chapitre 33

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Point de vue de Safiétou.

Après son départ, je m'en étais voulu énormément. Mais mon cerveau me soufflait que c'était la meilleure chose à faire puisque je voulais tout éclaircir, tous mes doutes et toutes les choses qu'il me cachait avec Adama.

Je me mis au lit, suppliant le sommeil de me prendre mais je n'arrivais même pas à fermer les yeux. Ma conscience me conseillait d'arrêter de faire la fière et d'être définitivement avec lui. Mon cerveau, lui, en profitait pour me rappeler tout ce qu'il me faisait vivre et surtout le manque de respect. Le pire était que je ne savais même pas s'il ressentait quelque chose pour moi. Je n'étais sûre de rien alors que moi je pouvais mourir d'amour pour lui, pour sa gueule de pacotille. Il ne le méritait pas. Et mon cœur lui ne faisait aucun effort pour lui résistait. Je n'en pouvais plus. Je ne savais plus quoi penser, plus quoi faire, je l'aimais et lui? Je ne savais pas.

Au lendemain...

Je n'avais rien à faire le dimanche. Pendant toute la journée, j'espérais recevoir le coup de fil de Cheikh ou au moins un sms de sa part, mais rien. J'appelai ensuite Tata Dieynaba pour lui demander des conseils.

Tata: Safiétou, est ce que tu sais ce que tu veux?

Moi: Si. Je le sais.

Elle: Tu as les conseils de trois grandes dames expériementées dans la vie de couple, qu'est ce qu'il te faut encore? Si ce n'est pas moi, c'est sûrement Yacine ou mieux Sokhna qui connait bien ton mari.

Moi: Je sais Tata.

Elle: Je me suis permise de m'imiscer dans ta vie de couple pour t'orienter ma petite. Comme tu es assez armee, je te conseille vivement de retourner chez ton mari et de commencer une nouvelle vie. Il ne passera pas toute sa vie à te supplie...

Elle parlait et parlait... je ne l'écoutais plus à un moment donné.

Elle: Tu m'as bien entendu?

Je hochai ma tête comme si elle pouvait me voir.

Elle: Désormais, ne viens plus me parler de tes problèmes conjugaux si tu ne sais même pas ce que tu veux.

Moi: J'ai compris. Mais écoute Tata, me demander pardon ne signifie rien car il n'a pas changé.

Elle: Je ne le connaissais pas avant mais sache que qui ne tente rien n'a rien. De toute façon tu demandes des conseils puis tu fais ce que tu veux par la suite. Tant pis.

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Pourquoi personne ne me comprenait? Je ne voulais qu'éclaircir les choses. J'avais beaucoup de questions que j'aimerais lui poser en vue d'avoir des réponses qui me libérerons des doutes. Cheikh était un homme qui ne parlait jamais de lui. Je le trouvais très mystérieux, très intimidant à mon gout. Il fallait même le supplier pour qu'il parle quelques fois. Tout ce que je voulais, c'était d'imposer le respect, rien de plus.

Deux jours plutard....

Je regardais mon téléphone toutes les deux secondes, guettant ses appels ou messages. Aurait-il laissé tomber? Cette idée me stressait trop même.

J'attendais un taxi devant l'institut quand une voiture (4×4) se garra devant moi. La vitre se baissa délicatement pour faire voir un vieil homme qui se pencha pour me parler.

Lui: Salut! Tu veux que je te dépose quelque part.

Je jetai mon regard ailleurs pour lui faire comprendre qu'il pouvait avancer mais non, Monsieur insistait au point même de vouloir sortir de sa voiture. Au même moment, je hélai un taxi qui venait de passer puis saute dedans. Quel culotté!

Obligés De Se Marier (I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant