Epilogue

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PDV Extérieur:
Il l'emmena le plus rapidement qu'il pouvait à l'hôpital. Il était sûr que si on lui donnait des soins peu de temps après l'incident, elle serait sauvée. N'était-ce pas scientifiquement possible? Sinon, à quoi servaient tous les progrès de médecine dont on parlait dans les journaux? Les chercheurs avaient dû trouver des remèdes ou quelque chose, non? Ce n'était pas bien compliqué! Quelqu'un pouvait bien le sortir de ce cauchemar! De toute façon, il fallait bien se donner des prétextes. Après tout, que lui restait-il d'autre à faire? Malheureusement, il avait beau être optimiste, il savait parfaitement qu'il n'entendrait plus la douce voix de sa bien-aimée qui lui manquait déjà...
En réalité, c'était de sa faute, bien sûr! Depuis qu'il était avec elle, il n'avait fait que la blesser... Il aurait dû taire son amour pour préserver l'amitié, il n'aurait pas dû sortir du cinéma, il n'aurait pas dû surprendre les agresseurs, il n'aurait pas dû... Était-il alors l'incarnation du Mal? Était-il né pour blesser? Dans ce cas-là, une seule solution finale restait envisageable...
Alors qu'il se posait désespérément toutes ces questions, le médecin sortit et lui expliqua qu'elle avait perdu beaucoup de sang, cependant il y avait des possibilités qu'elle ait la vie sauve grâce à l'intervention rapide.
Taehyung entra alors dans la chambre et vit sa dulcinée allongée dans un lit. Elle dormait, elle dormait, elle dorm... Non, il fallait se rendre à l'évidence: comme le prouvait la pâleur de son visage, la lenteur de ses battements cardiaques, de ce coeur qu'il avait toujours voulu satisfaire et qui l'avait tant aimé; elle n'était sûrement plus de ce monde. Ses propos s'étaient avérés une nouvelle fois justes... Il cria de fureur, un cri déchirant, celui d'un coeur brisé, celui d'un coeur ayant perdu sa paire, avec laquelle il battait à l'unisson.
Il s'endormit sur son fauteuil, tenant la main de sa "belle endormie".
Les jours passèrent et son amour ne présentait toujours aucune volonté de réveil. Il passait ses journées à l'hôpital, pleurant, personnification des célèbres chutes du Niagara. Les amies d'Aline passaient de temps en temps aussi, et lui conseillait de sortir, d'essayer d'oublier, ne serait-ce qu'un peu! Il refusait toujours. "Et si elle décidait de me retrouver, en fin de compte? Et si je n'étais pas là à ce moment-là? Je m'en voudrais encore plus que maintenant..." Bien sûr, derrière cet argument irréprochable, on ne pouvait rien répliquer. Alors il restait, pleurait, s'endormait de fatigue, et les journées recommençaient.
Un jour comme un autre, Taehyung était encore au chevet de sa chérie, et la sermonnait, les morceaux de son coeur éparpillés sur le sol: comment avait-elle pu le laisser, hein? N'était-elle pas cruelle, elle aussi?
"Pfiou... Tu fais du bruit... On ne t'a jamais éduqué, petit gamin?" Taehyung tourna la tête vers la voix, qui lui rappelait énormément celle d'une de ses proches. Deux yeux fatigués le regardaient. Deux yeux dont les pigments lui avaient manqués, deux yeux dans lesquels il n'espérait même plus se perdre. Aline. Aline était revenue à elle-même et le couvait, comme s'il était d'une grande fragilité, alors que dans cette situation, les rôles s'étaient quelques peu inversés.
Le bonheur enveloppait Taehyung si chaleureusement, que les larmes ne coulaient même plus. Aline essaya de se relever mais le garçon l'en empêcha: elle était encore faible. Il l'enlaça avec plus d'amour qu'il ne le refera jamais.
Après s'être rapidement débriéfés sur la situation de l'un et de l'autre, non sans pleurs, Taehyung informa les amies d'Aline. Ce fut la joie la plus importante et sincère de toute la vie de ces adolescents pourtant si jeunes. La jeunesse en fleur n'avait jamais été si étincelante.

N.A: Bonsoir à tous^^ Pardonnez-moi de ce retard inexcusable... J'avais néanmoins envie de finir cette fanfiction dont certains attendaient peut-être la fin. En tout cas, merci d'avoir suivi et bonne journée à tous^^
PS: je n'ai pas relu donc je vais peut-être modifier des passages d'ici quelques jours, mais j'avais trop envie de publier!!!

Si je meurs, sache que je t'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant