À peine la porte ouverte qu'on me sauta au cou sans que j'y comprenne quelque chose. Dehors il pleuvait des cordes, peut-être même des grenouilles ou des escargots. Qui serait assez fou pour sortir par ce temps ?
Je ne me posa pas la question bien longtemps avant que de découvrir le visage humide de mon amie, Mélie. Je pensais que c'était à cause du temps, avec toute cette pluie il aurait été normale qu'elle soit mouillée, mais c'est en entendant un sanglot étouffé dans la pénombre du soir que je compris qu'il s'agissait de larmes.
Comme si je n'avais déjà pas assez de problèmes ou de choses qui me préoccupent il allait falloir que je me charge de consoler cette madeleine.
C'est donc avec pitié et gentillesse que je l'invitais à entrer. Refermant la porte alors qu'elle se dirigeait vers le salon, je soupirais un grand coup, avant d'inspirer fortement, comme pour me donner un peu de courage. en plus la fatigue commençait déjà à tirer mes traits. Si je n'ai pas mes 8 heures de sommeil cette nuit je crois que je vais commettre un meurtre. Peut-être même deux dans la foulée.
***
Alors que j'écoutais Mélie se lamenter sur son triste sort, mon esprit commençait à vagabonder de manière aléatoire.
— Non mais tu te rends compte ! Me faire ça à moi alors qu'on était à deux mois de mon anniversaire ! s'exclama mon amie.
— Je ne vois pas très bien le rapport avec ton anniversaire...
— Il aurait pu attendre jusqu'à cette date, j'aurais au moins eu un cadeau de sa part.
Je rêvais ou elle était triste juste par que son pseudo copain ne lui offrirait pas de cadeau pour son anniversaire ? Décidément je crois bien que je ne comprendrais jamais cette fille.
— Tu as des pots de crème glacée ? demanda t-elle soudain.
— Tu as faim à cette heure ? m'étonnais-je.
— J'ai besoin de sucre !
Je m'en allais donc en direction la cuisine pour trouver de quoi satisfaire ce ventre sur pattes. Maintenant que j'y pensais ça lui allait plutôt bien, elle mangeait tout le temps, mais vraiment tout le temps, même la nuit ! Et ce sans jamais prendre un gramme...
— Au fait tu étais passée où hier soir ?
La voix de Mélie me fit sursauté, je ne m'attendais pas à ce quelle me rejoigne.
— Je suis rentrée...
— Seule ?
— Oui seule, affirmais-je sèchement. Je n'avais aucune envie de parler de ça avec elle.
Elle ne posa pas plus de questions, ce qui m'arrangeait.
Au bout d'une petite heure je lui dis que j'allais me coucher, elle pouvait prendre la chambre d'amie si elle voulait, enfin elle le savait, ce n'était pas la première fois qu'elle débarquait ici de cette façon chez-moi.
***
Je fus réveillée par des rires qui semblaient provenir d'en bas. Des rires ? Mélie riait toute seule ou bien ?
Je regardait l'heure sur mon réveil, huit heures et des poussières. Qu'est-ce qu'il se tramait chez-moi de si bon matin ?
Evidemment, je suis descendue voir tout ça, à pas de loup. Et je n'en croyais mes yeux ! J'ai immédiatement voulu remonter dans ma chambre, mais mes pas précipités avaient malheureusement alerté les auteurs de tout ce vacarme. Grillée...
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Quand mes larmes tombent...
RomanceJ'ai tant espéré. Un minuscule espoir en moi s'était niché. Je t'ai regardé partir au loin, oh oui tu étais déjà si loin, les yeux remplis de larmes, incapable de prononcer un mot. Chaque fois tu faisais semblant. Chaque fois tu cherchais simplemen...