« Mariés pour le meilleur et pour le pire. » [ EN RÉÉCRITURE ❗️]

« Tant qu'il y a de l'amour, il y a de l'espoir.»

|| - PDV De Neïla ||

Ces deux derniers jours avec Imran m'ont fait beaucoup de bien, surtout moralement. Sentir qu'il est là pour moi et qu'il ne m'abandonnerai pas m'a énormément soulagée et rassurée. Son soutien, sa présence, ses attentions, ses paroles et ses conneries m'ont presque fait oublier cette douleur en moi. Il a su être rassurant et réconfortant, exactement ce dont j'avais besoin. Besoin de lui et moi ensemble, plus soudés que jamais. Car cette fois-ci toute seule je crois que j'aurai fini par sombrer, pour de bon.

- Flashback -

Après être sortie du cabinet, toujours aussi bouleversée par cette annonce, je me suis mise à errer dans les rues comme une perdue de la vie, ne sachant pas où aller. Je voulais qu'une chose, ne pas avoir à rentrer à la maison. Je ne voulais pas une fois là-bas me retrouver avec Imran et faire semblant devant lui. Avoir à lui mentir car je n'avais pas assez de force et de courage pour lui révéler la vérité. Rien que le fait d'apercevoir son regard plein de déception et de dégoût à mon égard quand je lui annoncerai que je ne pourrais jamais enfanter sa descendance serai pour moi insoutenable voire insupportable.

Voilà des heures et des heures que je marche sans réel motivation. Je me laisse seulement guider par mes jambes fatiguées et engourdies. Et pour ne rien arranger à ma situation déjà plus que déplorable le temps se ligue contre moi. Je subis les foudres et orages, en ce joli début de Printemps. Je m'abrite au plus vite où je peux et attends que la pluie cesse. C'est ironique de voir à quel point le temps reflète mes peines. On dirait bien que mon humeur maussade empathie même sur le temps. La pluie cessée, je n'ai plus d'autre choix que de rentrer.

J'entre, Imran n'est pas encore arrivé. Intérieurement, je suis soulagée. Je me précipite dans la salle de bain. Une bonne douche est impérative, vu les dégâts qu'à eu le temps sur moi. Plongée dans la baignoire, mon esprit se laisse bercer par la triste mélodie de l'eau qui coule sur ma peau presque brûlante. C'est précisément cette même brûlure que je ressens au plus profond de mes entrailles.

Et à ce moment-là que je réalise ce qui est en train de m'arriver. Je réalise que je ne pourrais sûrement jamais assouvir le rêve de toutes femmes : être mère. Sans même le vouloir des larmes inondent mon visage alors que je m'étais promise après la perte de mon bébé de rester forte, d'être courageuse mais là c'est trop dur, je peux plus, je suis à bout.

[...]

Par je ne sais quel moyen, je me retrouve recroquevillée sur moi-même à même le sol. Sûrement une autre de mes crises d'angoisse. Je suis complètement terrifiée à l'idée de faire face à cette nouvelle épreuve. J'ai vraiment peur de ne pas pouvoir surmonter ça. Mes pensés intérieures me mettent dans un état second. J'essaye au plus profond de moi de refouler cette réalité, de me faire croire à moi-même que ce qui m'arrive est un rêve ou un cauchemar mais pas la réalité. Je veux pas y croire, je peux pas y croire, j'arrive pas à y croire..

J'ouvre les yeux comme pour revenir à la réalité. Je regarde autour de moi et entends soudainement sa voix. Il est là. Je l'entends me parler mais j'arrive pas à réagir. Les mots et le courage me bloquent. Je suis incapable de bouger et pourtant je l'entends continuer à me parler. J'arrive enfin par lever les yeux, et inspecte ses traits. Il est crispé, ce qui signifie qu'il est inquiet. Je supporte pas de le voir comme ça. Il faut qu'il sache.

Le courage et la force se sont emparées de moi et la bombe a été lâchée. J'ai eu peur, très peur de sa réaction. Alors que je pensais qu'il allait s'énerver ou même réagir comme dans tous ces scénarios que je m'étais fait dans la tête il s'est contenté de me prendre dans ses bras et de me rassurer comme lui seul sait le faire. Sa douceur et sa tendresse ont réussi à m'apaiser, tout ce dont j'avais besoin.