Me robaste el corazón

Seis

Martina

- On pourrait être amis, non ?

Amis ? Est-ce que je le considère comme mon amis ? Je dois admettre que j'ai confiance en lui et qu'il est gentil avec moi... Mais avec les événements qui vont suivre, je ne sais pas si cela est une bonne idée.

- Amis ?

- Ouais

Après tout, qu'est-ce qui pourrait m'arriver de mal s'il est mon ami ? C'est même mieux, non ?

- D'accord

Il sourit à pleine dents et je l'imite. Je suis toujours blottie contre lui et la vérité est que je n'ai pas envie de bouger de là. Je crois que Jorge le remarque car il ne dit rien et resserre même notre étreinte.

- Calme-toi.

Il me caresse tout le dos à l'aide de sa main et je m'apaise légèrement. Je le sens inquiet. J'essuie mes yeux remplit de larmes et redresse la tête.

- Merci et désolé pour, ce moment de cafard...

- Ne t'en fais pas, et arrête de t'excuser sans arrêt !

Nous rigolons.

- Voilà ! Ton rire est beaucoup plus beau que tes pleurs.

Je rougis instantanément. Il est toujours aussi... Attentionné avec les gens ? J'aime beaucoup cette facette de la personnalité de Jorge. Je me relève doucement et lisse mon pantalon à l'aide de mes mains.

- J'ai mal aux fesses, ce matelas c'est une brique ! Comment tu as fait pour dormir là-dessus ?

- Oh, à vrai dire, je n'ai pas vraiment dormi.

Je baisse la tête.

- Tu m'étonnes.

- Mais, je n'ai pas vraiment le choix...

Il fronce les sourcils et se dirige vers la porte. Oh, il s'en va ?

- Bouge pas ! Je reviens.

Il sort de la cellule et je souffle.

- Que vous êtes mignons !

Je sursaute. Laura ricane à travers le rideau.

- Oh Laura, tu m'as fait une peur bleue !

- Désolé Tini ! Alors, vous êtes amis ?

Je grimace.

- Ouais, on va dire.

Elle sourit.

- Je trouve ça chouette !

Je la toise.

- Si tu le dis.

Jorge revient alors dans la cellule et Laura referme brusquement le rideau pour ne pas qu'il ne la voit. Il a une grosse couette ainsi que des coussins et un petit matelas pliable. Je rigole.

- Qu'est-ce que tu fais avec tout ça ?

- J'arrange un peu ton habitat.

Je rigole à nouveau et le regarde faire. Il dépose le matelas pliable sur l'ancien et y dépose la couette et les oreillers.

- Voilà, tu dormiras mieux maintenant !

- Tu n'étais pas obligé tu sais.

- J'insiste.

Il sourit et je fais pareil.

- C'est très gentil de ta part !

- Gentil est mon deuxième prénom !