Le chapitre contient un passage à caractère sexuelle. Entre Damien et Vincent qui sont au téléphone.
Vincent ne voulait pas aller travailler.
Il était couché dans son lit, regardant son réveil où les minutes s'égrenaient, ayant déjà dépassé l'heure où il aurait dû être prêt à partir, douché et habillé. Non pas qu'il ait eu besoin de l'alarme ce matin. Il estimait qu'il avait eu environ deux heures de sommeil, en tout et pour tout. Tout le long du trajet jusqu'à chez lui, le soir précédent, il s'était mentalement frappé pour avoir touché Damien en premier. Pourquoi diable ne pouvait-il pas garder ses mains pour lui-même ?
« Parce que mon patron est sexy et que j'avais envie de lui, ducon ». Vincent luttait contre son attirance pour Damien depuis le premier jour. Et il savait très bien pourquoi il s'était laissé aller la nuit dernière. Il voulait savoir si Damien lui répondrait favorablement s'il n'avait pas à payer pour ça. « Eh bien, j'ai eu ma réponse, n'est-ce pas ? ». Les petits sons et gémissements que Damien avait poussés s'étaient répercutés droit sur son sexe. Tout comme le goût de son sperme... Vincent avait failli jouir en regardant son patron trembler alors qu'il se libérait dans sa bouche.
Puis Damien avait parlé et tout ruiné.
« Tu sais qu'il est désolé ». Ouais, Vincent le savait. Mais il n'avait pas envie d'affronter son patron ce matin pour autant. Au moins Damien savait maintenant.
Le bruit d'un klaxon dans la rue le sortit de ses rêveries. Ça ne servait à rien. Il devrait lui faire face tôt ou tard. Plus tard semblait lui convenir parfaitement pour l'instant.
***
Vincent sentit l'odeur du café dès qu'il franchit la porte principale. L'horloge murale derrière le bureau de Claudine indiquait qu'il était huit heures dix. Il se demanda ce que Damien pensait de son arrivée tardive.
Ensuite, cela le frappa. « Il doit penser que je ne reviendrais pas du tout ». Vincent se dirigea rapidement vers son bureau, retira son manteau et l'accrocha, avant de frapper doucement à la porte voisine.
— Entrez.
Damien semblait abattu, cela s'entendait même à travers la porte fermée. Vincent l'ouvrit. Il était assis à son bureau, une tasse de café à côté de lui. Il releva les yeux et ils s'écarquillèrent, ronds comme des soucoupes.
— Tu es... Vous êtes là.
Il n'y avait pas à se tromper sur le regard empreint de soulagement dans ces magnifiques yeux bleus. Avant que Vincent n'ait eu le temps de prononcer un mot, Ed apparut derrière lui avec une tasse de café. Il l'enfonça dans sa main, déversant pratiquement son contenu dans le mouvement.—Bonjour. Alors qu'avez-vous fait pour l'énerver à ce point ?
Typique d'Ed. Il ne tournait pas autour du pot.
— Parce que je peux vous assurer que, si c'est le cas, vous allez devoir m'en répondre.
Ed semblait prêt à se jeter sur Vincent. À cet instant, le jeune homme était prêt à lui donner une franche accolade. Ed était farouchement fidèle à Damien et le serait toujours, surveillant ses arrières. Vincent savait, d'après ses conversations avec Damien qu'Ed était le premier membre du personnel qu'il avait embauché, il y avait environ six ans et que les deux hommes avaient mis en place les changements drastiques que Damien avait jugé nécessaires de mettre en œuvre lorsqu'il avait repris la société.
Vincent examina Damien , qui regardait l'interaction entre les deux hommes avec appréhension. Il décida de jouer la carte de l'honnêteté.
— Exact, Ed, j'ai une certaine part de responsabilité, c'est vrai, mais je dirais également que les deux parties étaient en faute dans ce cas précis.
Il rencontra les yeux de Damien qui le fixa quelques secondes avant de hocher la tête. Ed remarqua évidement la réaction de son patron. Ses mains, qui s'étaient refermées en poings, se détendirent.
— D'accord, alors réglez ce problème tous les deux.
