Chronique, Le Combat D'une Convertie À L'islam

DIXIÈME PARTIE

Moi : Ouais ?

Housni : Wesh princesse

Ouf ! J'avais peur que ce soit Hakim qui m'ai vue. Il m'aurait tuée !

Moi : Vas - y t'es où Doudou ?

Housni : Tu vois le Quick derrière ?

Moi : Ouais ?

Housni : Bah je suis pas par là.

Moi : Ah ah très drôle. Bolosse va !

Housni : Mais oui, moi aussi je t'aime ma petite patate.

Moi : Bon t'es où là ?

Housni : Tu vois le parking derrière toi ?

Moi : Oui, je vois mais me dit pas encore que t'es pas là !

Housni : Tu vois la Bmw grise ?

Moi : Archi !

Housni : Bah thé-ma j'suis dedans.

Moi : Juuuuure ! Tu te moques encore de moi ?

Housni : Aller ramènes-toi !

Je me dépêche d'avancer jusqu'à la BMW grise. Elle est magnifique ! Vitres teintées, on dirait presque qu'elle brille. Je monte coté passager et je reste un moment sans voix. J'admire l'intérieur comme une enfant les yeux brillants devant un nouveau jouet.

Moi : Tu ... Elle sort d'où ?

Housni : À ton avis ?

Moi : Naaaan, t'abuses ! Tu pouvais pas voler une twingo non, comme tout le monde ?

Housni : Vas-y il y avait carrément les clefs dessus, j'allais pas la laisser comme ça toute seule ...

Il me fait ce sourire en coin que j'aime tant. Je peux pas résister !

Housni : En plus, il y avait trop de contrôleurs dans le train, c'est pour ça que j'ai pas pu avoir mon train. Fallait je me démerde.

Moi : Ah...

Housni : Vas-y arrête de baver là ! Tu veux conduire ?

Moi : Sérieux ?

Housni : Bah ouais vas - y tiens.

Il commence à sortir. J'ose pas prendre le volant, j'ai jamais conduit. Je devais faire la conduite accompagnée avec ma mère, mais comme on a perdu contact, j'ai laissé tomber. Hakim aurait pu m'aider, mais il tient trop à sa voiture pour me laisser la toucher. Mais vue la catastrophe que je suis rien qu'en piétonne, je comprends pourquoi il a peur ! Je me décide finalement à descendre et essayer. Housni m'explique avec patience, pendant que j'essaie de retenir les dizaines d'informations qui m'arrivent à la seconde. On rigole parce que j'ai du mal à tout intégrer en même temps. Je commence donc par conduire sur le Parking et une fois que je commence à être un peu plus à l'aise je conduis en ville. J'ai à peine fait quelques mètres que les conducteurs autour de moi me stressent et me mettent sur les nerfs ! Faut dire que j'ai dû caler une dizaine de fois... On profite du feu rouge pour échanger et il reprend le volant.

Moi : Au fait, tu as ton permis toi ?

Housni : Non, pas besoin.

On part dans un fou rire tout les deux.

Il nous emmène sur la nationale et on sort un peu de la ville pour qu'il puisse profiter de rouler à la vitesse qu'il veut. A ses yeux, on voit qu'il est fière d'avoir le volant dans les mains. Elle est pas à lui la voiture, il en aura peut-être même jamais une aussi belle, mais peu importe. Tout ce qui compte c'est que là, à cet instant précis, c'est lui qui a le contrôle. J'ouvre la fenêtre et je laisse l'air qui s'engouffre dans la voiture me lécher le visage. J'aime bien cette sensation, la sensation de vitesse additionnée au souffle dans mes cheveux.