NEUVIÈME PARTIE

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Un gars : Hey Manon, c'est ta mère qui t'habille comme ça le matin ? C'est pour ça que t'es si moche ?

Non seulement c'était puéril comme remarque, mais c'était surtout blessant. Qu'on m'insulte moi, ça passe, mais qu'ils laissent ma mère en dehors de ça ! La situation entre elle et moi est compliquée, je n'ai pas besoin qu'on vienne m'enfoncer le couteau dans la plaie béante que je dissimule depuis un moment maintenant...

Une fille : Nan, mais nan ! C'est juste qu'elle s'habille chez Emmaüs ! Même là-bas, ils ont pas voulus lui donner des vêtements à peu près correct !

Fou rire général de leur petite bande. Je m'apprêtais à répondre sèchement que je n'avais pas besoin de leur opinion sur ma tenue vestimentaire étant donnée qu'eux n'étaient pas fichus d'avoir une tenue où ils n'avaient pas l'air à moitié nus, mais je me suis stoppée net. Dans la bande, il y avait un visage familier. Une tête que je connaissais, mais que je n'aurais jamais imaginée traîner avec ce genre de personne. Surtout un groupe de personne aussi méprisant envers moi ! C'est Ibtissem, la cousine d'Hakim. Je la fixe un moment. Au fond de moi, je vous avoue que je suis blessée, déçue. Alors je poursuis mon chemin et me dirige vers ma salle de cours. En classe, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Je me sens trahie. Je me remémore les vacances avec Ibtissem, on rigolait, se confiait nos vies et là ? Elle traîne avec des gens qui me haïssent sans raison, qui me jugent sans fondement. J'aimerai bien appeler Hakim, histoire qu'il la remette à sa place. Je crois qu'un bon coup de poing lui remettrait les idées en place !

Les semaines passent. Avec Housni, c'est le bonheur. Je suis heureuse de le retrouver. C'est vrai qu'il arrive quelques fois où on s'embrouille, mais ça ne dur jamais bien longtemps. Comme la dernière fois, on était partis au Cinéma tous les deux. Comme Hakim est parti quelques temps sur Paris, je savais que je pouvais le voir partout sans me faire surprendre avec lui. On est donc partis voir un des Fast and Furious. Moi qui n'aime pas ce genre de film, je me suis bien embêtée. Mais avec lui, c'était pas si désagréable que ça. Je suis restée blottie dans ses bras, ça me faisait du bien d'être seulement près de lui. Quand tu retrouves quelqu'un que tu as faillit perdre, tu te rends compte à quel point la moindre seconde à ses cotés peut être merveilleuse ! C'était donc sur mon petit nuage qu'on est sortis de la salle de Cinéma ce jour-là. En sortant, je suis tombée sur une ancienne amie de mon collège, Morgane.

On s'est dit bonjour et on a parlés un peu. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vue et elle ne savait pas non plus que j'étais voilée. On discute un moment, je lui présente mon copain, puis on sort. J'ai remarqué que Housni, qui parle d'habitude énormément, ne dit plus rien et évite mon regard.

Moi : Qu'est ce qu'il y a ? T'as l'air bizarre.

Housni : Vas - y rien.

Moi : Ca , ça veut dire qu'il y a un truc. Qu'est ce qui se passe ?

Housni : Vas - y tu sais très bien !

Moi : Bah non je sais pas, y a quoi ?

Housni : Mais la meuf là !

Moi : Déjà elle a un prénom, et ensuite c'est quoi le problème avec elle ?

Sa réaction commence vraiment à m'exaspérer là.

Housni : Tu sais très bien ! C'est la meuf que je t'ai demandé de supprimer de Facebook parce que c'est une goui**. Je t'avais dis de plus lui parler !

Moi : Ouaaah ! Déjà je t'ai expliqué qu'elle était pas Lesbienne, c'est pas parce qu'elle s'est mise en couple sur Facebook avec une fille qu'elle l'est vraiment, plein de potes font ça ! Eh puis ça la regarde !

Chronique, Le Combat D'une Convertie À L'islamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant