Reste Impassible

Chapitre 13 : Juste une phobie

Définition de phobie :

Les phobies sont des maladies névrotiques très répandues, et se manifestent par l’apparition systématique et immédiate d’une peur intense et incontrôlable. Phobies des araignées, des serpents, peur du vide ou encore du regard des autres, ces maladies de la peur se répartissent en deux grandes catégories : les phobies spécifiques et les phobies complexes.

Phobies spécifiques et phobies complexes :

Les phobies spécifiques concernent un objet, un élément bien précis ou une situation particulière. C’est le cas de la peur des chiens, de l’orage, des voyages en avion et même pour certains… des bras nus.

Les secondes sont plus invalidantes au quotidien. Ces peurs « complexes » aliènent significativement la liberté du patient. Correspondant à la peur du regard et du jugement d’autrui, elles entraînent souvent un évitement social et limitent les activités du malade. Les troubles paniques comme l’agoraphobie, correspondent à un sentiment de malaise qui s’installe dans les lieux publics, et qui s’avère impossible à surmonter, sans prise en charge adaptée.

**Pdv de Jordan**

Nous étiâmes arrivés au lac. Nathan cherchait ses amis, tandis que je reprenais mon souffle.

Je me redressais rapidement lorsque quelqu'un cria le nom de Nathan.
Un jeune homme courait  dans notre direction. Lorsque  Nathan  le vit, son visage s'eclaira.

Il était  brun, et, avait le visage d'un mannequin, son sourire  aurait put faire fondre instantanément plus d'une personne, si il n'était  pas gâché par une expression inquiéte sur le visage.

"On a failli renverser une fille, qui s'est jetée sous nos roues, puis là je crois qu'elle fait une crise de nerf ou autre. On n'sait pas quoi faire avec Sev'."

Je ne dis rien, et les suivis en courant.
Nous arrivâmes en quatrième vitesse au bord de la chaussée, une jeune fille, pleurait, et était parcouru de nombreux spams, elle criait comme par détresse et tout son corps était crispée.
Je savais à peu près gérer ce type de crise. Mais la personne pouvait devenir violente, très violente.

"Je ne sais pas comment calmer ce genre de crise, vous non plus?" demanda Nathan à ses amis.

Puis, il se tourna vers moi, la jeune fille toujours au sol. D'un simple regard je lui fit comprendre que c'était bon pour moi, et que j'y allais.

Je me dirigeais, doucement vers la jeune fille. Elle avait un air qui m'étais familier, mais ses yeux dégoulinant de mascara, ses cheveux collés à ses visage, et sa peau tiraillée par d'horribles grimaces m'empêchaient de correctement la voir.

Je commençais à lui chuchoter des mots doux, réconfortants. Je lui attrapais les épaules doucement, et lui obligais à lever la tête, elle pleurait, et était parcourue de multiples soubresauts, son corps était encore crispé mais elle ne criait plus, et je voyais dans son regard qu'elle ne paniquait plus.

Doucement, je lui décollait ses cheveux du visage. Et la serrait  doucement contre moi. Chaque muscle de son corps se detendit.

"Chloé ", chuchotai - je.

Ses larmes roulaient  sur mon pull, et ses soubresauts ne la quittait pas.

"Calme toi, je suis là. ", lui chuchotai -je encore à  l'oreille.

J'attends qu'elle se calme pour relâcher la pression  de mes bras, et la lever doucement, en même temps que moi.

Alors que j'avais mis de la distance entre nous, elle se jeta dans mes bras.