Silencieux, invisibles aux yeux des humains, Zayn, Harry et moi courrons dans les rues mal éclairées de Londres. Mon vampire m'avait déposé à terre pour qu'on puisse aller à la maison sécurisé plus rapidement. Mes gestes me semblaient normaux, mais je savais que j'étais bien plus rapide que n'importe quel personne en voyant les maisons défiler à la vitesse de la lumière. A moitié courbé, le vent effleurant mon visage, je redoublais de vitesse pour dépasser Harry en lui lançant un sourire satisfait. J'aperçus une lueur amusé dans son regard et il me rattrapa sans problème. Je grognais, légèrement vexé.
On se fondait dans l'ombre, dangereux, immortels, imbattables. Un frisson parcourut mon dos à cette idée aussi inquiétante qu'excitante. On arriva au portail gardé par toujours les mêmes deux hommes/statues. Ils sont tellement froids et immobiles... en y réfléchissant bien, ils devaient sûrement être des vampires eux aussi. Ils adressèrent un hochement de tête respectueux à Harry et nous laissèrent passer sans discuter. Je voulais toujours savoir quel était le mot de passe quand même... je me promis de lui poser la question lorsque le moment sera plus approprié. Je regardais, mélancolique, les portes se refermer en un bruit sourd. Je me demandais quand est-ce que je les franchiraient à nouveau. Mon cœur mort se serra et ma gorge devint douloureuse
Je me retournais et vis qu'Harry m'attendait. Il me tendit sa main que j'attrapais, décidé, après avoir jeté un dernier coup d'œil en arrière. Oui, j'avais pris la bonne décision de le suivre. Il le fallait. Mon bouclé m'attira dans une étreinte. Je me lovais contre lui, le nez dans son cou, et mes mains jouant doucement avec ses boucles. Je poussais un soupir de bien être alors que ses bras me serraient plus fort encore contre son torse. Je l'aimais, mais je venais de perdre tous mes points de repères.
»Ça va Lou ? Me souffla Harry, conscient de mon déchirement.
»Mmh mmh. Mamonnais-je en frottant ma joue contre la courbe de son cou.Un gémissement étouffé s'échappa de sa bouche alors que je lui mordais le lobe de son oreille amoureusement. Il posa ses mains sur mes hanches pour m'éloigner rapidement de lui.
»Je rêve ou tu me chauffes sur le palier de ma maison là ? S'exclama-t-il, un énorme sourire aux lèvres.
Je rougis sous son regard amusé, réalisant que j'étais allé trop loin alors que nous étions même pas encore à l'abri. Il éclata de rire et caressa doucement ma joue du bout des doigts. Son contact m'électrisa et je me pressais sur sa paume tiède. Je lui fis un sourire timide et attrapais sa main de nouveau. Il me tira à l'intérieur. Sa maison était comme dans mes souvenirs. Grande, spacieuse, éclairée, colorée, très belle à mon goût. Je l'adorais, et la perspective d'y être coincé pour un bon bout de temps avec Harry me parut tout d'un coup moins pénible... même si je ne pourrais plus voir mon amie Marie qui commençait déjà à me manquer. Mon amie un peu folle qui me faisait rire dans n'importe quels moments.
Je me plongeais dans mes pensées alors qu'Harry m'entraînait dans des couloirs longs. On aboutit dans un salon aux couleurs pastel aux tons bleutés me mirent tout de suite à l'aise. Zayn nous y attendait. Il semblait.. ailleurs, et ses sourcils froncés nous montraient facilement qu'il réfléchissait. Notre arrivée ne le surpris pas ( après tout... comment surprendre un vampire ? ) et il nous fis signe d'avancer. Je m'installais sur les genoux d'Harry qui s'était assis sur un fauteuil. Zayn nous faisait face, debout, l'air soucieux.
»Bon, je me sens déjà mieux de vous savoir plus en sécurité, mais on a pas résolu le problème entièrement. Qu'est-ce qu'on va faire ? On a deux semaines pour... je sais même pas quoi ! Pour se préparer à une attaque groupée et on est moins nombreux. C'est perdu d'avance. S'apitoya Zayn en faisant les cents pas.
Harry me poussa doucement pour se lever et pris le métisse par les épaules. Il le secoua.
»Hey ! Calme toi, on est moins nombreux, oui, mais plus intelligent, réfléchi. On va pas se laisser faire, promis. On va se battre, et tant pis si ça prend du temps, on va pas rester les bras croisé. Remets-toi ! Ordonna gentiment mon bouclé.
