—Waouh.
Damien regardait avec étonnement, comme il dirigeait la voiture dans la longue allée menant à une grande maison individuelle de Harrow, éloignée de tous voisins, dans un quartier résidentiel calme. Ceux qui voulaient vivre à Harrow devaient avoir de l'argent.
— Oh, oui.
Vincent se mit à rire.
— Ces deux-là travaillent dans la City. Ils ne sont pas à plaindre et ne sont pas à court d'argent.
Damien se gara à côté de la dernière BMW et éteignit son moteur. Il ne fit aucun mouvement pour sortir de la voiture. Il y avait trois ou quatre voitures garées en face de la maison, un manoir de style Tudor avec des projecteurs qui éclairaient la zone de stationnement en gravier. Vincent, assis à côté de lui, le regardait avec une expression neutre.
« Il n'est pas encore trop tard » pensa Damien. « Nous pouvons encore faire demi-tour maintenant ». Mais ce ne serait pas juste envers Vincent.
— Nous y allons ?
Il parlait avec plus d'enthousiasme que ce qu'il ressentait. Vincent hocha la tête à côté de lui. Lentement, ils sortirent de la voiture et Damien la verrouilla. Avant d'arriver à la porte principale, elle s'ouvrit pour révéler un grand homme musclé, probablement proche de la cinquantaine, avec des cheveux très noirs et des yeux bleu pâle. Il sourit lorsqu'il aperçut Vincent.
— J'avais abandonné tout espoir de te revoir ici à nouveau, jeune homme.
Vincent sourit.
— Salut, Stephen. Oui, j'ai été très occupé.
Stephen ricana.
— Trop occupé pour venir t'amuser ? Mon Dieu, quelle vie tu dois mener.
Vincent présenta Damien et Stephen lui serra la main chaleureusement. Il adressa à Damien un regard appréciateur.
—Hmmm, je sais déjà qui va vous monopoliser toute la nuit.
Il sourit largement et fit un clin d'œil.
— Vous êtes totalement le genre d'Oli et de Ben.
Il regarda Vincent.
— Tu as un excellent goût, mon garçon.
Vincent adressa à Damien un regard d'excuse.
— Tu dois pardonner à Stephen. Il arrive à peine à maîtriser son Dom intérieur.
Il sourit à Stephen qui rayonna.
— Allez, entrez vous deux. Ça gèle ici.
Stephen se frotta vigoureusement les bras.
— Noël n'est que dans dix jours, après tout.
Ils entrèrent dans un couloir, bien chaud et Stephen referma la lourde porte en bois sculpté derrière eux. Il les conduisit à l'arrière de la maison. Damien pouvait déjà entendre le son d'une musique qui pulsait, des percussions en provenance de la salle. Une fois à l'intérieur, Stephen leur indiqua plusieurs tables dans le coin.
— Vous pouvez déposer vos vêtements là-bas. Comme vous pouvez le voir, la fête a déjà commencé.
Damien sentit un bref pincement d'anxiété. Cela allait vraiment arriver. Puis il aperçut le visage de Vincent. Il le regardait avec un regard chaleureux, plein de compréhension qui fit battre son cœur. « Tu peux le faire. Fais-le pour Vincent ». Il jeta un coup d'œil autour de la salle avec intérêt. La première chose qui le frappa fut l'odeur. L'air était imprégné d'une senteur de cuir, de sueur et d'autre chose. Il renifla discrètement. Cela lui rappelait un croisement entre du beurre rance, des chaussettes sales et quelque chose de vaguement médicinal.
Vincent sourit et se pencha.
— Poppers, bébé.
« Ah-ah ». Damien repéra des armoires ouvertes avec des piles de serviettes, des bouteilles de lubrifiant et divers jouets. Il y avait des miroirs stratégiquement placés autour de la pièce et le plancher était recouvert d'une épaisse couche de matière plastique. Un mini-frigo se tenait dans un coin.
Il y avait peu de meubles dans la pièce. Ce qui attira immédiatement son œil fut la balançoire suspendue à un grand cadre en métal. Ce qui était encore plus accrocheur était l'occupant de celle-ci. Un homme trapu, la poitrine recouverte de poils, était suspendu dedans, ses pieds posés dans des étriers. Sa tête était secouée comme un autre homme baisait sa bouche. Damien le regarda, hypnotisé, alors que le gars dans la balançoire avalait toute la queue : il pouvait voir sa gorge travailler alors que son partenaire poussait son sexe profondément en lui. Mais la chose la plus surprenante était ce qui se passait à l'autre extrémité de l'élingue. Un autre homme poussait lentement une petite balle blanche, qui pour tout le monde pourrait ressembler à une petite boule de neige, dans son anus.
— Que fait-il ? murmura Damien, incapable de regarder ailleurs.
Il n'avait rien vu de tel dans l'un de ses DVD.
Vincent approcha sa bouche de son oreille.
— Tu sais ce que c'est du Crisco2 ?
Damien acquiesça.
— Eh bien, ils préparent de petites boules et les enveloppent avant de les mettre au congélateur. C'est agréable lorsque c'est poussé à l'intérieur de toi et c'est vraiment froid. Puis il fond et voilà, tu es prêt pour le rock'n roll.
Damien eut un petit rire. Voilà qui était vraiment ingénieux. Mais le bruit mourut dans sa gorge alors qu'il regardait le gars recouvrir son sexe d'un préservatif, puis plonger dans son partenaire suspendu. L'homme dans la balançoire gémit autour de la bite qui remplissait sa gorge, ses gémissements augmentant à chaque poussée du troisième homme.
Damien baissa les yeux et regarda autour de lui. L'éclairage était faible, mais suffisant pour voir les activités variées qui s'y déroulaient. Dans un autre coin, sur un large banc, un couple était occupé à s'embrasser et se toucher l'un l'autre. Ils portaient toujours leurs sous-vêtements, mais comme Damien les regardait, leurs mains se glissèrent sous le tissu pour caresser des érections qui furent tirées à l'air libre. Les vêtements ne restèrent pas en place longtemps après.
Un autre couple utilisait une pièce d'équipement qui ressemblait à une table de pique-nique, exception faite qu'elle était complétée d'un lit central surélevé avec deux segments sur les parties inférieures. Un gars était à genoux, son ventre reposant sur la partie supérieure. Ses poignets étaient menottés au cadre, son cul incliné vers le haut alors qu'un homme le labourait, grognant en s'enfonçant jusqu'à la garde, son partenaire poussant des cris rauques de plaisir à chaque poussée. Damien était hypnotisé.
Tout à coup, il réalisa que Vincent le tirait vers lui.
—Vêtements, Damien. Tu portes beaucoup trop de vêtements.
Les yeux de Vincent contenaient une lueur d'amusement. Gêné d'être surpris à reluquer, Damien retira son jean, son pull et ses chaussettes, ne gardant que son caleçon. À coté de lui, Vincent se déshabilla. Avec un choc, Damien vit qu'il ne portait aucun sous-vêtement. Ce qui était beaucoup plus intéressant, c'était que Vincent n'était pas dur.
— Tu vas bien ? demanda Damien à voix basse.
Vincent le regarda dans les yeux pendant un moment, puis le conduisit par la main vers un lit, dépourvu de draps. Il poussa Damien sur le lit et drapa ses bras autour de lui, caressant son dos.
— J'ai attendu si longtemps afin de pouvoir le faire à nouveau. Embrasse-moi, bébé.
« Oh, Seigneur », cette voix rauque se répercuta directement dans la verge de Damien qui durcit, repoussant le tissu de son caleçon. Leurs bouches se réunirent en un baiser affamé, Damien sombrant dedans immédiatement. Dieu, que cela lui avait manqué ! Damien caressa le corps de Vincent de haut en bas, jusqu' à l'endroit où sa queue se dressait maintenant, épaisse et dure. « Beaucoup mieux ». Vincent poussa dans sa main, basculant ses hanches alors que leur baiser s'intensifiait.
Une main habile s'insinua soudain autour de la queue de Damien. Il sursauta légèrement et rompit le baiser avec un soupir. Vincent eut un faible gémissement de protestation.
— Jolie queue, vraiment jolie.
Une voix sexy parla à l'oreille de Damien alors que la main continuait à le caresser, tirant sur son membre doucement. Damien fut choqué et s'immobilisa. Vincent regarda par-dessus lui, vers le propriétaire de la voix.
— Oli, gémit Vincent doucement.
Avant que Damien ne puisse réagir, il fut repoussé gentiment.
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Je suis tomber amoureux de mon assistant
RomanceDamien est PDG d'une maison d'édition dont son père ne veux pas trop lui donner les rennes depuis sa crise cardiaque qui a faillit lui faire perdre la vie. Damien n'avait jamais dit à son père et à ses employer qu'il aimait les garçons. Il fait fuir...