Chapitre 19: XO

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Point de vue de Rafael
Lorsque je me réveille Inayah n'est pas près de moi, j'ouvre bien les yeux pour mieux prendre connaissance de la pièce. Elle n'est pas là; putain hier j'avais super mal à la tête à force de penser au meilleur pour moi, Ann ou Inayah. J'avoue j'étais super jaloux qu'elle ait pu m'oublier aussi facilement, pourquoi est-elle tomber aussi facilement dans les bras d'un autre? Il faut que je tourne définitivement la page, hier après ma petite virée je me suis arrêté dans une bijouterie, j'ai fait mon choix c'est Inayah et ça sera elle jusqu'à la fin.

Point de vue de Baptiste:
Mes yeux sont fermés, mais je ressent ce vide près de moi, je la cherche de la main, j'ai bien raison, elle n'est pas là. J'ouvre les yeux et pose ma main sur mon visage en guise de filtre de lumière, je plisse les yeux et remarque que la porte est à moitié ouverte. Je les referme ; en ressentant de nouveau cette horrible douleur dans le bas de mon ventre, je fais une grimace, "mec tu dois t'en débarrasser" fait cette voix qu'est me sert de conscience, mais je n'avais aucune envie de l'écouter, car j'aimais cette femme et je comptais bien faire face à tout pour elle. Quand je l'avais vu cette nuit là elle semblait tellement fragile, elle se forgeait cette personnalité de femme forte, mais au fond c'est une meuf à fleur de peau. Elle mérite certainement mieux que moi vu mes antécédents de salopard accompli, je ne sais pas si je pourrais effacé cette facette de moi; même si j'en ai plus qu'envie. Je rouvre les yeux, je suis dans cette pièce tout seul sans savoir si ces quelques murs nous sépare ou si.... Elle est partie. C' est alors que je me redresse, sa lingerie  est toujours par terre près de mon boxer et de mes vêtements. Mais où est elle? À ce moment j'entends la porte s'ouvrir, puis des pas se diriger vers la pièce où je suis étendu, la porte à demi ouverte laisse apparaître son visage baigné de sueur, elle porte une brassière mauve, un bas de jogging noir et des baskets multicolore, elle est habillé en Adidas, totalement. Je m'attarde sur son ventre plat et ses courbes qui sont fines et esthétiques, elle a dans la main son téléphone et des Beats  Wireless aux oreilles. Ses yeux se posent sur moi et aussitôt son regard devient tendre, elle étire ses lèvres pulpeuses créant un sourire radieux. Elle enlève son casque, se dirige vers le lit et s'assieds sur moi:
-Monsieur s'est enfin réveillé de son profond sommeil?
-Tu es toute trempée de sueur.
-Oh j'avais même pas remarqué quoi!
-Je pourrais te pardonner, le fait d'avoir souillé mon corps avec toute cette.... Dégueulasse!
-Je sais comment tu pourrais.
Elle rapproche ses lèvres des miennes, me prend le visage dans les mains, quelques secondes après je sentais la chaleur, la douceur, l'intensité et l'effet de son baiser sur mes lèvres, je glissais mes doigts sur sa peau accessible, nos langues s'enlacèrent, son baiser c'était de l'amour. Je sentais ses doigts parcourir chaque centimètre de mon corps, chaque passage de doigts me faisaient frissonner. Ma libido prit un sacré coup et me voilà en train de durcir, je suis obligé de mettre fin à ça j'ai pas le choix. Je détache brusquement mes lèvres des siennes et je la vois poser son regard désolé sur moi. Je lui fait un faux sourire moqueur, puis sors du lit et va dans la salle de bain.
***********
Ann m'a obligé à l'accompagner chez son ami Caroline, qu'est ce que je ne peux pas faire pour lui plaire encore plus. Je suis assis dans la pièce centrale de son petit appartement au coeur de paris. C'était un appartement de 80 mètres carrés, je ne saurais comment décrire cette petite pièce blanche assez conviviale, c'était facile de savoir que c'était une meuf qui vivait là, la décoration sophistiquée, cette Caroline elle a un putain goût c'est abusé. Ça fait à peu près 15 minutes qu'elles se disputent, dans la pièce que je crois est la chambre, mais les mûrs fins laissent échapper des bribes de discussions lorsqu'elles montent le ton "Caroline je n'ai pas demandé à être amoureuse de lui, tu m'en veux pour que dalle."  "....Ouais Ann je croyais qu'on était amies...Putain c'est l'homme de ma vie...." "Quand tu grandiras tu me fais signe je me casse d'ici."
Ann sors, elle a le visage fermé, j'ai mon verre de jus d'orange vide depuis quelques temps dans la main,  elle s'arrête devant moi et me lâche sèchement "C'est fini".
Quoi? J'ai peur de ne rien comprendre.

Je la regarde, et fait un demi tour afin de se retourner et de regarder son amie:
-Contente?
-Non... Je suis désolée Ann ... Je ...
Ann s'approche d'elle et la prend dans ses bras:
-Je sais que tu es triste mais... J'ai pas fait exprès...
-T'inquiètes. Au moins il est avec toi.
-Excusez moi.... Fis je... Finalement on est ensemble ou tu m'a largué ?
Elle explosèrent de rire toutes deux. Moi je suis perdu.

Point de vue externe:
Inayah n'en croyais pas ses yeux, elle était fiancée à Rafael, oui à  Rafael comment exprimer ce qu'elle ressentait à cet instant précis ? Super heureuse, elle l'était mais comment allait-elle annoncer ça à ses parents? Avec un peu de chance, il ne connaissaient pas le prénom de l'ex d'Ann et sauteront de joie en apprenant, elle se faisait des films, elle n'avait que 18 piges et la voilà fiancée. Tout allait de travers.
*************
Baptiste était dans sa chambre, il faisait sa valise en compagnie d'Ann, elle le regardait sans cligner des yeux, il sourit en posant les yeux sur elle:
-Tu es triste on dirait!
-Ouais parce que depuis que je suis arrivé je suis avec toi et maintenant toi tu vas en Allemagne et tu me laisse toute seule.
Il posa le t-shirt qu'il avait en main afin de rassurer Ann, il s' assit sur le lit et la prit dans ses bras:
-Ce n'est que pour trois jours, juste un petit défilé à Berlin pour Karl et après je reviens vite fait bien fait ok?
-Mais... Je serai... Seule, pendant ce temps. Fit elle en baissant la tête.
- Mais non... Il y'a Caroline non? Ne t'inquiètes pas je ne ferai pas de bêtise promis.
- J'espère. En affichant un sourire faussement convaincue. Il la serra fortement contre lui comme si c'était la dernière fois qu'il la voyait. Elle avait le visage triste, et agrippait son dos, il se détacha légèrement d'elle afin de plonger son regard dans celui d'Ann, elle le regardait comme un enfant, d'un air tellement innocent, un regard qui par son éclat avait une seule signification "Embrasse moi". Baptiste glissa délicatement sa main sur la joue de celle-ci, elle ferma les yeux pour savourer sa caresse. Il s'empara de ses lèvres, il avait tellement envie d'elle mais elle... Pourquoi n'arrivait-elle pas à se donner à lui? Aimait-elle encore son ex? Mais ce mec, ça faisait quand même un an qu'il l'avait largué non? Tellement de questions se bousculèrent dans sa tête.
-Baptiste on s'en va. Fit cette voix à la porte de la chambre.
Il détacha péniblement ses lèvres de celles d'Ann et se tourna vers la porte. Killian y était posté tel un garde de corps, c'est vrai qu'il avait un beau corps, mais pas assez imposant pour être un garde. Il mâchouillait un chewing-gum, en faisait des bulles tout en regardant Ann avec mépris et dégoût.
-Killian comment t'es entré?
-Tu te rappelles, on a tous des doubles de l'appart' de chacun d'entre nous. Fit il lui présentant la dite clé.
-Ouais... En faite....
-Tch Tch Tch... Pas le temps tu me diras  ça dans l'avion, on y va maintenant.
-Ok.... Il se tourna vers Ann.... Bébé je te laisse les clés ok? Si tu veux tu passes tes nuits ici avec ton amie. Je t'appelle, je t'aime. Fit il avant de fermer sa valise, l'embrasser rapidement puis tourner les talons.
-Baptiste.... Il se retourna vers elle... Je t'aime encore plus.
Il afficha un grand sourire puis disparût dans le grand couloir.

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