Partie XII - Zayn

626 50 11
                                    

Mon organe vital - ils le sont tous d'après moi - bat fort. Le cœur est le seul à pouvoir se faire sentir dans chaque parcelle de mon corps ; lorsque ses pulsations se font plus fortes, dictées par mon cerveau qui réagit aux émotions et entraine la propagation du sang de manière irrégulière dans chaque vaisseau sanguin. Mon corps est raide.

Faudrait-il donc que cette connerie de maxime se vérifie avec moi ? Celle qui insinue qu'on est trop con pour ne se rendre compte de la valeur des êtres qui nous sont chers qu'une fois qu'on court le risque de les perdre ? Non, je suis bien au-dessus de ça et je suis loin d'être con. De plus, ce n'est pas une révélation, et je le sais depuis bien trop longtemps.

Je ne suis pas irréfléchi et c'est parce que j'ai conscience de ce que je perdrais, de la personne que je perdrais que je n'ai rien fait depuis lors. Et ça ne changera pas. Et je ne regrette pas de ne pas avoir agit avant. Parce que je sais la réalité et que je ne marche pas aux « Et si », ou aux « Peut-être que ». Je laisse l'incertitude aux autres. Je ne l'ai pas perdu et il vit encore. Et je voudrais être à ses côtés.

Pourtant, je voudrais revenir en arrière, lorsque le claquement de cette foutue porte a retentit. J'aurais appliqué ce à quoi j'ai songé un trop court instant. Je serais sorti, je l'aurais tiré par le col et plaqué contre le mur. Mais plutôt que d'utiliser mon poing pour tenter de remettre de l'ordre dans ses idées, j'aurais de mes lèvres ravagé les siennes et forcé l'entrée de sa bouche de ma langue acerbe, et je lui aurais montré. Je lui aurais montré ce que signifie aimer avec son cerveau. Aimer en prenant conscience de l'autre. 

Louis n'est pas mon meilleur ami ou mon colocataire à temps partiel ; il est mon sommeil.


Half of me [Zouis] FR TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant