Je m'appelle Louis Tomlinson et j'ai 17 ans. Je suis un garçon comme les autres, d'une banalité effarante même. Je viens d'une famille aux revenus moyens et on habite à Paris. Je suis fils unique et le vis très bien. Je suis plutôt solitaire, mais ça ne me dérange pas, je ne suis pas trop sociable. J'ai des potes au lycée mais je ne me rappelle jamais de leur prénom, pourtant j'essaye vraiment. La seule exception est ma meilleure amie, Marie. On se connait depuis la maternelle, et depuis on se quitte plus. C'est simple, cette fille c'est mon âme sœur en amitié. Jamais l'un sans l'autre, on a fait les 100 coups ensemble. Mais attention, je ne l'aime pas. Elle est magnifique ce n'est pas ça le problème. Elle a de beaux cheveux noir et un corps de rêve qui aurait fait baver n'importe qui. Pourtant je ne suis pas attiré, point. Marie est généreuse et un peu dingue mais je l'adore. Moi je suis plutôt du genre à ne jamais réfléchir avant d'agir, apparemment c'est mon plus grand défaut avec la naïveté. Il parait que j'ai aussi souvent la tête dans les nuages.
Plongé dans mes pensées je remontais un peu plus ma couette, au niveau de mon nez, pour profiter de la chaleur rare en ce jour d'hiver. Dans mon lit, je regardais le plafond comme si c'était la chose la plus intéressante du monde. Je portais un pyjama épais et confortable d'une jolie couleur bleu marine, et, même si je ne les voyais pas, je pouvais parier que mes cheveux étaient ébouriffés et indomptables. Je poussais un gémissement rien qu'à l'idée de les coiffer. J'appréhendais le moment ou le réveil allait sonner. Je n'avais aucune envie d'aller au lycée surtout que, dehors, je savais qu'il faisait très, très froid.
Drrrrriiing. Le bruit de cet engin de malheur me fit sursauter et dans mon élan, je m'étalais par terre, encore endormi. Je me relevais en maudissant mon lit trop petit et ma maladresse. J'étais persuadé qu'avec ma chance légendaire, j'allais encore avoir un bleu. Je me penchais pour allumer ma lampe et, le temps de m'habituer à la lumière, je m'assis sur mon lit défait. J'entendais déjà d'ici ma mère me crier de ranger ma chambre quand j'observais celle-ci. Des vêtements traînaient partout et mes affaires avaient été posées sur mon bureau à la va-vite. Alors, en tant que fils bien élevé, je me mettais à la tâche. Je fourrais mes cahiers et mes livres dans mon bon vieux sac usé et mettais tout le reste dans mon armoire, pour faire illusion. Satisfait, je laissais mon regard courir sur cette chambre à l'apparence rangée. Je récupérais un jean, un tee-shirt bleu ciel et un sweat bleu marine qui feraient l'affaire pour aujourd'hui. J'ouvris ma porte et me dirigeais discrètement vers la salle de bain qui était à l'autre bout du couloir. Je retenais ma respiration lorsque je passais devant la porte de la chambre de mes parents mais le bruit des ronflements de mon père me rassurèrent.
Arrivé à destination je refermais derrière moi en faisant le moins de bruit possible. Tous les jours c'était la même routine. Mes parent ont été très clair, je les réveille, la sanction été privé de repas pendant une semaine. Je sais très bien qu'ils exagèrent, ils ne feraient jamais ça mais je n'allai pas me risquer à vérifier. Je secouais ma tête en souriant tout en posant mes habits sur la commode. Je me regardais dans le miroir et mon sourire disparut à la vitesse de la lumière. Non mais qu'est-ce que j'avais fait pour que mes cheveux soient comme ça ?! Je soupirais et essayais d'arranger le coup mais décidément ce n'étais pas mon jour de chance. Je me passais la tête sous l'eau et, avec un peigne, je plaquais ma mèche sur mon front. J'en profitais pour me regardais un moment. Je n'avais pas changé, toujours les mêmes traits enfantins et les mêmes yeux bleus. Je détournais mon regard pour le poser sur mon bracelet. Je l'avais depuis le jour de mes 15 ans. Il était en cuir et je le portais tout le temps, j'y tenais beaucoup. Il appartenait à mon grand-père qui était mort il y a des années. Mon père me l'avait donné, me le léguant. D'ailleurs, ça se voyais qu'il était ancien mais je m'en fichais.
Je me déshabillais et prenais les affaires que j'avais posées sur le meuble à côté pour me les mettre en faisant bien attention de ne pas me décoiffer. Après m'être préparé je prenais mon sac, descendais sur la pointe des pieds les escaliers et trainais des pieds vers le salon. En passant je prenais mon téléphone et mes écouteurs posés sur la table basse pour les enfoncer dans mes oreilles. Je laissais la musique me détendre et exécutais même quelques pas de danse. Ma maison n'avait rien d'extraordinaire mais je l'aimais comme ça, chaleureuse et accueillante. J'entrais dans la cuisine, ouvris le frigo pour attraper une bouteille du jus de fruit et bu une gorgée au goulot. Je la rangeais à sa place, et refermais. Je prenais une banane dans la coupe à fruit sur le comptoir et l'entamais en me dirigeant vers la porte d'entrée. J'attrapais mon blouson, le mettais, posais mon sac sur mes épaules et ouvris la porte. Un vent glacial pénétra la maison et me fit frissonner. Je me hâtais de sortir en faisant bien attention à ne pas claquer la porte. Je j'étais la peau de banane par terre, en espérant que quelqu'un tomberais. Je suis aussi ce genre de garçon, taquin. Le quartier était calme d'habitude mais, vu que j'habitais près du lycée, on pouvait voir plusieurs personnes se dirigeaient sans grande conviction en direction du bâtiment.