Quand mes larmes tombent...

...

« Libre comme l'air, un oiseau dans le ciel. » me disais-tu parfois. C'était une phrase qui te permettait d'entamer un bout de conversation sur une nouvelle vision du monde. Je n'ai jamais compris ce que tu voulais de plus.

Tu avais tout. Tout pour toi. Mais rien n'était jamais assez, rien n'étais jamais trop beau. Tu visais juste, tu visais loin, tu visais haut. Jamais une erreur, jamais un reproche.

Ta vie était en fait "un long fleuve tranquille" où les jours s'écoulaient dans un silence sans mots.

À travers toi, les choses semblaient prendre une tournure simple. Tout semblait aller toujours dans le droit chemin, comme la route était toujours droite.
Et pourtant...

Tu ne supportais pas cette facilité ; tu voulais faire compliqué quand tu pouvais faire simple. C'était ce qui rendait ta vie plus "vivante", tu voulais être libre de tes choix, libre de penser à voix haute tous les mots qui passaient dans ton esprit. Peu importe ce que diraient les gens. Tu n'aimais pas te faire remarquer mais tout ce que tu faisais te mettait dans la lumière et le monde ne faisait que te regarder. Plus les jours passaient plus tu prenais de l'importance... Certains disaient que tu allais aussi prendre la grosse tête. Ton meilleur ami disait : "Ça va les chevilles ?" en rigolant. Et tu prenais cela avec un sourire éblouissant ! Tu prenais tout avec le sourire... Je ne me rappelle pas avoir vu autre expression que le bonheur sur ce visage. Même lorsque tout était fini tu m'as offert ce sourire... plus terne certes mais le même que depuis toujours.

Si tu savais le mal que ça m'a fait. Enfin même si tu savais... qu'est ce que ça pourrait bien te faire aujourd'hui ?
Tu m'as certainement oublié depuis. Après tout qu'étais je pour toi qu'un jeu, une marionnette que tu pouvais manipuler à ta guise.

Et moi... moi j'ai été si aveugle.