Tant pis. J'ai respiré un grand coup et saisi la main que Ley me tendait, pour mettre pied sur le bateau.
-Je pense qu'on peut se débrouiller tout seuls, a annoncé Amelia. C'est un petit moteur, donc rien de sorcier.
J'ai poussé un vague soupir.
-Allons-y, alors. Qu'est-ce qu'on attend ?
Amelia a haussé les épuales et s'est retournée vers le compteur. J'ai décidé de la laisser réfléchir, et ai commencé à ouvrir toutes les portes des placards de la cabine. J'ai trouvé ce que je voulais à la troisième ; un portable.
-Y'a du réseau, Dieu merci, ai-je murmuré en l'allumant.
-Tu comptes appeler qui ? A demandé Melanie.
J'ai fixé l'écran en me demandant qui appeler. Après avoir tué deux personnes et avoir échappé au même sort, je me voyais mal appeler ma mère ou une pote et lui demander de me ramener à la maison.
-Graham. On lui a dit d'aller prévenir la police ou les secours, ils risquent pas de trop apprécier. Faut le prévenir.
Melanie a hoché la tête, et s'est assise par terre. J'ai composé le numéro de Graham ; après l'avoir eu affiché sur mon plâtre pendant deux mois, j'aurais eu honte de ne pas m'en être souvenue. Il y a eu trois sonneries, puis il a enfin décroché ;
-Oui, allô ?
D'un œil, j'observe la paire de jumeaux s'attaquer au tableau de bord.
-C'est Jana. Tu as déjà prévenu la police ?
Sous la direction d'Amelia, Ley presse quelques boutons, pousse une poignée, et chacun sent le moteur rugir sous ses pieds. Jusque-là, rien n'a explosé. C'est déjà pas mal. Ils se high-fivent et commencent à chercher le pilote automatique, ou peut-être le GPS. Quoiqu'il en soie, je continue de les surveiller étroitement.
-J'ai atteri dans un pur bled, j'essaie déjà de retrouver du monde et ensuite j'essaierai de les... Attends, vous avez à nouveau du réseau ?
J'ai gloussé légèrement face à sa perplexité.
-C'est une longue, longue histoire -enfin, pas tellement, mais je préfère te la raconter plus tard.
-D'accord.
-Ne préviens pas la police. T'as un endroit sûr, un peu reculé où aller ?
Il n'a pas répondu pour réfléchir quelques secondes.
-Yep.
J'ai hoché la tête, puis suis passé au point suivant de ma liste mentale des choses à vérifier et dire.
-T'as de quoi y aller ?
-J'ai cent dollars, un paquet de cigarettes, une paire de chaussettes et un portable. Ouais, j'suis large.
Une fois encore, j'ai souri.
-D'accord. Tu y vas. Tu peux me donner l'adresse ?
J'ai pris un stylo et un prospectus pour des pizzas dans le premier placard que j'avais ouvert, et ai noté l'adresse qu'il me dictait. Un ranch dans les Montagnes Rocheuses. Appartenant sûrement à ses grands-parents, ou quelque chose du style.
-D'accord, ai-je repris. Tu y vas sans te faire remarquer, tu éteins ton téléphone et même une fois là-bas, tu évites Internet, les appels à ton entourage, etc, etc...Tu me suis ?
-En gros, je fais comme si j'étais mort ?
-Exactement.
-Je sens que les trucs que vous allez me raconter vont être drôles. C'est tout, capitaine ?
Cette réplique a rappelé à mon esprit l'envie de revoir le Cercle des Poètes Disparus. Capitaine, oh, mon Capitaine...
-Ouais. Fais attention à toi.
-Ca fait dix-huit que je fais attention à moi tout seul, t'as pas le droit de me dire quoi faire !
-Päs d'humeur à me disputer. Bye.
-Amusez-vous bien.
J'ai raccroché, puis agité le téléphone en l'air.
-Quelqu'un veut appeler sa famille ? Me suis-je exclamé.
Tout le monde a dit « moi » ou a levé la main.
-OK. Evitez ça, d'accord ?
Je les ai englobé d'un geste circulaire de la main qui tenait le téléphone. Peut-être que je paraissais plus méchante ou autoritaire, mais j'avais l'impression que c'était nécessaire. Si on ne réussissait pas à gérer cette situation de crise, je craignais de ne pas vivre assez longtemps pour en rencontrer une autre.
-C'est exactement un des moyens de se faire attrapper la police. On en a pour combien de temps de trajet ?
Melanie m'a fixé dans les yeux.
-J'en ai aucune foutue idée.N/A : Hey ! On se rapproche de la fin #casseused'ambiance
Pour avoir les raisons de ma loooooongue pause, référez-vous à mon rant-book (rohlala, je dois pas tout vous dire, quand même). Anyway. Comme Piégés est bientôt fini, ensuite je vais pouvoir bien me concentrer sur NG (et ça c'est cool, j'adore écrire NG) et sur ma romance, Briser La Glace (je vous conseille de me suivre pour avoir les updates si ça vous intéresse).
Voili-voilou.REGARDEZ LE CERCLE DES POETES DISPARUS.
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Piégés (FR)
Science-FictionAprès les événements d'Échoués, Jana Mierzwiak, 17 ans, dépressive et bras dans le plâtre, se retrouve à nouveau dans de beaux draps. Après que son petit ami l'aie forcée à utiliser des tickets pour une semaine afin de se rendre à Lost Playland et s...