Tous les mauvais souvenirs me sont revenus en tête au cours de ces dernières heures.
J'étais tellement en colère en sortant du café où je me trouvais quelques heures plus tôt avec Marc. Cet idiot m'a suivi, voulant me retenir, me "parler", c'est ça oui ! Y a bien longtemps qu'on aurait dû parler, maintenant c'était un peu tard.
Il m'avait pris par le bras, me suppliant d'attendre, mais je n'ai pas réfléchis, je lui ai asséné les pires choses que je pouvais dire de lui, quel lâche, quel bon à rien, quel con... Il pensait vraiment qu'en revenant tout sourire, épanoui comme une fleur, j'allais tout oublier et reprendre là où on s'était arrêté ?
D'ailleurs on était pas censés se revoir, alors pourquoi insistait-il maintenant ?
Finalement une claque est venue clôturer cette "dispute". Si je n'avais pas été au centre de la scène, j'aurais parié pour une querelle d'amoureux. Sauf qu'on était tout sauf amoureux.
Rentrant chez moi en furie, barrant la porte par la même occasion pour éviter que l'autre idiot ne tente de rentrer, je fus bien évidemment assénée de questions par mon amie qui ne devais pas avoir compris grand chose.
Je l'ai regardé, je n'ai rien dit et suis allée m'enfermer dans ma chambre.
Quelques minutes après on toqua à ma porte... c'était inévitable.
Melie entra sans attendre de réponse de ma part.
- J'attends des explications...
Je me contentais de me retourner sur mon lit et de soupirer.
- Qui c'est ce type ? Pourquoi tu ne m'en a pas parlé ? continua Meli, espérant sûrement me voir céder face à ses supplications.
Mais encore une fois je ne dis rien. Je n'avais pas l'intention de parler de mon passé, ce n'était ni le moment, ni le lieu, ni l'envie qu'il me fallait pour déballer à mon amie tout ce qu'elle ne savait pas.
De plus, je ne me sentais pas encore assez proche d'elle pour osez me confier. C'était peut-être con de ma part étant donné que c'était une fille bien qui ne cherchait qu'à me venir en aide, mais il me fallait du temps.
Pouvait-elle seulement comprendre...? Elle allait sûrement me donner son avis sur la question, dire ce qu'elle pensait franchement, mais... je doutais vraiment de sa compréhension quant aux événements et aux choses que j'avais fait et vécu avant.
- Oh je vois... c'est parce que tu voulais le garder pour toi, hein ? En même temps pour un homme aussi charmant, ça se comprend ! ajouta mon amie avec un sourire.
Elle était bien loin de s'imaginer quelle était la vérité.
- Parce que tu le trouves charmant toi ? dis-je la tête dans l'oreiller. Je ne savais pas si elle avait compris quelque chose étant donné que mes mots étaient étouffés dans le tas de plume qui constituait mon oreiller.
- Pas toi ?
- Non.
- Il est pourtant à croquer ce Marc... susurra-t-elle.
À ses mots une marque de dégoût se forma sur mon visage.
- Tu connais son prénom ? dis je surprise.
- Évidemment ! C'est ainsi qu'il s'est présenté à moi tout à l'heure, en disant que vous vous étiez rencontrés hier... m'informa-t-elle un sourire en coin.
- Ce n'est qu'un menteur.
- Pourquoi ?
- S'il te plait, laisse moi tranquille, je ne tiens pas à en parler, lui intimai je assez froidement.
Elle me regarda longuement l'air perplexe. Je pensais qu'elle allait répliquer quelque chose, mais elle quitta la chambre sans un mot. Avait-elle mal pris le fait que je ne veuille pas partager ça avec elle ?
Il me fallait simplement du temps. Je ne pouvais pas tout lui dire comme ça de but en blanc. Peut-être que je l'avais blessé sans le vouloir, oh que non ce n'était pas mon intention, mais elle aura des réponses à ses questions, il fallait juste qu'elle fasse preuve de patience...
J'espérais simplement que la suite des événements ne prennent pas une mauvaise tournure. Et à mon avis, j'étais encore bien loin de mes peines...
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Quand mes larmes tombent...
RomanceJ'ai tant espéré. Un minuscule espoir en moi s'était niché. Je t'ai regardé partir au loin, oh oui tu étais déjà si loin, les yeux remplis de larmes, incapable de prononcer un mot. Chaque fois tu faisais semblant. Chaque fois tu cherchais simplemen...