Martina
Je me réveille en sursaut à cause d'un hurlement. Je ne sais pas où je me trouve. J'ai un mal de crâne horrible et je ne vois rien. Je suis couchée à même le sol, à plat ventre avec la joue contre le béton qui est froid et assez crasseux. Les hurlements durent quelques minutes puis s'arrêtent enfin. Le silence règne alors pendant quelques minutes, mais voilà que ces hurlements reprennent de plus belle. Je me réveille difficilement. J'ouvre un œil et vois le sol ; je me relève. J'ai peur, je me trouve dans un endroit sombre avec une ampoule qui éclaire faiblement toute la pièce. Les cris persistent et j'essaye de trouver d'où ils viennent. J'observe donc autour de moi et découvre que je ne suis pas seule. Une dizaine de cages collées les unes aux autres m'entourent. Dans chacune, il y a une fille allongée sur un matelas. Prise de panique, je me met à chercher après une issue mais sans succès ; je suis moi aussi enfermée dans une sorte de cage. Dans celle-ci, il y a un matelas posé à même le sol, il est assez grand il y a aussi une commode, un évier avec des bouteilles de produit pour le corps et aussi un bassin. Il y a aussi des rideaux sur tous les contours des parois de la cage. Mon premier réflexe est alors de fermer ces rideaux. Une fois cela fait, je me mets à pleurer ! Dans quel pétrin suis-je encore tombée ?
Les cris sont de plus en plus fort jusqu'à ce que j'entende une voix d'homme, je tire un peu le rideau et aperçois un homme qui semble avoir la quarantaine, passer devant les cages. Il s'arrête devant moi mais je referme aussitôt les rideaux.
- Coucou toi ! Tu vas avoir le privilège d'être prise en charge par mon fils Jorge !
Il me parle d'une voix froide et presque amusée. C'est quoi ce bordel ? Je m'éloigne d'où il se trouve et ne répond pas. Je veux partir d'ici, s'il-vous-plaît.
- Alors, on est timide c'est ça ?
Il me parle comme si j'étais une petit fille. J'ai envie de pleurer. Je ravale mes sanglots et retourne de l'autre côté. J'entrouvre légèrement les rideaux et glisse ma tête. Je rêve ? Les cris proviennent en réalité d'une femme située à quelques cages sur la gauche de la mienne, qui est entrain d'accoucher. D'accoucher ? Je regarde les autres femme, qui elles aussi observent la pauvre femme. Attendez une minute... Elles sont toutes enceintes ou mon esprit me joue des tours ?
Je déglutis et les larmes me montent aux yeux. Pourquoi moi ? Vont-ils me tuer ? Ou pire encore, me torturer ?Je referme à nouveau les rideaux et fais quelques pas en arrière. Je prends ma tête entre mes deux mains et m'assieds par terre. Pitié, dites-moi que je vais bientôt me réveiller et que tout cela n'est qu'un horrible cauchemar. La femme continue de hurler. Je vais exploser. Je bouche mes oreilles et me mets à sangloter. Les bruits percent toujours. C'est horrible. Les cris s'arrêtent instantanément et je décide de me relever. Le bébé se met à crier et je me surprends à sourire doucement. J'ai toujours beaucoup aimé les bébés. Il n'y a rien de plus beau dans la vie qu'une maman donnant naissance à un bébé, appart dans ces circonstances...
J'observe tranquillement le nouveau né par la fente. La maman le prend dans ses bras et l'embrasse sur le front. L'homme de tout à l'heure lui lance alors un regard noir.- Ne t'attache pas trop au bébé ! Les gens viennent le chercher dans cinq jours !
Il lui crache ces paroles à la figure. Je ne comprends plus rien. Il va lui prendre son bébé ? Les pas de l'homme sonne de plus en plus fort. Oh non, il se rapproche. Je me lève directement et me plaque contre la parois opposé de la cage. Je retiens mon souffle mais par chance il continue son chemin et pars. Je l'entends alors crier.
- Jorge ! Tu viens ou quoi ?
Il est hors de lui. Des pas plus léger se font entendre. Une deuxième personne ?
- Je t'ai dis que je ne ferais pas ça ! Ce sont des innocentes !
Il hurle lui aussi. J'ai encore plus peur. Ils vont me faire du mal, j'en suis sûre !
- Tu vas venir merde !
- Non, bordel !
Je suis curieuse et jette discrètement un œil à l'extérieur de ma cellule.
- Ne m'oblige pas à venir te chercher !
- C'est bon ! J'arrive ! Elle est où ?
- Là-bas !
L'homme pointe en ma direction. Je referme brusquement les rideaux et retourne me coller au mur du fond. J'ai peur. Je suis pétrifiée. Les pas se rapprochent de moi. Mon visage se couvre de larmes. Quelqu'un introduit des clefs dans la serrure et appuie sur la clanche qui grince. Je vais mourir. Je me laisse glisser au sol et me mets en boule. C'est ma technique pour me protéger. Je sens quelqu'un entrer, mais je ne regarde pas. La grille se referme ensuite en un bruit sourd. Je déglutis.
- Prends ton temps, hein faut bien le faire !
L'homme qui est resté à l'extérieur lâche cela d'un ton sarcastique.
- Arrête de me casser les pieds. Compris ?
- Oh c'est bon.
Je sens la personne se rapprocher de moi. Je sens ses mains se rapprocher de moi et je me bouge en quatrième vitesse. S'il croit que je vais me laisser faire, il peut se mettre les doigts là où je pense. Je le regarde alors. Il est jeune, très jeune même. Il doit avoir dans la vingtaine. Il a une carrure imposante et se rapproche à nouveau de moi à pas de loup en me chuchotant.
- Ne t'inquiète pas. Je ne vais rien te faire.
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Me robaste el corazón
Fiction généraleMartina Stoessel, une jeune adolescente vit une vie totalement ordinaire jusqu'à ce jour. Elle fut kidnappée par un psychopathe. Comment va-t-elle s'en sortir ? Venez découvrir son histoire ici !