**POV Finnick**
Je me réveille doucement, dérangé par cette irritante chaleur sur ma peau nue. Je me frotte lentement le bras, les yeux toujours clos. J'ai dormi toute la nuit d'une traite, sans rêves, sans sursauts nocturnes, sans peur et sans paranoïa. J'étire mes membres lourds, éprouve mes muscles encore endormis et je suis choqué de n'y trouver aucune gêne, aucune douleur. Pour la première fois depuis des siècles j'ai dormi d'un sommeil réparateur et mes muscles m'en remercient. Extasié, je me retourne sous mes couvertures chaudes, m'enroulant dedans avec un soupir satisfait.
Qui eut cru que les Hunger Games s'avèrent finalement aussi plaisants ? J'avais découvert, presque par hasard, cette petite agglomération de maisonnettes propres sous tout rapport noyée dans la forêt. Une seule et unique route dont l'asphalte avait été peu à peu dévoré par une nature vengeresse amenait à ce petit quartier qui avait dû être dans le temps vivant et paisible. Les maisons, alignées de part et d'autre de la bande grise désertée, ne présentaient en apparence aucun danger mais, fidèle à mes précédentes résolutions, j'en avais fouillé tous les recoins, jardins, abris et dépendances pour m'assurer que j'étais bien la seule âme du coin. Je n'avais trouvé personne et je n'avais su si je devais en être soulagé ou déçu.
J'avais, épuisé, finalement décidé de rentrer dans l'une d'entre elles, celle, un peu à l'écart, présentant le plus de possibilité de fuite. On ne sait jamais. Ne voulant briser ni porte ni fenêtre j'avais fouillé les alentours pour finalement tomber sur une petite clé en fer, dans un état de conservation étrangement bon, et j'avais réussi à déverrouiller une porte d'entrée aux gonds rouillés.
J'avais alors pris mes quartiers dans ce nouveau et pourtant ancien lieu de vie avec une excitation d'enfant. J'avais exploré toutes les pièces, ouvert tous les placards. J'avais essayé divers vêtements trouvé dans l'armoire de la suite parentale, feuilleté quelques livres remplis de dessins étranges n'ayant aucun sens - ils n'avaient pas l'air de se lire de la même façon que les nôtres et, encore plus étrange, les dessins occupaient le plus gros des pages. Perplexe, j'avais vite délaissé cette occupation. Même le titre, Death Note, ne me disait rien.
Dans les chambres des enfants, je n'avais pas plus eu de réponses quant aux questions que je me pose sur leur mode vie. Partout, des petites figurines de plastique, des reproductions de voitures, des briques, des poupées et ces mêmes livres aux dessins noirs. Mais ma plus grande interrogation concerna encore un boitier noir, fendu sur son côté, visiblement électronique, relié à une télévision pleine de poussière. A côté, une chose de forme indéfinissable, abordant le symbole de la même marque, avec des boutons et deux « champignons » d'un côté et de l'autre du boîtier. J'avais froncé les sourcils, perplexe devant tant de complexité. Vraiment, ils devaient avoir une vie bien calme pour se casser la tête à inventer de telles inventions contre nature... Et ces boites avec des disques dedans abordaient elles aussi ce même logo qui ne me disait rien : PlayStation.
Je me retourne une nouvelle fois sous mes couvertures en soupirant, essayant vainement de trouver le courage de me lever. C'est fou comme une surface souple et un peu de chaleur peuvent réduire votre volonté à zéro. Je n'arrive même pas à ouvrir les yeux, c'est dire. Je pense que j'ai aussi bien dormi, sans soucis et profondément parce que la maison fermée à double tour me garantissait un sécurité maximale, loin de celle, relative, que j'aurais eu en dormant dans un bois.
- Allez, gros tas, lève-toi, je grogne, parlant seul.
- Hum, oui, il faudrait en effet y songer, rigole une voix qui me fait bondir.
Les couvertures giclent au sol, propulsées sur trois bons mètres sous la violence de ma réaction.
Torse nu, pas encore tout à fait réveillé, je tâtonne autours de moi, cherchant désespérément la froideur réconfortante de mon trident mais ma main ne rencontre que les draps encore chauds.
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Les Hunger Games de Finnick Odair.
FanficFinnick Odair, Tribut mâle du District 4 pour les 65èmes Hunger Games était loin de se douter du virage radical que prendrait sa vie lorsqu'il fut envoyé dans l'Arène. - Fiction du PDV de Finnick - Tous droits réservés.