Louis inspira un grand coup, soudain moins à l'aise avec l'idée de parler de lui.
-Lorsque j'avais quatre ans, mon père est mort.
Harry aborda tout de suite une expression choquée, ce à quoi Louis s'empressa de continuer :
-Mais ce n'est pas ça le pire en soi : je n'ai jamais eu tellement de souvenirs de lui donc, sur le coup, je ne pourrais pas vraiment dire qu'il me manquait ou quoi. Il est mort d'un accident de voiture. Il paraît qu'il était en route pour me chercher à un entraînement de football. C'est peut-être pour ça que ma mère m'en voulait tant. Parce qu'elle pensait que c'était de ma faute. Ma mère m'a rendu la vie infernale, plus qu'infernale : invivable.
Harry prit une inspiration, ce n'était pas sa faute. Puis soudainement, il commença à comprendre : elle serait sa mère... ?
-Quand j'étais petit, je faisais souvent des malaises où je perdais connaissance parce que j'étais sous-alimenté et déshydraté, tellement ma mère ne faisait pas attention à moi. J'ai dû faire plusieurs séjours à l'hôpital à cause de ça. Ma mère ne remplissait jamais les placards, elle passait son temps dehors pour son métier de mannequin. Je me demandais parfois si elle savait même qu'elle avait un fils. C'est à l'adolescence que j'ai commencé à ne plus tellement manger, et sûrement c'était comme une sorte d'appel au secours pour que les gens me remarquent. Qu'ils remarquent dans quel désespoir j'étais. Ça ne servait pas à grand-chose. En plus de ne pas avoir de famille sur qui compter, je n'avais pas tellement d'amis non plus. Enfin pas tellement...pas du tout même. Puis un jour, j'ai eu l'idée de me mutiler. J'avais sûrement vu ça à la télé ou un truc comme ça, et j'avais dû m'imaginer que ça me ferait du bien. Quand c'est arrivé la première fois, je croyais que je ne recommencerais jamais. Ça n'a pas vraiment été le cas...J'ai réessayé une autre fois...Puis une autre fois...puis c'est devenu une sorte d'habitude. Je ne pourrais pas vraiment dire que ça me faisait du bien ou que ça me rendait heureux, mais ça m'apparaissait comme une sorte de solution à ce moment-là. Un moyen de soulager la douleur. De l'exprimer. C'est tout ce que je demandais...Mais il faut croire que le destin ne voulait pas de ça pour moi. C'est quand je suis arrivé au lycée que les problèmes ont vraiment commencé. Evidemment durant tout le collège, j'avais été rejeté, seul, exclu. Mais je n'avais jamais été maltraité.
Harry déglutit, pas vraiment certain de réussir à pouvoir écouter la suite sans s'énerver.
-Je me souviens plus tellement comment ça avait commencé, mais rapidement je suis devenu leur bête noir préférée. Leur punching-ball. Leur jouet. C'était évident que tout le monde savait ce qu'ils me faisaient, qu'ils m'insultaient, me frappaient. Mais personne n'a jamais rien fait pour m'aider. Aucun camarade, aucun prof ne m'a jamais tendu la main. Parfois, je rentrais criblé de coups. Ma mère ne disait jamais rien. Je me demandais même parfois si elle n'était pas heureuse de ce qui m'arrivé. De se dire que je le méritais bien après tout.
Harry resserra sa prise sur la cuisse de Louis. Il avait envie de frapper quelque chose. N'importe quoi. Il était tellement hors de lui. Mais il prit sur lui. Pour Louis. Pour Louis qui osait enfin lui raconter toute son histoire.
-Une fois ça a failli se savoir...Ils y étaient allés tellement fort que j'avais fini à l'hôpital. Ma mère les avait couverts, elle n'avait demandé aucune enquête. Putain, AUCUNE ENQUÊTE ! J'avais failli crever, tu te rends compte ?
Louis reprit son souffle, épuisé.
-Une fois, je lui ai demandé si c'était elle qui les payait. Vraiment. Elle m'a ri au nez. Elle m'a dit que j'étais fou et qu'elle ne s'intéressait sûrement pas assez à moi pour faire un truc pareil. Avec le recul je me suis rendu compte qu'elle avait raison. Ce n'est pas la cruauté ou l'acharnement qui rend le plus mal. C'est le désintérêt. Le désintérêt que peut avoir une personne pour toi. Qu'un parent peut avoir pour toi. Ça ça fait mal.
Louis ne dit plus rien après, laissant justes ses larmes couler. Et doucement, Harry s'approcha de Louis, le serrant dans ses bras et l'embrassant délicatement, essayant de prendre un peu de sa douleur. Il n'arrivait toujours pas à réaliser tout ce que Louis avait vécu. Il avait tellement envie de voir sa mère et de lui éclater la gueule. Comment pouvait-on faire ça à son enfant ? A son propre enfant. Harry se promit de ne jamais, jamais se comporter comme ça s'il avait un enfant. Il sera un peu plus fort Louis dans ses bras, et, tout d'un coup, sans prévenir, il lui dit :
-Épouse-moi.
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Ne Pense Jamais Que Je T'aime
Fiksi PenggemarBonjour et bienvenue sur Ne Pense Jamais Que Je T'aime Ceci est une fiction originale tout droit sortie de mon imagination, je ne tolérai donc aucun plagiat. Elle portera sur Harry Styles et Louis Tomlinson des One Direction. Il s'agira donc d'un...