Chapitre 18 : Toi et moi

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Liam

Je savais exactement ce que j'avais à faire. Ces types n'étaient pas des rigolos, mais moi non plus. J'avais promis à Camille de sortir son frère de ce merdier et c'était ce que je m'apprêtais à faire.

J'arrivai dans l'entrepôt qui m'avait été indiqué. Immédiatement, les lumières furent projetées sur moi et deux mecs vinrent m'attraper par les bras. Je ne devais pas réagir violemment. Je connaissais bien ce genre de type.

- Tu es qui, toi ? gronda une voix masculine plutôt mature.

C'était sûrement un homme qui devait avoir au moins 45 ans.

- Je viens pour Jackson Sommers, dis-je.

- Pour ce petit morveux ? Lâchez-le.

Les deux gars qui me tenaient me laissèrent tranquille et un homme aux cheveux poivre et sel apparut devant moi. C'était le prototype parfait de l'américain riche qui se sentait au dessus de tout le monde. Il devait faire la même taille que moi, avait de larges épaules et son visage avait des traits assez durs. Ses cheveux étaient soigneusement coiffés en arrière à la façon d'un brushing. Il portait un smoking noir vraiment très élégant.

- Qui es-tu ? me demanda-t-il.

- Je m'appelle James, répondis-je avec assurance.

- Un petit anglais... Qu'est-ce que tu viens faire aux États-Unis ?

- Je voyage.

- Et tu aides les petits minets de 15 ans dans des affaires comme les miennes en voyage ?

- Jackson est mon cousin, mentis-je.

- Ah... Je vois... Dis-moi, James, comment comptes-tu aider ton cousin ?

- J'aimerais que vous le laissiez tranquille.

Ils éclatèrent tous de rire, mais je gardai mon sérieux.

- Et tu penses que c'est en me le demandant gentiment que je vais accepter ? me demanda-t-il une fois qu'il eut retrouvé son calme.

- J'ai de l'argent.

- Mon petit James, je doute fort que tu aies assez...

Je donnai un coup de pied à mon sac de sport pour le lui mettre devant les yeux. J'y avais presque vidé mon compte en banque. Il me restait quelques économies, mais beaucoup moins qu'avant.

L'homme fit un signe de tête à un des deux gars qui me retenaient tout à l'heure et celui-ci ouvrit le sac remplis de billets.

- Il y a combien, là-dedans ? me demanda-t-il.

- 700 000, répondis-je.

- Où as-tu eu cet argent ?

- Vous n'êtes pas le seul à triompher dans ce domaine. J'ai aussi eu mon heure de gloire.

En vérité, il n'y avait pas que l'argent que j'avais gagné pendant mon activité illégale. J'y avais aussi mis une bonne partie de ce que mes parents m'avaient donné.

- Voyez-vous ça... Le petit anglais en vaut bien plus qu'il n'y paraît au premier regard...

Je détestais ce ton qu'il employait avec moi. Mais je devais rester calme. J'avais promis à Camille que je lui reviendrais entier. Et pour cela, j'allais tout faire, même si ma virilité devait en prendre un coup.

- Et tu ne serais pas intéressé pour gagner plus d'argent ? Que dirais-tu d'un poste chez moi ?

- C'est très aimable de votre part, mais non merci. Je suis juste venu afin de régler les dettes de Jackson.

Hurting Love • l.p - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant