Me robaste el corazón

Tres

Martina

Cette remarque me fait rougir.

- Oh désolé, je ne voulais pas te mettre mal alaise !

Il me dit ça comme si c'était la seule préoccupation que j'avais en ce moment. Je lui répond sarcastiquement.

- Oh euh, non. C'est juste que je suis enfermée dans une cage, dans la cave d'un gros psychopathe qui veut me mettre enceinte et vendre l'enfant par la suite pour s'en mettre plein les poches. Mais tout va bien vu que j'ai l'opportunité d'être prise en charge par son merveilleux fils.

Je hausse la voix et son regard s'assombrit. Oh. Je n'aurais peut être pas dû faire ça.

- Déjà tu la fermes. De deux, je ne suis pas comme mon père mais si tu veux je peux me comporter comme lui c'est-à-dire en gros connard et de trois, si tu n'es pas contente va te faire voir.

Je déglutis. Va dans son sens Martina, surtout ne pas le contrarier, il est dangereux. Je lui bafouille doucement.

- Oui, excuse moi.

Son père se met à hurler. Oh non, si jamais il a des problèmes à cause de moi, je vais passer un sale quart d'heure.

- Jorge, tu fais quoi là ?

Il fronce les sourcils. Je crois qu'il est très énervé. J'évite son regard et regarde mes pieds.

- Je la déshabille là, papa ! Bouge-toi, tu me déranges !

Jorge crie cela énervé tandis que je reste paralysée.

- Oh c'est bon, ne fais pas ton rabat-joie ! Ne me dis pas que ça te déplaît de faire l'amour avec cette bonne petite.

Mes poings se serrent. Une bonne petite ? Il va voir ce salop. C'est vraiment un sale psychopathe. Je relève la tête vers Jorge, il semble s'être légèrement détendu. Il reste muet quelques instants et souffle.

- Non, je n'ai jamais dit le contraire, mais je n'ai pas très envie que tu sois là quand je vais la baiser.

Je me tends à nouveau. Comment peut-on parler ainsi de femmes ? Nous ne sommes pas des objets ! Jorge me regarde doucement et me fais un clin d'œil comme si on ne venait pas de se crier dessus. Finalement je l'aime bien. Enfin, il reste le fils du malade mental mais il va m'aider à me sortir de là. Je ne peux qu'être reconnaissance envers lui.

- Oh la la ! Les jeunes ! C'est bon, je m'en vais ! Mais je passe tantôt et tu as plutôt intérêt à ne pas avoir menti ! Je veux entendre cette petite gémir dans toute la pièce !

Je déglutis. Comment Jorge compte t-il faire avaler cela à son timbré de père ? Les bruits de pas s'éloignent et je souffle de soulagement. Jorge me prend par les bras et me relève. Il est de nouveau énervé sur moi c'est sûr. Je sens plusieurs larmes couler.

- Hey, calme. On a un plan tu te rappelles ?

Je respire pour me détendre. Il n'est pas énervé, Dieu soit loué. J'acquiesce.

- Bien, fais ce que je te dis et il n'y verra que du feu !

Il sourit sûr de lui. Si jamais tout cela ne fonctionne pas, nous sommes dans de beaux draps !

- D'accord.

Il me lâche et se retourne.

- Déshabille-toi !