I Just Want To Live Tome 1 [TERMINÉ] * En Réécriture*

Prologue

Je suis seule, enfermée dans cette cave, assise sur une chaise miteuse, pieds et mains attachés, ça doit bien faire six mois que je suis ici, malheureusement, à force j'en perds la notion du temps et le traitement que je reçois n'arrange pas les choses non plus. Ma vie est devenue un enfer depuis ce matin de mai. Ils me donnent qu'un repas par jour, on me viole chaque matin à l'aube et me frappe l'après-midi comme si je n'étais qu'un pauvre déchet, c'est devenu une routine ces derniers mois et malheureusement c'est triste à dire, mais je m'y habitue. Je les vois venir chaque matin avec leur sourire narquois, la pièce est plongée dans le noir, mais j'arrive tout de même à discerner chacun de leurs gestes. C'est comme si je savais ce qui allait se passer à la minute près, même si on ne le dirait pas chaque fois que leurs mains se posent sur moi, une partie de mon être se brise. Je suis défigurée, couverte de blessures et chaque jour c'est de pire en pire, il suffit de voir ma cuisse où je peux apercevoir une grande entaille qui se propage de la crête iliaque au muscle sartorius. Malheureusement, ce genre de personne ne s'en arrête pas là, elles aiment vous torturez jusqu'au bout, mais ce n'est pas la torture physique qui vous détruit à petit feu, mais bien la torture psychologique. Ces personnes veulent au final que vous les suppliez d'abréger vos souffrances, même s'ils n'en feront rien, ça leurs donnent à tous une grande satisfaction. Les jours ont défilé et je n'ai jamais revu la lumière du jour. Mes habits sont en lambeaux, la chemise que je portais n'a plus de manches et je peux constater que de nombreux trous la recouvre.

Mon nom est Christina Petersen, vous devez certainement vous demander pourquoi je suis ici ? Je me suis fait enlever il y a de cela six mois par Los Sureños, un gang qui a pour objectif principal la distribution de stupéfiants, malheureusement ce n'est pas tout, ils sont à la botte de la mafia mexicaine et c'est eux qui ont orchestré l'enlèvement. Pourquoi ? Los Sureños sont impliqués dans tous les aspects de l'activité criminelle, y compris les homicides, le trafic de drogue, les agressions et les enlèvements et tout ça pour le compte de la mafia mexicaine. Je suis devenue leur cible lorsque j'ai démantelé leur cartel pour les flics. Ils étaient devenus une menace pour mon propre gang et je n'avais pas eu d'autres choix malheureusement, ils n'ont pas réussi à tous les arrêter ce qui me vaut ce joli séjour ici, notez l'ironie.

La journée a été longue aujourd'hui alors, je finis par m'endormir grâce à l'espoir qui hante tous mes songes depuis maintenant six mois ; l'espoir de sortir de cet endroit en vie.

[Boom]

Je sursaute à l'entente de tous les bruits qui parviennent du dessus. Je ne comprends rien, tous ce grabuge là-haut me fait peur. Puis d'un coup, le silence total ... Ce n'est pas l'un de ces silences apaisants qu'on apprécie lorsqu'on se retrouve seul pour se reposer, mais bien un silence pesant comme s'il allait m'arriver quelque chose, et je dois vous avouez que je préfère mille fois leur stupide musique à ce calme. Le vrai fond du problème c'est que je ne sais pas ce que ce silence signifie et tout d'un coup une idée fuse dans mon esprit, et si c'était la mafia mexicaine. Je ne peux empêcher tous les membres de mon corps de trembler, j'ai peur. Vous savez ce sentiment qui vous fait battre le cœur à cent à l'heure, qui vous procure des sueurs froides et qui vous donne l'impression d'étouffer et bien ce sentiment je le hais car vous ne savez pas ce qui peut vous arrivez d'un moment à l'autre et ça, c'est pire que toutes les tortures du monde. Et j'en connais un rayon du supplice de la goutte d'eau aux tortures blanches.

Je peux entendre la poignée de la cave s'abaisser et la porte s'ouvrir en face de moi et je ne peux empêcher une larme de couler le long de ma joue, ils sont là c'est la fin, ils ont décidé d'en finir avec moi. Je pleure silencieusement le ventre noué, repensant à ma vie d'avant ; soudain une lumière envahit la pièce, c'est donc ça la fin ? Soudain, j'entrouvre les yeux en raison d'un cliquetis qui me perturbe. J'aperçois un homme vêt d'une cagoule noire qui s'approche de moi, je m'éloigne le maximum de lui, du moins autant que je le peux, mais il me dit pour me rassurer de sa voix rauque :

- N'aie pas peur, je viens t'aider

Avec la fatigue accumulée et la violence que j'avais subie, je finis par m'évanouir, mais je pus quand même apercevoir les deux beaux yeux bleus de mon "sauveur".