Ed les regarda l'un après l'autre, attendant que les deux hommes lui répondent avant de sortir de la pièce.
— Entez et fermez la porte, lui dit Damien.
Vincent fit ce qu'il lui demandait et se tenait là, la tasse à la main, se sentant vraiment mal à l'aise. Damien fit un geste vers le canapé et Vincent s'y dirigea, puis s'assit. Damien regarda son bureau et l'estomac du jeune homme se noua. Le silence allait le tuer à petit feu.
Damien ouvrit la bouche pour parler et fronça le front, mais Vincent leva la main pour l'arrêter.
— Attendez, avant que vous ne disiez quoi que ce soit, commença-t-il, je suis désolé pour la manière brusque dont je suis parti d'ici la nuit dernière. C'était grossier de ma part.
Et ce n'était pas de la faute de Damien. Son patron ne pouvait pas savoir pourquoi il avait si mal perçu sa remarque.
— Vous vous êtes excusé, après tout.
—Ouais, et puis j'en ai rajouté en disant quelque chose d'autre qui vous a encore plus bouleversé, ajouta Damien tranquillement. Je ne peux pas vous dire ce que je ressens,Vincent. Je vous ai blessé la nuit dernière – non pas une fois, mais deux. Je ne peux que vous demander de bien vouloir me pardonner et d'accepter la promesse que je vais essayer de m'amender d'une façon ou d'une autre. Je ne veux pas vous perdre.
Vincent pouvait voir la peine dans ses yeux. Damien n'était pas en colère après lui – il était manifestement malheureux de lui avoir causé du chagrin. D'accord, donc cela signifiait qu'il ne voulait pas perdre Vincent
pour sa société. Il n'était pas assez naïf pour avoir supposé autre chose. Mais il était clair que Damien se souciait de lui. Tout ressentiment qu'il aurait pu encore avoir envers son patron fondit à cet instant précis. Un souvenir de Richard traversa son esprit au même moment. Il y avait là un homme sincèrement attentionné en qui il pouvoir avoir confiance. Pour la deuxième fois de sa vie, Vincent voulait partager ce qu'il était avec un autre être humain.
— Écoutez, il y a quelque chose que j'aimerais que vous fassiez pour moi.
Le front de Damien se plissa.
— Quoi ?
Vincent se leva et entra dans son bureau pour récupérer sa serviette. Il en sortit une clef USB et la tendit à Damien. Son patron la prit, perplexe.
— Il y a un roman dessus que je voudrais que vous lisiez.
Damien regarda le petit objet noir. Le pli entre ses yeux s'accentua.
— Un roman ?
Vincent acquiesça de la tête.
— Ouais. Lorsque vous l'aurez lu, nous pourrons parler un peu plus.
Il adressa à Damien un petit sourire.
— Mais pour l'instant, je dois monter et organiser votre agenda afin que vous sachiez ce que vous avez à faire d'un jour sur l'autre.
Il se retourna pour aller dans son bureau, mais lorsqu'il atteignit la porte, Damien l'arrêta.
— Vous n'allez pas me dire qui l'a écrit ?
Vincent se retourna.
— Moi.
Et sans attendre pour voir la réaction de Damien, il sortit du bureau.
***
Vincent se blottit contre son oreiller, inhalant l'odeur des draps frais et propres. Il avait toujours aimé cette odeur du linge tout juste lavé. C'était encore mieux en été, quand il pouvait le faire sécher sur le toit, sur un fil, à l'arrière de son immeuble. Et bien sûr, cela avait un autre avantage que de l'emmener à la blanchisserie : il pouvait poser une serviette sur le sol, derrière les feuilles des arbres et s'allonger dessus, complètement nu et laisser son corps absorber les rayons du soleil. C'était le paradis. Ouais, vraiment le paradis.
Il regarda l'horloge. Presque une heure du matin et il ne pouvait toujours pas dormir. Il savait pourquoi, bien sûr. Depuis qu'il avait donné son roman à Damien ce matin, il n'avait rien fait d'autre que d'y penser. La journée lui avait semblée interminable. Il y avait songé tout au long de ses rencontres avec Lizzie, Peter et Rick, lors de sa pose déjeuner... « Allez, avoue-le, se dit-il, à chaque fichue minute » – ses pensées n'étaient jamais restées bien loin de Damien . Était-il en train de le lire à cet instant ? L'aimait-il ? Le détestait-il ? Ses pensées tournaient en rond dans sa tête, comme un hamster dans sa roue. Il avait vraiment réagi à l'instinct. Confier son livre à Damien était énorme.
À côté de lui, sur la table de chevet, son téléphone vibra. Vincent fronça les sourcils. Qui diable pouvait bien lui envoyer un texto à cette heure-ci ? Il regarda l'écran... Damien.
« Tu es réveillé ? ».
Souriant, Vincent l'appela aussitôt.
— Non, je dormais, ton texto m'a réveillé.
Il entendit que Damien retenait son souffle et renifla.
— Je plaisante. Pourquoi ne dors-tu pas encore ? Tu n'es pas encore en train de travailler, n'est-ce pas ?
Son patron avait vraiment besoin de trouver un certain équilibre entre son travail – et sa vie privée.
Il y eut une pause avant que Damien ne parle.
— Je ne pouvais pas le lâcher.
"Oh... Oh ! Waouh !" Vincent fut momentanément assommé.
—Putain, Vincent c'est... c'est...
Silence.
— Vincent , c'est vraiment bon.
Soudain, le jeune homme eut l'impression de faire dix mètres de haut. Un éclair de chaleur le traversa. Il avait mis tant de lui-même dans ce livre.
— Je dois te poser la question. Est-ce que tout est le fruit de ton imagination, ou c'est-il basé d'après une personne réelle ? Parce que le personnage principal, Terry...
Vincent déglutit difficilement.
— Oh mon Dieu, Vincent, la vie qu'il a eue. Cela m'a fait pleurer dans mon oreiller. Et lorsque Donald l'a trouvé et l'a pris dans...
Vincent entendit quelque chose qui ressemblait étrangement à un sanglot. Oh putain ! Damien pleurait.
Il attendit jusqu'à ce que la respiration de Damien soit de nouveau sous contrôle avant de parler.
— Oui, c'est basé d'après la vie de quelqu'un de réel.
Il déglutit difficilement, incapable de croire ce qu'il allait dire.
— Terry, c'est moi, Damien.
Silence.
Vincent attendit avec impatience.
— Damien ?
Plusieurs secondes s'écoulèrent.
Enfin, il entendit un bruit à l'autre bout de la ligne. Un petit reniflement. Une respiration profonde.
— Maintenant, je comprends. Tout prend son sens. Vincent , je te remercie. Merci de m'avoir fait suffisamment confiance pour me permettre de le lire.
Le cœur de Vincent tambourina en entendant ces mots. Aucune condamnation. Aucun dégoût. Juste de l'acceptation.
— Peux-tu m'en dire un peu plus ? Je veux tout savoir.
« Merde ! ». Vincent se figea, ne sachant pas comment réagir. Cela faisait tellement longtemps qu'il avait écrit son histoire. Écrire le livre avait été assez dur. Cela avait rouvert les blessures qu'il pensait guéries depuis longtemps, les rendant de nouveau fraîches et douloureuses une fois de plus. Damien ne dit rien, mais Vincent pouvait entendre sa respiration, plus calme maintenant. Il prit une décision. Il passa le téléphone sur haut-parleur, serra son oreiller contre lui et se mit à parler.
—Lorsque j'ai eu quinze ans, j'ai fait une énorme erreur. Je suis sorti du placard proverbial devant mes parents. Si j'avais su comment ils réagiraient, j'aurais gardé ma bouche fermée.
Il ferma les yeux, la douleur ne l'ayant jamais quitté.
— Ils l'ont mal pris ?
— Ils m'ont jeté dehors.
Il ne put manquer le hoquet choqué dans le souffle de Damien.
Vincent sentit son ventre se crisper devant l'assaut de douleur qui le traversait.
— J'étais donc là, sans abri, sans famille, à proprement parler. J'ai arrêté d'aller à l'école, je veux dire... Dans quel but ? Et je me suis retrouvé à vivre dans la rue, avec la dure tâche de tenter de survivre.
— Tu t'es vraiment prostitué ?
Vincent hocha la tête avant de se souvenir que Damien ne pouvait pas le voir.
— Oui. J'avais l'habitude de traîner près de la librairie pour adultes. Ce n'était pas trop difficile de trouver des clients là-bas, surtout ceux qui étaient à la recherche d'un jeune comme moi.
Sa poitrine se serra au souvenir. Non, il n'y avait pas eu pénurie d'hommes désireux de baiser un garçon mineur. Il frissonna.
— J'essayais de trouver des hommes qui me garderaient pour la nuit. Et si ce n'était pas possible, j'allais alors dormir dans un entrepôt abandonné sur les quais. Eh bien, moi et quelques autres épaves.
— As-tu... As-tu toujours agis avec prudence ?
Vincent aurait embrassé l'homme devant sa préoccupation.
— Toujours. Pas de préservatif, pas de baise. Pas même une pipe.
Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il racontait tout cela à Damien. La chose étrange était qu'il se sentait le droit de tout partager avec lui.
— Combien de temps as-tu vécu comme cela ?
Vincent frissonna.
— Pendant environ un an. Puis, j'ai trouvé un centre pour les enfants gays sans abri, tenu par un homme plus âgé, Richard.
Une barre de fer s'installa autour de son torse.
— Le fils de Richard était gay, mais il s'est enfui de chez lui lorsque Richard a mal réagi quand il a fait son coming out. Il ne l'a plus jamais revu.
Vincent pouvait encore entendre Richard sangloter, dans sa chambre tard dans la nuit, sa douleur et sa culpabilité ne l'ayant jamais quitté.
— Il a ouvert un refuge pour des enfants qui étaient dans la même situation.
— Et puis tu es arrivé là-bas.
Vincent pouvait entendre la chaleur dans la voix de Damien.
— Richard m'a dit une fois qu'il pouvait toujours repérer le potentiel des personnes. Je pense qu'avant tout, je lui rappelais son fils.
Vincent avait vu des photos. Philip et lui auraient pu être jumeaux.
— Quoi qu'il en soit, Richard m'a fait entrer, m'a offert une maison.
Ce dont Vincent lui serait reconnaissant pour toujours. Il avait été méfiant au premier abord – c'est vrai, un type plus âgé qui prenait un garçon prostitué de seize ans sous son aile – mais Richard avait bientôt dissipé ses craintes. Il avait été horrifié d'entendre son histoire et avait voulu rendre les choses meilleures pour lui. Vincent en était venu à profondément s'inquiéter pour lui.
— Tu as emménagé avec lui ?
—Oui. Sa pièce où il rangeait ses affaires est devenue ma chambre. Il avait laissé la chambre de Philip exactement telle qu'elle était. Je suppose qu'il a toujours espéré qu'il voudrait revenir un jour.
Son cœur sursauta brièvement. Peut-être que les choses auraient été différentes alors. Il ne faisait aucun doute que le fait d'avoir perdu son fil s'était répercuté sur la santé de Richard.
— Richard m'a offert un toit au-dessus de ma tête, m'a nourri et m'a vêtu. Il m'a envoyé à l'école pour que je passe des examens. J'avais toujours été bon élève et, bon sang, j'étais reconnaissant de cela.
Même si j'ai eu un sérieux rattrapage à faire.
Encouragé par la réussite scolaire de Vincent Richard l'avait incité à obtenir un diplôme et avait offert de payer ses études, mais Vincent ne pouvait pas accepter ça. Il s'était engouffré dans le labyrinthe des prêts étudiants à la place, ce qui n'avait pas suffit, donc il s'était trouvé un emploi dans une chaîne de restauration rapide. Il voulait rembourser Richard d'une certaine façon, mais le vieil homme était un fichu entêté.
— Je parie que Richard était vraiment fier de toi.
Vincent étouffa un sanglot.
—Deux ans après avoir obtenu mon diplôme, Richard est mort d'une crise cardiaque. Il n'a jamais pu voir mon certificat.
C'était inutile de se retenir. Les larmes commencèrent à couler.
— Vincent, c'est bon, dit Damien doucement. Laisse-les sortir, bébé.
Il eut hoquet de surprise devant le terme affectueux. C'était agréable. Non, c'était bien mieux qu'agréable.
— Je vais bien, dit-il d'une voix tremblante.
Il essuya ses larmes avec le drap et prit une grande inspiration.
— Donc, tout à coup, je me retrouvais de nouveau sans abri. J'ai emménagé dans un logement étudiant, mais cela voulait dire plus de frais. J'avais besoin de plus d'argent pour vivre, donc j'ai pris la décision de redevenir un prostitué.
Vincent ne voulait pas repenser à ces années. La vie était devenue effrayante.
— Lorsque j'ai obtenu mon diplôme, j'ai trouvé un travail chez Willetts, une petite maison d'édition. C'était un salaire correct, je suppose, mais il faisait à peine une brèche dans le montant de mes dettes. Jusqu'à une certaine nuit, il y a environ cinq mois, quand ce gars qui est venu me chercher parlait de J's. Il pensait que je serais parfait pour eux. Et le reste, tu le connais.
Vincent entendit Damien respirer fortement.
— Mon Dieu, Vincent , quelle histoire. Je n'aurais jamais imaginé... Quel livre ! Tu es un écrivain exceptionnel.
Vincent se sentit revigoré devant ses compliments.
— Laisse-moi le publier.
Il se figea de nouveau. Il n'avait pas montré son livre à Damien pour cette raison. Et maintenant, il avait du mal à croire en sa réaction. Il plaisantait, non ?
— Es-tu sérieux ?
Les mots sortirent tous seuls.
— Bien sûr, que je suis sérieux !
Vincent pouvait entendre la note d'excitation dans sa voix.
— Ce sera un succès, crois-moi.
Il fit une pause.
— Tu pourrais le dédier à la mémoire de Richard. Et tu pourrais également envisager de reverser une partie de tes royalties à ce centre où tu vas une fois par semaine. Je suis sûr qu'ils apprécieraient une donation supplémentaire.
Vincent aima l'idée. Ce qu'il aimait encore plus, c'était que Damien lui en fasse la proposition en premier lieu. Après un rapide coup d'œil à l'horloge, il fut choqué. Il était plus de deux heures du matin.
—Je pense que nous avons besoin de dormir un peu, tous les deux.
Il se mit à rire.
— Nous pourrons en discuter demain matin.
— Vincent , comment peux-tu croire que je vais réussir à dormir maintenant ? Je suis trop excité pour dormir.
Vincent pouvait l'entendre. Une pensée coquine traversa son esprit.
— Qu'est-ce que tu portes ?
Il sourit intérieurement.
— Quoi ?
Il pouvait entendre la perplexité de Damien.
— Que portes-tu ? Pyjama ? Boxer ? Caleçon ?
Vincent baissa la voix, ce qui la rendit rauque.
— Rien ?
— Oh, tu veux me faire marcher, hein ?
Vincent ricana.
« Allez, Damien, sois beau joueur... ».
— D'accord, caleçon.
Ouais, maintenant, ils pouvaient faire affaires. Vincent roula sur son dos et remit l'oreiller sous sa tête, posant le téléphone sur celui qui était près de sa tête. Il allait certainement avoir besoin d'avoir les mains libres pour ce qu'il avait en tête.
— Blanc et serré ? Dans le genre démodé mais encore sacrément sexy ?
Il essaya de s'imaginer Damien dans le sous-vêtement. Son sexe durcit. Il glissa sa main sous le drap et agrippa son membre.
— Noir. Serré.
Vincent pouvait entendre la respiration de Damien s'accélérer légèrement.
— Et devenant encore plus serré.
« Yessss ! ». Il était temps d'avoir un peu de plaisir.
— Ohhh... Tu es excité, mon grand ? As-tu déjà fait quelque chose comme ça ? Du sexe par téléphone ?
— Jamais.
Il y eut une pause.
—Merde, Vincent....
Les mots furent chuchotés. Vincent aima la nuance d'anticipation qui s'entendait dans la voix de Damien . Il fouilla dans son tiroir, cherchant le lubrifiant et en déposa dans sa paume. Puis il attrapa son Fleshjack1.
— Mais tu veux le faire, n'est-ce pas, Damien ? Ça et plus encore ?
— Putain, ouais, gémit Damien.
Continue...
Son gémissement se répercuta directement dans la queue de Vincent. Il empoigna son membre dans sa main lubrifiée et serra, sa respiration devenant de plus en plus erratique.
—Je suis totalement nu. Je n'ai pas le moindre vêtement sur moi. Et je suis dur. Très dur.
« Et le deviens encore plus à chaque seconde ».
— Oh, merde ! Je peux très bien t'imaginer... Où es-tu ? À quel point es-tu dur, bébé ?
Vincent aimait ça. « Bébé ».
— Je suis allongé sur mon lit. Les draps de soie sont si agréables sur mon cul nu. Les lumières sont tamisées. Je suis complètement en érection. Vingt centimètres qui montent droit vers le ciel. Une petite flaque de liquide fuit déjà de la pointe.
Vincent regarda le fil ténu de liquide pré-éjaculatoire briller dans la lueur de la lampe.
— J'aimerais être là pour te goûter. Goûte-toi pour moi.
Oh, Damien était définitivement entré dans le jeu.
— Que ferais-tu ? Tu te glissera entre mes jambes et tu embrassera ma tige ? Et tu sortira ta queue pour me la faire sucer ?
Le souvenir de la verge de Damien dans sa bouche, le goût qu'elle avait, était tout à coup si vif que Vincent retint son souffle.
— Je veux être entre tes jambes. Je veux embrasser toute la longueur de ta queue.
Damien émit un petit gémissement.
—Oh mon Dieu, je te veux tellement dans ma bouche.
Vincent gémit à son tour alors qu'une image traversait son esprit : Damien couché sur son lit, allongé sur le ventre, son membre dur glissant dans sa belle bouche, pendant qu'il regardait les lèvres douces se refermer sur lui.
— Je peux sentir ta bouche sur mes bourses. Ton souffle chaud contre elles. Puis, tu coulisses ensuite juste sous ma queue et tes lèvres reviennent sur mon gland.
— Oui !
Le mot sortit dans un souffle rauque.
— Veux-tu goûter mon jus ?
Les hanches de Vincent commencèrent à basculer vers le haut.
— Oh oui ! Et il est presque sucré. Plus, bébé...
Le gémissement plaintif de Damien le fit sourire.
— Avale-moi. Enveloppe tes lèvres autour de mon sexe érigé. Je peux sentir ta langue le caresser. Je me caresse en même temps, Damien. Je me touche en imaginant que c'est ta bouche qui me suce.
Les hanches de Vincent accélérèrent en écoutant les sons haletants à l'autre bout du téléphone.
— Oh, c'est incroyable. Tu sais si bien me sucer. Ta langue est incroyable. Mon Dieu, je suis tellement excité. Ma queue fuit tellement. Je suis près de jouir. Si près.
Vincent avait du mal à se retenir.
— Je ne veux pas que tu viennes dans ma bouche.
Bref silence, sauf pour ce qui était de la respiration hachée de Damien.
— Je veux... murmura-t-il.
— Dis-moi ce que tu veux. N'aie pas peur. Dis-moi.
— Je te veux... Je veux que... Tu me baises.
Vincent dût tirer fort sur ses bourses, pour ne pas jouir sur place.
— Veux-tu me chevaucher ?
— Bordel, oui. Seigneur, Vincent , je suis si dur maintenant.
Damien gémit, d'un son faible, son besoin exigeant d'être satisfait.
— Je le veux aussi. Je ne peux pas te promettre de durer longtemps une fois que je serai à l'intérieur. Prépare-toi tout seul, Damien.
Vincent attrapa le Fleshjack et le recouvrit de lubrifiant.
— Ouais... Putain, attends !
Vincent entendit le bruit d'un tiroir que l'on ouvrait et refermait. La voix impatiente de Damien l'avait presque amené à exploser. Il inspira profondément, essayant de repousser son paroxysme imminent.
— Quoi ? Je ne peux plus attendre longtemps.
Jamais ses mots n'avaient été plus prêts de la vérité.
— Mes doigts sont dans mon anus.
Oh ! Et ça ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait facilement imaginer ? Vincent pouvait parfaitement le voir, jambes écartées, ses doigts coincés à l'intérieur de son entrée serrée. Cela allait vraiment être du rapide.
— Ouais, étire-toi bien.
— Oh, putain, trois maintenant... Ça... Ça brûle... Mais c'est si bon.
Vincent gémit à cette pensée.
— Ma queue est lubrifiée pour toi. Prête et elle attend.
Avec son Fleshjack.
—Ouais, Vincent, prêt.
— Je peux t'imaginer remonter sur le lit. Te voir accroupi sur moi, mon sexe visant ton ouverture.
Ouais, Vincent l'imaginait même très bien.
Damien gémit.
— Continue, bébé.
— Abaisse-toi sur moi, continue... Plus lentement. Sent ma queue pousser contre tes fesses. Détends-toi. Détends-toi. Laisse-moi entrer.
Vincent enfonça son sexe dans le Fleshjack, ses hanches faisant un bond en avant presque immédiatement. Il était si près.
—Tu es si gros. Putain, oui, Vincent ... Ne t'arrête pas, ne t'avise pas de t'arrêter.
Damien était haletant.
Vincent s'enfonça dans sa pompe.
— Je suis presque rentré. Je dois cambrer mes hanches pour mieux pouvoir empaler ton cul complètement. Jusqu'à la Garde.
Ses hanches pompaient. Plus vite.
— Oh, putain ! cria Damien . Baise-moi ! Seigneur, baise-moi !
— Sens-tu ma queue palpitante contre ta glande ? Tu me sens te baiser durement ? Claquer en toi encore et encore ? Mon Dieu, Damien, je vais jouir.
Les hanches de Vincent pistonnaient maintenant le Fleshjack comme il le baisait, sentant le picotement familier se former à la base de sa colonne vertébrale. Il ne lui restait que très peu de temps maintenant.
— Juste là ! Oooh !
Le long silence, puis les gémissements d'extase pure furent de trop. Vincent commença à jouir, son dos s'arquant sur le lit.
— Putain, ouais ! Je jouis... Merde, Damien ! Merde, merde, merde, merde...
— Oh mon Dieu, je jouis, je jouis si fort ! Vincent !
Vincent était étendu là, seuls les sons de la respiration difficile de Damien se mélangeaient aux siens. Il l'entendit essayer de reprendre le contrôle de lui-même une fois de plus.
— Oh, mon Dieu, c'était...
— Incroyable ! C'était tout simplement incroyable.
Vincent n'avait jamais eu de sexe par téléphone comme ça. Il se retira du Fleshjack et prit quelques mouchoirs pour essuyer son membre qui ramollissait, sifflant lorsqu'il toucha le bout sensible. Il laissa tomber les mouchoirs sur le sol avec la pompe. Ça pourrait attendre jusqu'au matin.
— Maintenant, va dormir, Damien .
— Merci.
Vincent pouvait entendre la fatigue dans la voix de Damien.
— Bonne nuit, Vincent.
— Bonne nuit, bébé.
Il éteignit son téléphone et sa lampe. La dernière pensée de Vincent avant de s'endormir fut qu'à cet instant, il aurait désespérément aimé avoir Damien dans ses bras.
Le chapitre suivant contient une scène à caractère sexuelle qui se passe dans le bureau de Damien . Mais il vont être surpris après leurs ébats par Melissa , la soit disant petite amie de Damien. Vous n'êtes pas obliger de lire si vous me vouler, je vous souhaite une bonne lecture biz 😄😄
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Je suis tomber amoureux de mon assistant
RomanceDamien est PDG d'une maison d'édition dont son père ne veux pas trop lui donner les rennes depuis sa crise cardiaque qui a faillit lui faire perdre la vie. Damien n'avait jamais dit à son père et à ses employer qu'il aimait les garçons. Il fait fuir...