Si je meurs, sache que je t'aime

Sentiments

Je reculai rapidement: "O-on n'a pas fini l'exercice...
- C'est bon, j'ai compris, merci. A demain, en cours!" Il déposa un bisou sur ma joue et partit. Je fermai la porte, rouge, telle une tomate. Tout à coup, j'entendis les coups secs, caractéristiques des filles qui me maltraitaient. Je décidai alors de ne pas leur ouvrir, quitte à en subir les représailles le lendemain. Je voulais savourer l'instant... "Mais qu'est-ce que je raconte?". Furieuse après moi même, je continuai le rangement dans ma chambre.
Les semaines passèrent et nous nous rapprochâmes de plus en plus, mais il n'y avait aucun signe des filles.
Un jour, il vint me voir: "Tu peux me retrouver sur le toit, après mangé?
- Si tu veux, pourquoi?
- Tu verras..." Cela m'intriguait et, à la fin du repas, je montai sur le toit. Il m'attendait déjà. "Quel est le problème? Demandai-je, inquiète.
- Oh, ce n'est pas un problème!" dit-il, avec un rire nerveux. "J'ai quelque chose à te dire, Aline." C'était la première fois qu'il m'appelait Aline depuis un moment, il me surnommait noona, à mon plus grand énervement. Cela me stressa donc encore plus. Il prit une grande inspiration, se mit en face de moi, et me déclara: "Je t'aime." Je le regardai, les yeux exorbités. Mon coeur commença à battre plus rapidement que d'habitude. Me voyant immobile, il dit en souriant: "Voilà j'ai annoncé ce que je voulais. On se retrouve en cours!" Il voulut déposer un baiser sur mon front... C'est alors que, prise de tremblements, je m'effondrai au sol, je me mis en boule, la tête dans les mains. "Tu vas bien?
- Non... J'ai peur, j'ai peur que tout cela ne soit qu'un rêve, j'ai peur des conséquences que cela va avoir sur mes amies, j'ai peur qu'on me trahisse une nouvelle fois... Dis-je, en sanglotant.
- TU DOUTES DE MA SINCÉRITÉ?, cria-t-il
- Je n'ai pas..." Il était déjà parti, furieux, avant que j'ai pu terminer ma phrase... Ce n'était pas ce que j'avais voulu dire, simplement que... Oh et puis zut! Après tout, j'ai bien le droit de mettre du temps pour faire confiance aux gens, non? Je décidai, vexée, de retourner en cours. Mes amies me demandèrent ce qu'il s'était passé pour qu'il ne s'asseye pas à mes côtés en cours. Je leur dis que je ne voulais pas en parler. Tout à coup, je remarquai l'absence d'Alice. "Elle est où?
- Je sais pas, elle était pas avec nous ce midi." J'eus des frissons. Et si...? Je n'osais pas y penser. C'est alors que je la vis arriver, des coupures sur le bras et les jambes...