Le secret de Sacha [ en pause ]

14 - Premier rendez-vous - Ethan

Ethan...

Je me réveille en sueur, des images d'Ines étendue par terre plein la tête. Je m'assois, finis par ouvrir les yeux et chasse ces visions cauchemardesques. Ma douce Ines, inconsciente. Mes yeux s'habituent à la pénombre et mon cœur finit par retrouver un rythme normal.

Il est 5h du matin et je sais d'avance qu'il me sera impossible de me rendormir.

Je passe donc l'heure suivante à cogiter. Je pensais que ces cauchemars étaient finis mais il semble que mon subconscient revienne à la charge.

Les yeux grands ouverts, je fixe le plafond à la recherche d'une explication.

Ines et moi ne nous sommes jamais reparlés.

J'ai fini par abandonner.
Les premiers mois, j'ai bêtement pensé que tout allait s'arranger, je me suis imaginé des scénarios de réconciliations, des baisers langoureux et des nuits torrides. Les mois suivants, j'ai encaissé, fermant ma gueule et refusant les mains tendues de mes amis. J'ai sombré peu à peu dans l'alcool et puis un soir après avoir dragué une fille et l'avoir sautée dans les toilettes du bar j'ai décidé que c'était ma thérapie. Cette baise sauvage a été le déclic. Profiter, s'amuser et surtout ne plus s'attacher, ne plus aimer. Et puis, il y a eu Sacha, et elle m'a forcé à revoir ma vision des choses.

Peut être qu'avec elle je peux essayer quelque chose.

Je ne suis pas totalement conscient mais je ne dors pas non plus. Je suis à cette frontière imaginaire où les rêves côtoient dangereusement la réalité.

Je sens ses lèvres douces sur ma bouche, je sens encore ses dents mordiller mes lèvres. Putain ! C'es baisers sont juste ultra sexy.

Je me souviens de ce besoin viscéral de l'embrasser. Initialement, je ne voulais pas. J'était juste venu lui proposer de tout recommencer à zéro, je voulais juste l'inviter à boire un café, manger un truc, n'importe quoi, juste faire un truc avec elle.

Je sentais ses lèvres m'appeler comme un chant de sirène, il m'était impossible d'y résister. Contre ce mur, elle était prise au piège et je sentais qu'une part d'elle même n'attendait que mon baiser. Elle ne disait rien mais ses yeux parlaient pour elle m'appelant, m'implorant. Dès lors, je n'ai pu résister, les images de notre premier baiser devant le restaurant tournaient en boucle dans ma tête et mon corps me suppliait de renouer ce contact physique.

Lorsque je l'ai prévenue, lui laissant une chance de s'échapper, elle n'a pas bronché. Quand je lui ai demandé de s'abandonner, elle a laissé échapper un petit gémissement rauque qui m'a rendu complètement dingue.

J'ai remercié le ciel que nous soyons dans cette rue, car chez moi nous aurions fait l'amour et ce n'est pas ce que je voulais.

Non pas que je ne la désire pas, mais je ne veux pas me précipiter. Je veux apprécier chaque moment et je veux qu'elle ai tellement envie de moi que ça la fasse souffrir, je veux être celui qui apaisera son besoin de jouir.

"J'adore t'embrasser"

Quand j'ai lu sa réponse, j'ai failli y retourner et je me suis ravisé. Me faire désirer, c'est ça mon plan d'attaque.

« Dommage que tu sois déjà parti »

Si elle savait que j'étais à deux doigts de faire demi tour, elle aurait surement sourit. J'aime son sourire, il est tellement innocent.

« Princesse, gardes en pour demain »

Mon corps était déjà tendu à l'idée de notre soirée. Pourtant, demain, je n'ai pas prévu de lui faire l'amour. Ma volonté a failli flancher lorsque mon portable a vibré entre mes mains.