Chapitre 25

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Point de vue de Cheikh....

Je me demande bien ce qui m'arrive ces temps ci. Pourquoi tant d'absurdités de ma part? Pourquoi tant d'attachement envers cette fille? Je ne comprends rien de ce qui m'arrive. Pourtant je m'étais juré de la faire souffrir de la pire manière qu'il soit. Mais chaque fois que je la regarde, je me sens hypnotysé. A chaque fois que je la touche, je ne deviens plus moi même à cause d'une fille, une fille parmi tant d'autres.

Je soupire et me concentre sur la route tout en gardant les mains au volant. Ce que je craignais le plus est entrain d'arriver: la faire tomber amoureuse. A vrai dire, elle mérite mieux même si elle est une pute.

Un klaxon me sort de ma rêverie, ce qui me fait freiner à la même seconde. J'ai failli causer un accident. Le conducteur du véhicule que j'allais écraser me lance un doigt d'honneur tout en accélérant. Sniff, qu'il aille se faire baiser!

Je redémarre ensuite. C'est vrai que j'ai l'esprit ailleurs aujourd'hui, ces temps ci d'ailleurs. Je suis très pensif or que je dois être moi-même et ne jamais me laisser abattre, affaiblir par de simples baisers. Sérieux, c'est comme si c'était la première fois que j'embrasse une fille. Cela m'a fait un effet grave. Je me demande comment elle fait pour être différente des autres.... Elle n'est pas différente mais elle est.....différente. Comment la qualifier? Si je me base sur la personne qu'elle est, elle me dégoute du coup, et quand je repense à tout ce qu'elle a vécu, j'ai tout de suite vraiment pitié d'elle. De plus, elle a le don de réveiller en moi des choses inexplicables. Non, le truc est qu'elle a juste quelque chose de particulier en elle, quelque chose qui la rend meilleure que les autres même si elles sont toutes pareilles.

Un autre klaxon prolongé m'ote à nouveau de mes pensée et là, j'opte pour allumer la radio. C'est mieux pour me changer les idées si je veux encore vivre. Sinon, je pourrai me faire écraser à n'importe quel moment.

Je suis en route pour l'hôpital, mais ce n'est pas pour aller voir grand père. J'y vais pour parler à Marie avant de m'en aller à Somone. Il faut que je répare mes erreurs avant. Avec Safie c'est réglé mais avec les autres, ce sera dur. Depuis hier toute la famille m'ignore et cela me ronge le cœur s'il s'agit de ma mère et de ma sœur. Ce sont elles les femmes de ma vie. Je me bats pour elles et tout ce que j'ai leur appartient aussi. Ces deux femmes font mon bonheur.

Et pourtant notre vie d'avant était si paisible, on vivait sans soucis. Je n'avais même pas de problèmes avec mon père mais il a fallu que Safiétou s'incruste dans notre famille et nous voilà: BOUM! Eclatés, bien séparés. Déja entre mon père et moi ce n'est plus la peine d'en parler. Ma mère m'insulte à cause de quelqu'un qu'elle connait à peine (Safiétou), ce qu'elle n'a jamais fait et ma sœur la voit comme la sainte Marie mère de dieu. En pensant à ces genres de chose, une certaine haine nait en moi et je l'insulte n'importe comment même si je regrette après.

Bref....

Arrivés devant l'hôpital, j'appelle d'abord ma mère mais ça sonne dans le vide. Elle m'en veut toujours. Tout ce que je veux, c'est de lui demander pardon. Je ne supporte pas le fait qu'elle m'ignore, cela me fait très mal. Après tout c'est ma mère, je l'aime plus que tout au monde. Ça ne me coute rien d'aller à l'hôpital et la supplier de m'excuser si elle se s'est sentie blessée mais je ne veux pas rencontrer Karim, le vieux impoli qui croit pouvoir acheter les sept terres et les sept cieux réunies.

J'appelle Marie aussi mais rien. J'insiste car je sais que cela la soûle... Elle ne décroche toujours pas. Après trois autres essais, je perds espoir puis lui envoie un message.

De moi: Je suis garré devant l'hôpital. Rejoins moi et après tu verras si tu continueras à m'ignorer ou pas.

Une minute après, je ne vois ni sa tête, ni sa réponse.

Obligés De Se Marier (I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant