5. Encore des ennuis

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Les flèches s'abattirent devant les sabots des chevaux. Ceci, effrayé, se cabrèrent. Les deux filles les maîtrisèrent, mais firent reculer précipitamment leurs montures. Elles observèrent la cité devant elles. La ville était enveloppée dans le brouillard, qui était tombé avec le soir. Un bataillon de soldat en armure émergea d'un seul coup de la brume, prenant place sur les remparts et sur le pont. Les premiers étaient notamment des archers et des arbalétriers tandis que les autres se constituaient notamment de lanciers et d'épéistes. Un homme, à l'allure athlétique et à l'armure rutilante sortie des rangs et s'adressa aux demoiselles en ses termes :

-Rendez-vous et il ne vous sera fait aucun mal !

-Et la politesse alors, c'est pour les cons ? répliqua sur le même ton Liske

-Vous croyez franchement qu'on vous obéira alors que vous nous attaquez sans connaître nos identités? Venez nous chercher si vous l'osez ! Après, nous pourrons discuter, fit d'une voix moqueuse Nedel

            Les soldats, offusqués par tant d'arrogance, chargèrent les deux cavalières. Celles-ci, sentant le combat s'approcher, descendirent de cheval. La guerrière dégaina et tendit les rênes de son cheval à sa coéquipière. Cette dernière accrocha les chevaux à un arbre mort un peu plus loin sur le sentier. Liske partie en courant vers ses adversaires, le sourire aux lèvres. Coupant le vent, elle passa entre les combattants. Autour d'elle, les hommes se mouvaient étrangement lentement. Profitant de son avantage, la rousse enveloppa la lame de son adversaire et la lui arracha des mains. Elle tapa sur le poignet d'un autre qui lâcha son arme. Elle se retourna quand quelque chose la frôla. Du coin de l'œil, l'humaine vit une flèche noire transpercer la main de son adversaire. Elle pivota et remarqua sa coéquipière, l'arc à la main, attaquer les soldats qui s'approchaient un peu trop d'elle. La guerrière reprit le combat. En quelques minutes, tous les combattants furent au sol et désarmé, mais seulement une infime partie était blessé. L'épéiste se tourna vers le chef, le premier qu'elle avait désarmé, qui avait ramassé son arme. Maintenant, il la tenait dans sa main gauche, tenant sa main droite contre son torse et un rictus de souffrance sur ses lèvres. Les deux sabreurs croisèrent le fer. Ils tournèrent en rond, jusqu'à ce que la demoiselle se retrouve face au commandant et dos à la ville. D'un coup d'œil vers son amie qui lui faisait signe lui suffit pour comprendre et elle se baissa lestement. Elle flèche se planta alors dans la cuisse d'un garde derrière elle, qui laissa échapper un grognement de souffrance :

-Laissez les grands régler cela entre eux d'accords ? Vous serez de gentils garçons, ordonna Nedel

            Les gardes, le regard haineux, ramassèrent leur camarade et reculèrent. Liske et le capitaine reprirent leur combat. De nombreuses phases d'armes se déroulèrent sans que l'un des deux prenne l'avantage. Après une nouvelle remise en garde, les deux adversaires se jaugèrent. Liske sourit de façon imperceptible. Elle se projeta en avant. Le commandant, surprit par cette manœuvre qui ne ressemblait pas à la manière de combattre de la jeune femme, partie en parade. Cependant, celle-ci fit un dégagé, d'une manière trop rapide, humainement trop rapide. Lorsqu'elle fut au corps à corps, elle lui donna un coup au visage avec le pommeau de son épée. Le garde tomba par terre, lâchant son épée et tenant son nez qui ruisselait de sang. L'humaine s'approcha de l'homme et planta la pointe de sa lame à un centimètre de sa tête. L'elfe était arrivée près des deux combattant se pencha au-dessus du gars, mettant ses courbes en valeurs :

-Alors, vous vous rendez et on ne vous fera pas de mal OK ? !

-Et avec un élan de galanterie, vos hommes s'occuperons de nos chevaux, de nous trouver des chambres Con-for-table et un bon repas, ordonna à son tour Liske

            Le silence se fit au pied des murailles. Seul le vent chantait en frôlant les pierres. Le capitaine, toujours à terre, dit à ses hommes d'une voix nasarde :

-Rodéric, va prévenir le roi que nous avons des invités. Ensuite, trouve leur un endroit où loger. Vous, les blessés, allez à la salle de garde et fait venir une autre équipe de garde et aller vous soigner. Les autres, rattraper les chevaux et escortez nous.

-Ah, je sens qu'on va bien s'entendre ! S'esclaffa Nedel, tout sourire

            Liske sourit elle aussi et dégagea son arme. Elle la remit dans son fourreau d'une main experte. Elle tendit la main à l'homme toujours à terre et après un instant de réflexion, il la saisit et se redressa. Conscient de sa défaite, il prit les devants pour accompagner les deux jeunes filles devant son seigneur. Un silence pesant régnait sur le groupe. Les demoiselles ne se soucièrent pas des regards assassins que leurs lançaient les gardes. Lorsqu'elles franchirent le pont et arrivèrent devant la première place, elles furent époustouflées. La nuit était déjà tombée et les éclairagistes avaient mouché les chandelles de la fontaine. Celle-ci, représentant des créatures marine bondissantes se paraît d'or et de rubis. Pendant cette seconde d'émerveillement, les gardes en avaient profité pour encadrer les jeunes filles. Ils remontèrent tous ensemble la grande rue jusqu'à arriver devant un palais. Les soldats qui gardaient l'entrée se mirent au garde à vous en voyant arrivé le capitaine. L'équipe passa entre eux et se dirigea le long du couloir vers une grande salle. Le capitaine fit arrêter la troupe et alla parler aux soldats devant la porte. L'un d'entre eux alla chercher un petit homme à forte poitrine. Après que celui-ci eu acquiescé, les gardes ouvrirent la porte. Le groupe entra dans la salle pendant que le héraut déclamait :

-Le capitaine de la garde du roi, Messire De Louissant et ses gardes. Mademoiselle l'épéiste et mademoiselle l'archer.

Hazuliar [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant