« Mariés pour le meilleur et pour le pire. » [ EN RÉÉCRITURE ❗️]

« Prise de conscience. »

|| - PDV D'Imran ||

Trois jours. Trois jours qu'elle est hospitalisée et allongée sur ce foutu lit. Trois jours qu'elle n'a pas ouvert les yeux. Trois maudit jours que je deviens presque fou de la voir dans cet état. J'ai l'impression d'être en train de crever avec elle. Les médecins me disent de rester confiant mais j'arrive pas, j'ai peur sa race... Sans elle je pourrais pas. Cette femme, c'est..c'est ma femme. J'ai fait l'idiot, je me suis comporté comme un vrai salaud mais la vérité que je peux pas vivre sans elle. J'ai été un vrai con avec cette histoire de seconde femme mais hak Allah je l'aurais pas fait. C'est juste que sur le coup j'étais complètement embrouillé. Ça fait des mois et des mois qu'on essaye d'avoir ce bébé sans succès. On est limite sous pression avec l'attente que le traitement fasse un miracle mais faut être réaliste, il y a peu de chance. Penser à tout ça, ça m'a retourné  le veau-cer, j'ai pas réfléchi aux conneries que je disais et encore moins aux conséquences que ça aller provoquer. Jamais j'aurais voulu que ça se finisse comme ça, jamais.

- Putain Neïla ouvres les yeux hefek.. Réveille-toi wAllah que j'ai besoin de toi. J'suis désolé pour tout ce que je t'ai dit, je le pensais pas s'te plaît me fait pas ça, me laisse pas..

Son petit corps reste immobile, sans aucune réaction. Les médecins m'ont dit que lui parler l'aide beaucoup mais j'ai l'impression que ça sert à rien. Elle réagit pas. Par ma faute, elle est coincée dans ce foutu lit depuis des jours et je peux rien faire pour changer ça.

- Je voulais tellement pas ça...

Je donnerai n'importe quoi pour qu'elle se réveille, pour qu'elle ouvre les yeux, juste un signe, une réaction, un espoir.. J'ai juste besoin de ça. Je lui prends sa main et la serre fort contre moi. Sans le vouloir, je lâche une larme.

... : Euh..je..je peux entrer ?

J'essuie ma larme d'un revers de la main et me retourne. C'est Yûsra.

- Ah..euh Yûsra ! Vas-y entre.

Yûsra : T'es sûr ? Si tu veux je peux repasser plus tard il y a pas de soucis.

- Non t'inquiètes ça me dérange pas. Vas-y moi je vais à la cafet' prendre de quoi tenir, tu veux quelque chose ?

Yûsra : Non merci ça va aller.

Je sors de la chambre. Comme depuis 3 jours, je fais des allers-retours entre la cafétéria d'en bas et sa chambre. J'ai même dû prévenir mon patron de la situation pour qu'il me laisse rester à son chevet. Depuis, j'ai carrément emménagé ici pour être sûr d'être là quand elle se réveillera. Arrivé en bas, je prends deux cafés noirs comme d'hab'. J'en profite pour aller me poser dehors, cette atmosphère commence à me peser lourd, j'ai besoin d'air, de faire le vide dans ma tête. J'ai sa gueule d'ange, son sourire, son rire, ses tmeniks de gamine, ses crises à deux balles qui me hantent h24. Elle me manque tellement..

... : Imran ?

Je lève la tête, je vois Inès.

- Wesh crevette.

Inès : Ça va frérot ?

- On fait avec hein.

Inès : Il..il y a du nouveau ?

- Toujours pareil.

Inès : Elle se réveillera t'inquiètes pas.

- In Sha Allah.

Elle vient s'asseoir près de moi.

Inès : Tu sais depuis l'accident, elle s'en veut beaucoup, elle se sent presque coupable de ce qui t'arrive.