Chapitre 12 La salle 206

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Le jeune adolescent disparu aussi vite qu'il était apparu.

Ses pieds trainaient par terre, il avait l'air anéantit. Je le regardais s'éloigner, sans le quitter des yeux, quand soudain je sentis un objet froid contre ma nuque.

- Je n'aime pas trop quand tu t'éloignes Aram.

Je reconnu aussitôt la voix de Mark.

Tous les médecins qui marchaient dans le couloir se retournèrent vers moi.

Dans le tas, j'aperçus les yeux clairs de l'homme qui m'avait soigné. Son visage était dissimulé par un masque.

Mark ordonna au garde de relâcher la pression qu'il exerçait avec son arme ; il vînt se placer face à moi, et me sourit.

- Coin-cé.. chantonna-t-il.

Il se retourna et regarda chacun des médecins qui observaient la scène. Ses yeux s'arrêtèrent sur l'homme aux yeux clairs. Celui-ci recula aussitôt.

- Toi, oui toi, approche.

L'homme s'approcha et baissa les yeux ; Mark lui tendit une clé, avec un petit pendentif avec inscrit le numéro 206.

-Tu vas emmener notre petit rebel dans cette salle, lui dit-il en lui donnant le trousseau.

En le lisant, l'homme se décomposa.

-Monsieur, avec tout le respect que je vous dois...

Mark sembla agacé et lui fit signe de se dépêcher ; je restait là, à observer la scène qui se déroulait sous mes yeux.

- Monsieur, je ne peux pas.. c'est...

Mark se rapprocha de lui, un peu trop près. Il le dévisagea, de haut en bas, et pris son sourire affreux qui me donner envie de le tuer.

-Écoute moi bien... Il regarda la plaquette accrochée sur la blouse de l'homme. Écoute moi bien, Kaleb. Tu vas l'emmener dans la salle 206, sans discuter. Sinon tu sais ce qui t'attend. Tu en as déjà assez fait les frais non ?

Kaleb garda le silence, et baissa encore plus la tête.

- Mauvais souvenir, hein ? – il lui donna une tape dans le dos-, maintenant, bouges.

Kaleb me regarda, avec un air désolé. Il me poussa de l'autre côté du couloir ; voyant que je m'apprêtais à lui poser une question, il me répondit aussi sec.

-Tais toi, et avance. Je suis derrière toi.

Du fond du couloir j'entendit la voix de Mark au loin.

- J'espère que tu apprécieras la salle 206, Aram .

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Je marchais alors devant, Kaleb m'interdisait de me retourner.

Le numéro de la salle m'intriguait, 206. Mark semblait visiblement ravi que j'y aille. J'étais partit pour avoir des explications avec lui, et voilà que je me retrouve dans un couloir avec un homme visiblement très nerveux car il me pousse sans arrêt en avant.

Il me donna un coup de plus dans le dos, et cette fois je me retournai.

_ Retourne toi ! dit Kaleb.

- C'est quoi ton problème ? Et c'est quoi cette salle, 206 ?

Il me prit par l'épaule et me força à me retourner, mais je refis demi tour, pour me retrouver cette fois ci à ras de son visage.

- Et puis merde ! dis-je. Personne ne veut répondre à mes questions ? –je lui arracha la clé de ses mains- Je vais m'y rendre tout seul dans cette foutue salle 206.

Evidemment, Kaleb continuait à me suivre, j'entendais ses pas dans mon dos ; mais cette fois ci, il ne dit rien.

J'espérais recroiser l'adolescent de tout à l'heure.

Mais la seule personne qui préoccupait mon esprit était Erza.

Il était clair à présent que Dereck était un traitre, et appartenait aux gardes du camp.

Mais ils n'étaient pas rentrés, du moins pas encore. J'étais inquiet.

Perdu dans mes pensées, j'avançais en regardant le sol, sans jeter un coup d'œil aux numéros des portes. Je me retournai, et aperçu Kaleb se tenant droit devant une grande porte blindé, avec inscrit le numéro 206 en bleu. Elle était différente de toute les autres, beaucoup plus grande, et beaucoup plus protégée.

Kaleb semblait stressé et anxieux. Il prit sa carte dans sa poche, et déverrouilla au moins cinq système de sécurité. Après cela, il me fit signe de rentrer.

Je franchit lentement la porte, et , aussitôt rentré, il la referma derrière moi.

Je regarda la pièce, et tenta de rester le plus calme possible, sans me poser encore plus de questions que je n'en avais déjà en tête.

La salle était sombre, des tables étaient installées, avec posé dessus, des ustensiles de médecine. A gauche, une immense armoire, et, au centre une immense table de fer.

Je fut pris de panique quand j'aperçus des sangles accrochées à la table.

Je recula, et me mit à tambouriner contre la porte, et commença à hurler.

Je sentais la crise arriver.

Kaleb s'approcha de moi, il semblait désolé.

- Je.. je suis obligé. Crois moi Mark ne veut pas te tuer.

- Ah oui ? dis-je en me calmant peu à peu. Et toute cette mise en scène, c'est quoi ? Me faire souffrir à l'agonie, c'est ça ma « punition » pour avoir été sortie d'une salle ? Je ne m'enfuyais même pas, je voulais juste...

Kaleb plaqua sa main sur ma bouche.

- Je te demande juste de te laisser faire, le travail est pénible pour moi aussi. Ne résiste pas, ça sera beaucoup moins douloureux, je t'assures.

Je m'apprêtais à répondre, mais il me prit par le bras pour m'aider à me relever.

Je me dégagea vivement, et me dirigea vers la table et m'allongea.

Kaleb me fixa quelques secondes, puis commença à attacher les sangles, autour de mes poignets, et autour de mes chevilles. Je ne posa aucune questions, ça ne servait plus à rien. Il se dirigea vers la gigantesque armoire.

- Kaleb ?

Il se retourna, visiblement surpris que je l'appelle par son prénom.

- Il faut que je retournes à Brekville.

Il me regarda, les yeux exorbités et s'approcha lentement vers moi.

- Brekville ?

- Oui.

Il me fixa.

- Mais Aram, Brekville a été complétement exterminé.

Avant que je ne puisse dire un mot, Kaleb insera une seringue dans mon coup. Son visage devint flou, et mes yeux se fermèrent. J'entendis une voix chuchotant au loin.

- Je suis tellement désolé



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