Chapitre 9 Douleur

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N.A- mettez la musique si vous le pouvez, ça rend la lecture plus vivante, merci !
-Debra loves Rudy-

En me voyant crier, l'homme éclata de rire.
Une énorme balafre prenait la moitié de son visage.
- Toi tu tombes bien, me dit-il en souriant.

Je sentais la panique refaire surface. Mon coeur me faisait mal. Je cria de toute mes forces.
- Erza !
Le contaminé me projeta contre le mur, sa main sur ma gorge, m'empêchant encore plus de respirer.
- Ta geule ! Je veux pas que les autres se ramènent, t'es à moi !
- Dereck !

Il me donna un coup de pied dans les côtes.
J'avais tellement mal que je ne me débattait même plus. Je m'evanouis.
~
Une vague odeur de fumée me tira de mon sommeil. Je tenta de me relever, mais mes poignets ainsi que mes chevilles était attaché à une chaise.
Mais dans quel bordel je me suis mis ?
Je regarda autour de moi; la salle était minuscule, et les murs menaçaient de s'effondrer.

J'essayais de me remémorer les événements passés. Le café, ma crise d'angoisse, la ruelle, et.. le contaminé.
À tout les coups, c'était lui qui m'avait attaché. Qu'allait-il faire de moi ? Me tuer ? Bon ça, c'était quasiment sûre.

Pourquoi Dereck et Erza ne sont-ils pas revenu me chercher ? Ce sont vraiment des lâches.
Je tira de toute mes forces sur mes chaînes qui me retenaient.
~
Cela doit faire une bonne heure que je suis là, à me débattre. Peut être a t-il opté de me laisser mourir de faim ?

Honnêtement, quand on m'a enlevé, j'étais persuadé que j'allais mourir dans les prochains jours.
Mais je ne pensais pas de cette façon là.

Je tira une fois de plus sur mes chaînes.
Mes poignets étaient en sang.

De l'eau. J'avais l'impression de ne pas avoir bu depuis si longtemps.
Je songeais à crier pour appeler Erza et Dereck, mais je ne voulais pas que le contaminé se ramène.
Et puis à quoi bon ?
Ces deux là se sont déjà tirés depuis bien longtemps...

Je me balança en avant pour tenter d'avancer, mais la chaise bascula et je me fracassa la tête contre le parquet.
Toute les parties de mon corps me faisaient mal.

La porte s'ouvrit violemment, laissant apparaître la silhouette de mon ravisseur.
- C'est quoi tout ce bordel ?!

Il me releva et remit la chaise dans sa position initiale.
Il regarda mes poignets sur lesquelles je m'étais acharnés.
Je me sentais tellement faible.

- Je dois te tuer.
- Je vous en supplie...
- Je suis obligé.

Je ferma mes yeux humides pour ne plus le voir.
Ma mère m'avait expliqué que les contaminés ne se contrôlait plus, que leurs corps ne leurs appartenaient plus. Qu'il y avait comme une voix dans leurs têtes qui leurs criait de tuer.

- Je dois le faire, chuchota-t-il en s'approchant.

Il se trouvait à quelques centimètres de mon visage.
- Tu la sens la maladie hein ? cria-t-il. Et si je me rapproche encore un peu plus, ça te fais quoi ?
- Rien du tout.

Un long silence s'abattît dans la minuscule pièce. L'expression de l'homme se crispa, il paraissait encore plus en colère.
Il donna un coup de poing juste à côté de mon épaule.
- Me dit pas que t'es un de ces salauds ? dit-il en crachant.

Je souris.
Ce qui me valut un autre coup de poing, dans le nez cette fois ci.
Le sang s'écoulait vers ma bouche.
Mais.. je continuais à sourire bêtement. J'avais un plan.
Il fallait que je le provoque. Pour qu'il se rapproche de moi. Pour que je puisse l'atteindre.

Oui c'était peut être une mauvaise idée, débile même. Mais au fond, je m'en foutait.
Mon seul ami s'est fait tué, je n'ai plus de famille, mes coéquipiers m'ont abandonnés, et je vais me faire sauvagement assassiné par un contaminé.

- Je te hais, murmura l'homme.
- C'est vrai que je ne connaîtrait jamais ta douleur, dis-je en continuant de sourire bêtement.

Le goût du sang restait sur mes lèvres. Je voulais le mettre à bout.
J'avais peur, tellement peur.
Mais je faisait tout mon possible pour ne pas le montrer. Il fallait que je continue ma comédie.

- Je ne serais jamais fou comme tu l'es, poursuivais-je.

L'homme sera les poings. Il allait craquer, je le savais.
Peut être allait-il me tuer ? Il fallait que je tente le tout pour le tout, quoi qu'il arrive.
De toute façon, j'allais mourir.

- C'est injuste, tu ne trouve pas ? dis-je.

Le contaminé se retourna. Ses yeux étaient rouges, ses veines jaillissaient.
C'était le bon moment, il ne fallait pas que je le rate.

L'homme fonça sur moi en hurlant.
Quand il fut suffisamment proche, je regroupa toute mes forces et lui donna un coup de tête.
Je bascula en avant, et tomba au sol, tout comme le contaminé, inconscient.
Je cria de douleur, avec le peu de force qui me restait...
~
Une heure au moins s'étaient écoulés. C'était fini. Dereck et Erza m'avaient abandonnés.
Ma tête était toute proche de celle de mon ravisseur.
Si je ne faisait rien, il allait se réveiller, et me tuer pour de bon.
Rien que de m'imaginer la scène où il ouvre les yeux, à ras de moi me fit comme un coup dans le ventre.

Il m'était impossible de bouger. J'étais attaché, bloqué au sol.
Alors que je commençait à m'évanouir, j'entendis mon prénom au loin.

Des larmes coulèrent sur mes joues.
C'était Erza.

Malheureusement, je n'avais plus de force pour crier.
Je ferma les yeux en priant pour qu'ils me trouvent, avant que la mort ne vienne me chercher.
~
Dereck et Erza franchirent la porte en courant, et s'arrêtèrent net en voyant le spectacle qui s'offrait à eux.
Moi, effondré sur le sol, attaché sur une chaise, le visage et les poignets en sang. Un homme assommé à terre, et un carnage autour de nous.
- Bon sang, mais...
- Détachez moi, je vous en supplie. Détachez moi... dis-je avec le peu de souffle qui me restait.

Erza s'empressa de défaire mes chaînes.
Elle regarda avec horreur les poignets.
- J'ai crue que vous m'aviez abandonnés, dis-je en me laissant faire.

Erza finit de me détacher, puis pointa Dereck du doigt.
- Demande à cet enfoiré ! Il refusait qu'on retourne te chercher, il disait que tu étais déjà fini, et que ça ne servirait à rien. Il ne m'a pas laissé revenir, crois moi Aram.

J'interrogea Dereck du regard; il n'osait pas me regarder dans les yeux.
Erza continuait de lui crier dessus.
- Tu n'as pensé qu'à toi Dereck ! Regarde le ! Si tu m'avais laiss...

Elle n'eue pas le temps de finir sa phrase qu'il la plaqua contre le mur.
- Écoute moi bien, tu me parles autrement ok ? Je risque ma vie pour vous protégez !

Erza ne disait plus rien, terrifiée.
- Alors ferme la ! hurla t-il en la relachant.

Dereck s'approcha ensuite du contaminé qui était toujours inconscient.
- Nous protégez ? demandais-je faiblement. Mais qu'est ce que tu racontes ?

Il ne répondit pas. Il sortit un couteau de sa poche, et le plaça au dessus de la gorge de l'homme.
- Dereck non ! criais-je
- Il va nous poursuivre, idiot ! répondit-il.

Je me retourna pour ne pas voir, et Dereck fit ce qu'il avait à faire.
- Maintenant on se tire.

Je ne me sentait pas bien du tout; j'avais l'impression que j'allais m'effondrer à tout moment.

Alors que Dereck franchissait la porte, j'aperçu une arme visiblement très puissante accrochée à sa ceinture.

- Où est-ce que tu as trouvé ça ? demandais-je.

- T'occupes, dit-il en me bousculant.

ImmuniséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant