Qu'est-ce qu'elle est longue cette dernière heure... J'ai l'impression que j'écoute mon prof baratiner ses théories à deux balles depuis une éternité. Sérieusement, il reste ENCORE dix minutes de cours ? Et sa bouche qui s'ouvre et se ferme, encore et encore. S'il vous plaît, achevez-moi.
Je m'avachis de tout mon long sur ma chaise, pose mes pieds sur celle du voisin de devant. Discrètement je m'étire tout en baillant, puis pose la tête entre mes bras. Ils ne me lâchent pas du regard ces crétins, ils ont fait exprès de s'asseoir près de moi. Qu'est-ce qu'ils veulent ces populaires à la noix ? Retournez dans votre monde de fête, paillette et parties de jambes en l'air et foutez-moi la paix.
La cloche sonne. Libération. Waouh, les cours ne m'avaient vraiment pas manqués. Bon sauf ma prof de littérature, mon prof d'anglais. Enfin, surtout ma prof d'audio-visuel. Et puis croiser mon ancien prof de piano dans les couloirs est toujours agréable, même si je sens à chaque fois que ses lèvres murmurent « c'est vraiment dommage de dénigrer un tel talent ». M'enfous. J'embrasse Zoey sur le front, elle file rapidement vers son petit boulot. Chris est encore en cours, option art appliqué avec Charlotte. Barbie et Ken sont partis se prélasser au soleil, exposant leur amour en plastique aux yeux de tous. Je suis seule.
Après avoir récupéré mes affaires dans mon casier, je me dirige vers la sortie. Lentement, je descends les escaliers du porche. Le soleil est tellement agréable. Il caresse ma peau, me réchauffe le visage. J'ouvre les yeux, la lumière m'éblouit. Je les ferme, je vois de petites tâches danser dans l'obscurité. J'adore. J'allais mettre mes écouteurs, quand on m'attrape par les épaules et me plaque violemment contre un mur du bâtiment. Je n'ose pas ouvrir les yeux. J'entends des rires, je sens des sourires méchants. Je serre la mâchoire et finis par dévoiler mes yeux verts. Et merde.
« Bah quoi Cotton Candy, tu pensais quand même pas qu'on allait te laisser t'en tirer comme ça ? Non, ce serait mal nous connaître. Dis-moi, c'est comment, la libération ? Tu sais ma proposition de tout à l'heure elle tient encore. Tu sais comment on m'appelle ?
- Le déchet du lycée ?
- Fais pas ta maligne le bonbon, tu ne sais pas à qui t'as affaire, lance méchamment Léa.
- Te mêle pas de ça Léa, tu sais très bien que je veux régler cette histoire moi-même. Allez, viens Maxine, on va se dégoter un p'tit coin rien que pour nous deux. Tu vas voir, tu vas kiffer.
- Ne me touche pas espèce d'abruti.
- Oh, tu me résistes ? C'est mignon. Et ça rendra la tâche plus difficile, et donc plus excitante.
- T'es complément tordu mon pauvre Lucas, va falloir penser à te faire soigner. Rien qu'à toi tout seul tu constitues un cas rare.
Il attrape mon visage d'une main, me compressant les joues. J'ai mal mais je ne peux pas bouger. Il a un sourire victorieux aux lèvres, comme un chasseur qui vient de récupérer sa proie. Bon. Bah je pense que je suis foutue. Personne ne nous voit. Ou si on nous voit, on ne viendra sûrement pas m'aider. Ben non, être brave, ça fait peur. Dans un dernier élan d'espoir et de rébellion, je lui mords la main de toutes mes forces. Il lâche prise, puis m'en colle une tellement fort que je tombe à la renverse. Adieu monde cruel.
Je ferme les yeux. Je ne veux pas voir ça. Je serre les poings, me prépare à riposter. J'entends quelqu'un arriver en courant. Oui bien sûr, rappliquez tous voir le spectacle de Maxine se faisant totalement explosée par une brute épaisse. Le bruit d'un coup de poing. Sûrement dans la figure, très douloureux. Un autre, probablement dans l'estomac. Je touche mon visage, puis mon ventre. Bah. Ce n'est pas moi qui aie pris les coups ?
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Love is a fool girl
Ficción GeneralMax ? On vous dira que c'est une super copine, ou au contraire une grosse sauvage. C'est une artiste ou une écervelée, au choix. On peut adorer comme détester la couleur rose arborée dans ses cheveux. Max avant tout, elle a soif de liberté, elle a...