelques autres mannequins mais il se sentait seul. Comme souvent ces derniers temps lui souffla sa conscience. Il n'irait pas en boîte ce soir, il était trop crevé par tous ses défilés, essayages, photo shoots... Peut-être un autre soir de dit-il.


 Harry Styles était mannequin.



 Vous croyez au coup de foudre ?



L'un cherchait l'amour, l'autre non. L'un avait une vie remplie, l'autre non. Mais les deux se sentaient seuls sans se l'avouer. Une rencontre. Deux âmes changées à tout jamais. Je t'aime, je ne t'aime pas... Qui sait ?



~Ne Pense Jamais Que Je T'Aime~

Ne Pense Jamais Que Je T'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant