Prologue

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** Pdv (point de vue) de Chloé Loupias (l'héroïne) **

C'était toujours comme ça, j'étais amie avec quelqu'un puis, cette personne disparaissait. Avais-je une malédiction?

Je déambulais dans les rues de la ville, près d'un pont. Je pensais encore à finir mes jours. Mais, à chaque fois, j'étais sauvée. Pourquoi moi et pas eux?

Je m'approchais de la rambarde du pont. Je sautais, où non? Je me mis sur la pointe des pieds, et regardai le vide. Mon rythme cardiaque s'accéléra de plus en plus à la vue du vide. J'avais une peur bleue du vide, ce qui rajoutait un enjeu et un peu de piment dans l'action.

Etais-je capable de sauter?

Et si je mourrais vraiment maintenant, le regretterai-je?

Etais-je vraiment sûre de vouloir finir ma vie?

Mes proches me manqueront-ils?

Mes amis seront-ils triste de ma perte?

Plusieurs questions s'offraient à moi. J'y répondais facilement.

Oui, j'étais capable de sauter.

Non, je ne le regretterai pas, puisque je serai morte.

Oui, je voulais finir de vivre dans ce monde extérieur où pour vivre, il fallait se battre.

Non, je ne voyais jamais mes proches, alors pourquoi ils me manqueraient?

Mes amis? Quelle blague, j'en avais plus.

Je n'avais plus la force de me battre dans un monde où la terre entière voulait ma perte. Je regardais si il n'y avais personne aux alentour et, comme je n'avais vu personne, je m'asseyais sur la rambarde du pont. je glissais doucement une jambe, afin de pouvoir regarder la mort yeux dans les yeux, et surtout afin de défier ma peur, la seule chose contre laquelle il fallait vraiment se battre était la peur elle même et, ensuite je glissais la deuxième. J'étais maintenant adossée à la rambarde du pont, un seul faux pas, et je tombais. Je ne pouvais plus reculer. Je tournais la tête derrière moi, m'assurant qu'il n'y ai aucune personne capable de m'arrêter. Je ne vis personne, ainsi je lâchais la rambarde du pont, en exerçant une légère pression dessus pour pouvoir m'élancer un peu plus loin, et voir la mort en face. Pour lui montrer que même avec le temps, je n'avais pas peur d'elle. Que je l'a haïssait.

J'étais à présent en train de voler, ou, plutôt de tomber, je n'avais entendu aucune voix, aucun pas précipité. J'étais heureuse, j'allais enfin quitter ma vie. Je me sentais vivante, presque morte. Mes cheveux touchaient l'eau, et mon corps entrait en collision avec elle. Je sentais comme des milliers de piqures dans mon corps. Mais, au lieu de me faire mal, c'était comme une libération. Je coulais à pic. L'eau s'infiltrait dans mon nez, dans ma bouche. J'ouvrais les yeux, et malgré les picotements désagréables que me procurait l'eau en entrant en contact avec mes yeux, je découvrit un spectacle merveilleux.

L'eau était d'un bleu profond, mais elle était lucide. On pouvait y voir très bien, des bulles remontait jusqu'à que je n'eusse plus d'air. Contrairement à se que l'on pouvait penser, je ne souffrais pas. Ne pas sentir d'air dans mes poumons d'étais pas agréable, mais ce n'était pas pour autant que j'en souffrais. J'aimais presque la sensation d'étouffement. Ma tête commença à tourner, ce qui me montrait que c'était la fin. Je gardais les yeux ouvert, afin de faire encore une fois face à la mort. Il y avait assez de lumière, petit à petit, mais, de plus en plus rapidement, un voile noir vint remplacer ma magnifique vue. Mon corps me quitta afin d'aller voyager ailleurs, et je partit, loin, cherchant un signe de ma fin. Je ne savais pas comment c'était quand on mourrait. Cela faisait mal? Je ne pensait pas. En tout cas, je ne souffrais pas. Et, quand mon esprit partit lui aussi, afin de trouver un nouveau corps, me laissant avec mon âme, qui, pour finir elle aussi m'abandonna.

J'arrive la mort, je suis là pour te défier.

Reste ImpassibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant