Chapitre 9

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« il me manque ».
Pour la énième fois environ ce lundi matin, comme tous les jours de la semaine passée, la pensée traversa l'esprit de Damien. Vincent lui manquait tellement que cela lui faisait mal et de la même manière que les autres jours, il se réprimanda. « Putain, pourquoi n'as-tu pas résisté à Melissa ? ». Eh bien, peuh ! « Si tu lui avais dit où elle pouvait aller se faire voir, tu pourrais être avec Vincent à cet instant ». Damien jeta un coup d'œil dans sa chambre, se souvenant de Vincent dans son lit, son corps enroulé autour du sien, sa queue glissant entre ses fesses puis lorsqu'il l'avait baisé lentement, sensuellement.
« Mais ce n'est pas seulement le sexe qui te manque, n'est-ce pas ? ». Dieu, c'était tellement vrai. Son sourire lui manquait aussi, son sens de l'humour, la façon dont ses yeux s'illuminaient lorsque Damien  entrait dans son bureau. Ce qui lui manquait c'était la facilité avec laquelle ils parlaient, la manière dont Vincent anticipait ce dont il avait besoin. Ce qui lui manquait c'était l'efficacité de l'homme, sa confiance. Ce qui lui manquait, c'était sa voix, riche et profonde qui provoquait des vagues de chaleur en lui.
Oh, merde ! « Qu'ai-je fait ? ».
« Ce que tu devais faire. ».
Damien n'en était plus aussi sûr. La semaine passée lui avait fait comprendre ce que Vincent signifiait pour lui. À chaque nouvelle journée, la douleur avait augmenté. Il le regardait subrepticement, notant les cernes sous ses yeux, la pâleur de ses joues, la manière prudente dont il agissait lorsque Damien était là. Vincent avait mal. Et c'était de la faute de Damien.
Il commençait à comprendre l'ampleur de la décision qu'il avait prise. Est-ce que la société représentait tant pour lui qu'il était prêt à être malheureux pour le reste de sa vie ? Il ne pouvait même pas se consoler avec l'idée de divorcer de Melissa après qu'un certain temps se soit écoulé. Une fois qu'elle aurait mit ses griffes sur lui, Damien doutait qu'elle soit prête à se séparer de lui. Elle laisserait toujours planer sur sa tête la menace de tout révéler à son père.
Une chose était certaine. Il ne pouvait plus garder le silence glacial qui s'était installé entre eux plus longtemps. Au début, il avait blâmé Vincent . Tout était de la faute de Vincent . S'il n'avait pas baisé Damien au bureau, alors Melissa ne les aurait jamais pris en défaut et rien ne serait arrivé. Il avait ouvert le bal. Et puis, il s'était révélé devant l'ensemble de l'équipe. C'était quoi ce bordel ? « Tout ça parce que je ne suis pas sûr que mon père ne soit pas un connard d'homophobe.» Et s'il avait tort ? Et si Justin Campbell se révélait être une personne tout à fait raisonnable qui serait ravie que son fils soit heureux même avec un homme ? C'est sûr que cela faisait beaucoup de « et si », y compris celui qu'il n'osait pas dire à voix haute, comme si cela pouvait lui porter la poisse. Mais il était temps d'être honnête. Bordel de merde.
« Et si j'étais sur le point de rejeter le seul homme qui me complétait parfaitement ? »
La pensée le laissa pantelant.
« Mais même si Melissa n'était pas venue ce jour-là, aurais-tu fait quoique ce soit qui aurait pu compromettre ton avenir dans l'entreprise? ».
Allongé là, dans la quiétude de sa chambre, Damien se devait d'être honnête. Vincent était devenu important pour lui. Mais l'était-il suffisamment pour qu'il fasse son coming out ?
« Eh bien, je ne risque pas de le savoir maintenant ! ».
Damien serra son oreiller. Si Vincent sortait de sa vie, il ne pouvait pas le laisser partir avec ce gouffre entre eux, un trou béant qu'il avait lui-même provoqué. Et s'il avait blâmé Vincent un peu trop vite ? Ce n'était plus le cas maintenant. Il avait besoin de clarifier la situation, qu'ils se quittent en bons termes. Et le moins qu'il pouvait faire était de lui trouver un nouveau poste dans une autre société et de lui donner d'excellentes références.
« Demain. Je lui parlerai demain. ».
La pensée ne diminua pas pour autant la douleur qu'il ressentait.
***
Damien  ouvrit la porte commune et regarda autour de lui. Vincent  était assis à son bureau, regardant l'écran de son ordinateur, se concentrant sur ce qu'il faisait. Il n'avait même pas remarqué la présence de Damien.
— Pouvons-nous parler ?
Vincent  sursauta, les yeux écarquillés en apercevant Damien.
— Désolé ? Tu as dit quelque chose ?
Damien entra dans le bureau et s'approcha de celui de Vincent.
— J'ai dit, pouvons-nous parler ?
Vincent  avait l'air surpris. Damien ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait réagi comme un automate dans leurs conversations durant toute la semaine précédente, maintenant leur relation sur un plan strictement professionnel.
— Bien sûr. Ici ou dans ton bureau ?
Dieu ! La façon dont Vincent était tellement rigide avec lui. « C'est de « ma faute ». Un bref sentiment de dégoût de lui-même le traversa.
— Mon bureau. Pourquoi ne nous apporterais-tu pas un café, puis nous pourrons commencer ?
Damien ne put manquer la lueur d'espoir dans les yeux de Vincent.
— Très bien.
Il lui adressa un petit sourire, puis se retira à nouveau dans son bureau, essayant d'ignorer la sensation qui flottait dans le creux de son estomac. Lorsque Vincent revint, portant deux tasses de café, Damien lui indiqua le canapé et s'assit à côté de lui. Aucun des deux ne parla pendant une minute ou deux, jusqu'à ce que Damien ne puisse plus supporter le silence gêné.
—Écoute, tout d'abord, je...
— Puis-je simplement dire que...
Les deux hommes se regardèrent, puis rirent rapidement. Vincent  agita une main.
— Après toi... Tu es le patron.
Il parlait d'un ton léger, mais Damien remarqua sa nervosité.
Il s'était repassé cette conversation tellement de fois dans son esprit durant la nuit, mais maintenant qu'il était ici, les mots lui manquaient momentanément. Vincent l'observait avec expectative.
Damien regarda dans les chaleureux yeux bruns et trouva finalement le courage.
—Vincent je suis désolé. Je n'avais pas le droit de t'exclure de la façon dont je l'ai fait.
Il le regarda avec incrédulité.
— Non, tu avais parfaitement le droit ! Si cela n'avait pas été à cause de moi, nous ne serions jamais...
Damien le fit taire en posant un doigt doucement sur ses lèvres.
— Laisse-moi finir.
Les mots sortirent d'une manière beaucoup plus douce que ce qu'il avait prévu. Vincent devint très calme, son regard fixé sur Damien. Il retira sa main.
— J'avoue. Je t'ai blâmé, tout d'abord. Mais je dois être honnête. J'ai été lâche.
Les yeux de Vincent  s'écarquillèrent et ses lèvres s'entrouvrirent. Damien sourit.
— Non, c'est vrai. Je veux dire... Regarde-moi. J'ai trente ans et je suis toujours enfermé au fond de mon placard. Il y a seulement deux personnes dans ma vie qui savent que je suis gay – je ne compte pas les gars anonymes avec qui j'ai baisé – et ces deux personnes signifient beaucoup pour moi. L'une est Dave Thurston, mon ami photographe.
Il s'arrêta et prit une profonde inspiration.
— Et l'autre, c'est toi.
—Damien souffla-t-il.
Il leva une main.
— Je n'ai toujours pas terminé.
Ses yeux brillaient.
— Il m'a fallu toute la semaine dernière pour que je comprenne à quel point j'en étais venu à te faire confiance, à te respecter, à... t'apprécier...
Sa voix se fissura sur cette dernière partie.
— J'apprécie trop notre amitié pour la laisser se finir ainsi.
— C'est la fin alors ?
Le visage de Vincent  se referma.
Le cœur de Damien sombra.
— Je ne vois pas d'autre moyen de contourner cela, bébé.
Le terme affectueux glissa tout seul avant qu'il ne puisse le retenir. Il vit son impact sur le visage de Vincent .
— J'ai tourné et retourné le problème un nombre incalculable de fois dans ma tête... Le seul obstacle c'est de ne pas savoir comment Papa va réagir. Si j'avais la moindre indication comme quoi il accepterait ma vie, je dirais à Melissa où elle peut aller se faire voir.
La lueur d'espoir était de retour dans les yeux de Vincent.
— Es-tu certain qu'il va mal réagir ? Peut-être que tu te trompes. Peut-être...
Damien le fit taire une nouvelle fois avec ses doigts. Les lèvres de Vincent étaient chaudes et soyeuses sous son toucher.
— Je ne peux pas prendre le risque. Cette société a été toute ma vie durant ces six dernières années. J'y ai mis tellement de moi-même dedans que je ne pourrais pas supporter de la perdre. Il y a toujours un espoir, un espoir vain que peut-être, un jour, il va me regarder et dire « Damien, je suis tellement fier de toi, de ce que tu as réalisé avec Campbell publicity. Je pense qu'il est temps de partager cette réussite avec le reste du monde ».
Il sentit une larme piquer le coin de ses yeux et il l'essuya.
« Ouais, un peu d'espoir ».
Les yeux de Vincent ne l'avaient jamais quitté.
— Je comprends, vraiment. Mais si tu fais ça, tu va renier une grande partie de toi. Tu vas vivre un mensonge.
— Ne crois-tu pas que je le sache ?
La voix de Damien s'éleva d'un ton.
— Crois-tu que je ne suis pas resté éveillé des nuits entières la semaine dernière à penser à la façon dont ma vie allait se passer avec cette garce ?
Il adressa à Vincent  un sourire amer.
—Je ne peux même pas me consoler en pensant qu'elle fait cela parce qu'elle veut vraiment être avec moi. Elle ne fait ça que pour l'argent et le prestige.
Vincent souffla.
— Je me suis prostitué pour survivre. Quelle est son excuse ?
— Jamais, ne parle plus jamais de toi en te traitant de pute à nouveau en face de moi, m'entends-tu ? dit Damien avec véhémence.
Vincent  se figea. Damien s'adoucit.
— Je le pense.
Plusieurs secondes passèrent, puis  la Vincent hocha la tête.
— Alors où cela nous mène-t-il ?
Il voulait le savoir.
— Je vais te trouver un nouvel emploi, pour commencer.
Damien verrouilla son regard sur le sien.
— Tu es sacrément bon dans ce que tu fais, et je fais mon affaire de te trouver une société qui t'appréciera et qui t'aidera à progresser dans ta carrière. Ce qui m'amène à mon point suivant.
Il fouilla sa poche et en sortit la clef USB noire. Il la tint fermement.
— Laisse-moi publier ceci.
Vincent déglutit.
— Tu es sérieux.
Damien eut un petit rire.
— Pensais-tu vraiment que je plaisantais ? Non. Je veux ton autorisation pour le donner à Beth pour qu'elle prépare l'édition. Tu peux parler avec Peter si tu as des idées concernant la couverture. Mais je veux savoir... Veux-tu la publier sous ton vrai nom ou sous un pseudonyme ?
Vincent  sourit.
— Mon vrai nom. La question ne se pose même pas.
Damien  le regarda avec anxiété.
— Je me suis demandé si tu serais inquiet de la manière dont tes parents pourraient réagir lorsqu'ils...
— Mes parents ont perdu le droit d'avoir quoi que ce soit à dire sur ma vie lorsqu'ils m'ont viré de chez eux, il y a dix ans de ça.
Les lèvres de Vincent s'étrécirent.
— Je me fous de savoir s'ils se sentent mal à l'aise. Que le monde sache ce qu'ils ont fait à un enfant de quinze ans !
Sa lèvre tremblait.
Damien attrapa les mains de Vincent et les serra.
— C'est moi qui te le dis. Ils sont toujours tes parents. Tu ne peux pas oublier les quinze premières années de ta vie, juste comme ça.
Il caressa les doigts de Vincent, regardant leurs mains jointes.
— Ont-ils jamais essayé de te retrouver ?
— S'ils l'ont fait, ils n'ont certainement pas essayé très dur. Pour autant que je sache, nous vivons toujours dans la même ville.
Damien regarda la mâchoire de Vincent se crisper lorsqu'il se redressa.
— Quoi qu'il en soit, assez parlé d'eux. Puisque je vais devoir partir d'ici, quel préavis dois-je donner ?
— Ne t'inquiète pas à ce sujet. Tu resteras ici jusqu'à ce qu'un bon emploi se présente. Cette salope devra faire avec.
Damien fronça les sourcils.
— Elle aura ce qu'elle veut... Elle peut se permettre d'être un peu magnanime.
— Puis-je avoir mon mot à dire maintenant ? demanda  Vincent avec un sourire narquois.
Damien se mit à rire.
— Bien entendu.
— Merci.
Il regarda fixement Damien.
— D'accord, j'accepte. Tu peux le publier.
Le cœur de Damien fit une embardée. Vincent renifla.
— Comme si je pouvais t'arrêter de toute façon.
Il fit une pause.
— J'ai aimé chaque minute où j'ai travaillé ici, avec toi. Je me suis fait de bons amis, aussi... Eh bien, à l'exception de Claudine.
Son visage se renfrogna un peu.
— Oh, j'ai oublié de demander. Comment agit-elle avec toi depuis ton... explosion ?
L'expression de Vincent s'assombrit.
— Je n'ai jamais pensé que je dirais cela un jour mais je préférais lorsqu'elle flirtait outrageusement avec moi. Aujourd'hui, dès qu'elle me voit, elle me poignarde des yeux à chaque fois. Et elle ne peut pas m'adresser la parole de manière civilisée.
Damien siffla.
— Fais attention. Tu sais ce qu'on dit, femme bafouée...
Vincent secoua la tête.
— Ne m'en parle pas. Cela rend ma vie très inconfortable ici. Ma seule consolation c'est qu'il semble que cela ne va plus durer très longtemps.
Il déglutit.
Damien ressentit un pincement de culpabilité.
— S'il y avait une autre manière...
Vincent serra sa main.
— C'est bon, je peux y faire face. Je suis un grand garçon.
Damien lui adressa un clin d'œil.
— Un très grand garçon.
Vincent éclata de rire.
— Oh, tu vas me manquer.
Il fit une pause, une rougeur envahissant ses joues. Damien se demanda ce qui allait suivre.
— Et au cas où je n'aurais plus jamais l'occasion de te le dire... Tu es phénoménal au lit, Monsieur Campbell. Tu as fait basculer mon monde. Littéralement.
Damien sourit.
— Tu vas certainement me laisser quelques souvenirs mémorables aussi, ça c'est sûr.
Soudain, les yeux de Vincent s'illuminèrent.
— Pouvons-nous nous créer un autre souvenir ensemble ? Au nom du bon vieux temps ?
Damien haussa les sourcils.
— Pourquoi ? Qu'as-tu à l'esprit, Monsieur Parkinson ?
Les joues de Vincent rougirent à nouveau.
— J'ai été invité à... une fête du sexe. Je me demandais si tu voudrais y aller avec moi.
Damien retint son souffle.
— Une fête du sexe ? Je n'y suis jamais allé. Et toi ?
Vincent hocha la tête.
— Une fois. C'était très... éducatif.
Damien haussa ses sourcils.
— Je peux imaginer.
Il envisagea la perspective.
— Dis-moi tout. Combien de personnes seront là-bas ?
— Trois à quatre couples, maximum. Ou peut-être deux couples et quelques célibataires.
— Les connais-tu ? Les gens qui organisent la fête ? Et est-ce un mélange de genre ?
Vincent  renifla.
—Oh, bon sang, non. Strictement gay. Et les hôtes sont un couple d'amis. Stephen et Darren. C'est chez eux. Nous sommes invités par un autre couple d'amis : Ben et Oli.
Damien le regarda avec intérêt.
— Nous sommes invités ? Intéressant choix de mots. Tes amis savent donc pour moi ?
Les joues de Vincent prirent une teinte encore plus rouge.
— Je... Euh... Peut-être que je leur ai parlé de toi.
— Hmmm...
Damien était vraiment intrigué.
— Bon, dis-m'en plus. Que se passe-t-il normalement lors de ces fiestas ?
—En fait, si nous y allons, je dois d'abord en discuter avec toi.
Damien inclina la tête.
— Il faut que tu saches à quoi t'attendre et plus important encore, ce qui pourrait être attendu de ta part.
— Oh, maintenant, tu as toute mon attention.
Damien se pencha en avant, les coudes sur les genoux.
— Stephen s'est construit une salle de jeux. Certains pourraient appeler ça un donjon.
Le sexe de Damien décida soudainement de s'intéresser à la conversation.
— Oh, vraiment ?
Il se tortilla, se retrouvant soudain assis de manière inconfortable. Les yeux de Vincent avaient une lueur de compréhension.
— Continue de parler.
— Eh bien, la seule chose importante à garder à l'esprit c'est pourquoi tu es là. Tu vas avoir des relations sexuelles avec plusieurs personnes.
Vincent le regarda attentivement.
— Donc, tu pourrais te retrouver comme étant la viande dans le sandwich de quelqu'un.
Damien se rappela aussitôt ses paroles. Un éclair de chaleur le traversa.
— Alors...
Vincent le regardait avec expectative.
— Est-ce quelque chose dont tu aimerais faire l'expérience ?
Damien ouvrit et referma sa bouche, passant une main dans ses courts cheveux noirs. « Oh putain ! ». D'un côté, il ne pouvait pas nier que l'idée le tentait. Le nombre de fois où il avait regardé des orgies en DVD ou sur Internet, et s'était imaginé lui-même dans la scène avec des corps nus, en sueur, à la merci de plusieurs hommes, était incalculable. Vincent avait vraiment mit le doigt sur son plus grand fantasme. Mais d'un autre côté... Le cœur de Damien battait à tout rompre à l'idée de regarder un autre homme toucher Vincent, l'embrasser... le baiser... Vincent  prendre quelqu'un d'autre. Ça, il n'était pas sûr de l'apprécier. Il regarda Vincent,qui voulait manifestement le faire, sinon il ne le lui aurait pas proposé. Il faisait cela pour eux. Il semblait attendre sa réponse avec impatience. « Je ne veux pas le laisser tomber ». Cette dernière pensée sembla être l'argument décisif.
— D'accord, faisons-le.
Il sourit.
— On parle de sortir pour aller à une orgie.
Il ignora l'étau qui se resserra dans sa poitrine à ces mots. Au moins, Vincent  serait là avec lui.

Je suis tomber amoureux de mon assistantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant