Hurting Love • l.p - Tome 2

Chapitre 4 : Tout près du but

Camille

Je n'arrivais pas à croire à ce qu'il y avait devant moi. Je clignai plusieurs fois des yeux et me pinçai le bras pour que le rêve que j'étais en train de faire se termine. Seulement, il ne se terminait pas. Je n'étais pas en train de rêver. C'était la pure et simple réalité. Zayn Malik se tenait juste devant moi. L'ex-meilleur ami de mon ex-petit copain, et mon ex-petit copain aussi, soit dit en passant, se tenait juste devant moi. Je n'arrivais plus à parler, ni même à bouger. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-il se trouver à Jacksonville ?

- Camille, je n'arrive pas à croire que tu es bien là, que tu te tiens bien devant moi, se réjouit-il.

Moi non plus, Zayn. Je n'arrive pas à croire que tu es ici et que tu réapparais après tout ce temps.

- Je... Dé... désolée pour... la voiture... balbutiai-je.

- Ce n'est pas si grave...

J'inspirai un grand coup avant de reprendre confiance en moi.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Liam ?

Je me rendis compte immédiatement de l'erreur que je venais de faire. Le visage de Zayn s'assombrit durant un court instant.

- Euh... Zayn, me rattrapai-je.

- Tu ne veux pas qu'on en parle autre part ?

C'est vrai que nous étions en train de parler au beau milieu de la route. Il y avait plusieurs voitures qui attendaient derrière nous. Je sortis mon téléphone de ma poche pour appeler une dépanneuse et qu'elle vienne chercher nos deux voitures endommagées. En attendant son arrivée, il m'invita à m'asseoir à l'arrière de sa voiture. J'étais assise de façon à ce que mes jambes restent à l'extérieur du véhicule. En vérité, je n'avais qu'une seule envie. Je voulais le prendre dans mes bras et le serrer le plus fort possible contre moi. Zayn resta debout, en face de moi, regardant l'horizon pour guetter l'arrivée de la dépanneuse. Le bruit de Klaxon nous indiqua que la dépanneuse arrivait. Un homme aux cheveux gris et avec une moustache descendit du véhicule et se dirigea vers nous.

- Bonjour. Je suppose que c'est vous qui m'avez appelé, me dit-il avec un fort accent américain.

À en juger par la tête de Zayn, celui-ci ne comprenait pas trop ce que nous disait le dépanneur. Heureusement, après un an aux États-Unis, j'avais su me familiariser avec l'accent.

- Oui, répondis-je.

Il me gratifia d'un sourire poli avant d'examiner nos deux voitures qui étaient entrées en collision.

- Je vais devoir les emmener toutes les deux. Je pense que vos deux moteurs sont bousillés. Je vais vous donner les papiers pour faire un constat.

- D'accord. Merci beaucoup, monsieur, répondis-je.

- Oui, merci beaucoup, renchérit Zayn.

Il embarqua nos deux voitures pendant que Zayn et moi remplissions le constat. Il nous prit ensuite dans sa dépanneuse pour nous déposer en centre-ville, non loin du garage où il travaillait.

- Ça te dit d'aller prendre un café ? me proposa gentiment Zayn.

- Tu sais que je n'aime pas le café.

- Ah oui, c'est vrai, rigola-t-il. Dans ce cas, ça te dirait d'aller prendre un verre ?

- Pourquoi pas.

Nous nous installâmes à l'intérieur pour être au frais. La chaleur à Jacksonville devenait parfois étouffante. Zayn commanda un café et moi, un thé glacé.