Mardi trois mai, trois ans plus tôt.
La journée avait commencé normalement, rien ne laissait présager la suite des événements. Celui qui m'aurait dit que j'allais finir seule au fond de mon lit à pleurer toutes les larmes de mon corps, n'aurait reçu de moi qu'un fou rire. Et pourtant... j'aurais peut être dû faire plus attention et me préparer à toute sorte de situation possible, pire soit-elle.Mais tout allait très bien, ma vie semblait parfaite, autant dire que je nageais dans le bonheur. Comment aurais-je pu imaginer ?
Je me souviens très bien, je rentrais du boulot, une journée banale où un doux soleil avait timidement fait son apparition, signe que les beaux jours arrivaient.
J'étais toute contente car la fin de la semaine approchait et j'aurais enfin droit à mon weekend bien reposant. En plus j'avais trouvée une robe magnifique en flânant un peu dans les rues de la ville. Je ne savais pas encore pour qu'elle occasion je pourrais la mettre mais ça avait été plus fort que moi.
En arrivant à la maison je vis que la voiture de Marc était garée dans l'allée. Il était déjà arrivé ? Il devait avoir fini le travail plus tôt car habituellement il ne rentrait pas avant 20 h ou plus, surtout quand il décidait de faire des heures sup.
J'étais donc assez surprise de voir qu'il était déjà rentrée, mais j'en étais également que plus heureuse, car cela allait nous permettre de passé un peu plus de temps ensemble. Et ces derniers temps on ne s'étaient pas beaucoup retrouvés seuls tous les deux, si ce n'était le soir très tard à moitié endormi ou le matin très tôt pas très bien réveillé en ne s'échangeant à peine qu'un "Bonjour" et un "Bonsoir" et des banalités.
Et j'espérais qu'on pourrait alors se retrouver ce week-end.
J'entrai dans la maison en entonnant un "Je suis rentrée" pour faire part de ma présence. Mais je n'eus pas de réponse.
Je posai ma veste et mon sac à main sur un meuble dans l'entrée avant de me diriger vers le salon.
Je vis Marc assit sur le canapé crème en cuir que nous avions acheté ensemble au moment de notre emménagement.
Il n'a même pas levé la tête vers moi, ses yeux restaient rivés sur le sol et il tenait ses mains fermement liées. Il semblait soucieux. Avait-il des problèmes ? Son expression commençait à m'inquiéter.
- Chéri, ça ne va pas ?
- Ah, tu es rentrée ! dit il d'un air étrange. Il me cachait quelque chose c'était certain.
- Marc, que se passe-t-il ? insistai-je de plus en plus inquiète.
Il me regarda, m'offrir un faible sourire et respira profondément ; comme si ce qu'il s'apprêtait à me dire demandait un effort surhumain.
- Écoute, Anna... commenca-t-il calmement. Mmmm... je n'aimais pas ça, c'était mauvais signe quand il commençait une phrase de cette façon.
La dernière fois que c'était arrivé il m'a appris qu'il devait s'absenter pendant environ deux mois en Chine pour son travail. Et j'avais très mal supporté l'idée d'être loin de lui aussi longtemps, en plus à cette période on venait à peine de finir d'emmenager. À peine cela fait qu'il s'en allait à l'autre bout du monde !
- Eh bien je t'écoute... dis-je d'une voix ferme.
- Anna, je t'aime, tu le sais n'est ce pas ?
- Évidemment que je le sais... mais où veux-tu en venir ?
- Je... je vais devoir m'absenter pendant quelques temps... annonça-t-il redoutant ma réaction.
J'en étais sûre... ça ne pouvait être que ça.
- C'est à dire ?
- Anna... Ne m'en veux pas je t'en prie...
- Réponds-moi, pour combien de temps ? le coupai-je froidement.
Il baissa les yeux... Ça ne faisait qu' empirer la situation. Bon sang, pourquoi ne disait-il plus rien ?
- Marc ?
C'est alors qu'il vint vers moi et me regarda dans les yeux avant de me répondre...
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Quand mes larmes tombent...
RomanceJ'ai tant espéré. Un minuscule espoir en moi s'était niché. Je t'ai regardé partir au loin, oh oui tu étais déjà si loin, les yeux remplis de larmes, incapable de prononcer un mot. Chaque fois tu faisais semblant. Chaque fois tu cherchais simplemen...