Chapitre 1

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Baby I'm praying on you tonight, hunt you down eat you alive, just like animals, animals, like animals. Baby you think that you can hide, but I can smell yourself from miles just like animals, animals, like animals-

Bordel.

Encore un matin mortel où je dois me lever à cause de cette stupide chanson.

C'est fou comme, quand on aime bien une chanson et qu'on la met comme sonnerie de réveil, on se met à la détester vite.

- Emy ! Descends !
- Oui maman...

Je décide de rester rêvasser un peu... Seulement 15 minutes...

J'entends des pas dans l'escaliers, qui s'approchent de ma chambre non s'il vous plaît, noon.

- Emy, ton déjeuner ne s'avalera pas tout seul.

Elle s'approche de mon rideau. Et me regarde attentivement.

-Non putain non !
- Si.

Elle tire les rideau d'un geste vifs. Je lâche un cri étouffé en tirant ma douillette par-dessus ma tête en riant, elle m'énerve.

-HAAAAAA le soleil me brûûle ! Je t'ai dis que je me levais putain.

Elle tire les couvertures en souriant pour ensuite me laisser seule, en position feotale dans mon lit. Je m'étale sur mon lit de tout mon long.

-*soupire* Il est où papa ?
- Il est au travail chérie, lève toi l'autobus arrive dans 45 minutes ! 

Merde j'ai pas le temps de me doucher, je me lève, je barre la porte, je me dépèche d'ouvrir mes tirroirs et de trouver un truc à me mettre, après environ 15 minutes de fouinage, je décide de mettre mon chandail favoris, un simple chandail de laine, une taille trop grand, noir et super confortable avec un simple skinny jean. Je me fais une queue de cheval et voilà, je descends en hâte et me prends une toast au nutella et un verre de lait.

Ma mère est encore en pyjama, dans une simple robe de chambre, elle passe l'aspirateur. J'admire sa simplicité, elle est toujours classique peut importe la situation. Du haut de ses 40 ans, elle est magnifique, à peine quelques rides causé par son sourire qui est son seul maquillage mis à part son mascara et son gloss. Elle est infirmière depuis aussi longtemps que je me souvienne. En même temps, elle est parfaite pour ce travail, calme et souriante.

-Où est mon café?
-Dans la cafetière.

Je verse mon café dans mon termos, dis aurevoir à ma mère, prends mon sac à bandouillère et cours à l'arrêt de bus.

J'arrive juste à temps, l'autobus est entrain de partir, je cogne à la porte, qui s'ouvre enfin.

-Toujours à l'heure Emily.
-Ouep.

Bob le chauffeur de bus lâche un rire tandisque je monte à l'intérieur du bus déjà bondé de gens. Je dois bousculer plusieurs personnes, sans le faire exprès, pour arriver à avoir une place. Je prends enfin une gorgé de ce café. Hmm, délicieux. La journée s'annonce bien.

Je travaille au resto-bar de ma tante Cassy malgré mes 19 ans, même si c'est ma tante, elle ne m'aurait jamais engagé sans le pouvoir de persuation de mon père qui lui a fait transgresser les règles, je suis très mature, je fais parfois la fête avec mes amis, bien-sûr, mais je me garde toujours un temps pour étudier et faire mes travaux. Je suis aussi assez intelligente pour savoir que je ne dois pas boire durant mes heures de travail, même si, habituellement, ma tante fait bien attention pour ne pas que je m'occupe d'aucune commande d'alcool. Mais je m'en fou, tant que je me fais de l'argent, je suis correcte.

•••

-Non.
-Mais papa s'il te plaît !
-J'ai dit non, il est hors de question que ma fille ai une gogosse en métal dans le nez, sur la lèvre, au sourcil ni nulle part ailleur !
-Maman aide moi !

Elle me regarde avec un air de 'je-t'ai-dis-de-t'arranger-avec-ton-père-me-casse-pas-les-couilles'.

Depuis que le repas est posé sur la table que cette discussion enflammé sur les piercings se démène et rien n'a avancé.

Mon père a 45 ans, homme d'affaire dévoué, il travaille dans un cabinet d'avocats. Oui je sais, pour quelqu'un qui est avocat, pas très malin de faire travailler sa fille mineure dans un resto-bar, mais bon, il fait ce qu'il veut, à ses risques et périls. Il déteste pratiquement tout ce qui est contemporain, les tatouages, les teintures, les piercings, la musique des années 2000 en générale. Je déteste quand il fait son homme des cavernes, je crois qu'il a oublié d'évoluer comme le reste de la population. Dans sa tête, dès que j'aurais un piercing, je me mettrai à la drogue, je deviendrai alcoolique, je défierai les lois, j'irai dans un gang de rue et je tomberai amoureuse d'un garçon pleins de tattouages, de piercings et dont la passion est de transgresser toutes les lois. Wow. Vraiment.

Je prends une bouchée de paté à la viande en le regardant dans les yeux, le defiant du regard. Il me regarde, impassif.

-Christian... Elle a 19 ans... Si elle se le paie je n'y voit aucuns inconvéniens. Et puis, si ça ne lui plaît pas, elle pourra l'enlever! Allez, ne fait pas ton homme des cavernes.

Elle le regarde d'un air doux et lui caresse l'épaule.

Oui ! Un coup ma mère de mon côté, c'est pratiquement gagné.

Pour mon père, les désirs de ma mère son pratiquement des ordres. Ils sont ensembles depuis environ 20 ans, mais ils s'aiment encore autant que si ça n'en faisait que 2. Pour les autres ça peut être mignon, mais pour moi, bof. Comme je l'ai dis, pour mon père, tout les désirs de ma mère sont des ordres. Ce qui me rends parfois jalouse puisque moi, je dois me battre et tenir mes convictions alors qu'elle, elle n'a qu'à demander. Mais je me dis qu'un jour, j'aurais moi aussi, un homme pour qui mes désirs seront des ordres...

Mon père réfléchit, après avoir prit une bouché de paté et s'être gratté la nuque, il me répond enfin.

-Où le veux-tu ce piercing ?
-Je veux un labret décalé, c'est un espèce d'anneau juste là.

Je pointe l'endroit sur ma lèvre inférieure. Il soupire.

-D'accord.

Ma mère me sourit puis, elle lui dépose un baiser sur la joue tandis que moi, je saute de joie !

Stockholm Syndrome (L.P.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant