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« Chapitre 6: Ben... On t'aurait bien proposé du gâteau mais... »



23 novembre, 14:45. Felix.

Hello. Je m'appelle Felix et je mange du clafoutis. C'est bon le clafoutis.

Ohhhhh oui j'aime j'aime j'aime l..

- Rooney lâche ce gâteau au chocolat.

...le gâteau au chocolat évidemment. J'me disais aussi j'aime pas le clafoutis.

C'est dégueulasse le clafoutis.

- Mais j'ai faim !
- Faux ! Tu entretiens tes bourrelets, nuance ! s'écrie Nash en écartant les bras.
- Mais ta gueule.

Il ricane et me tire la langue. Je lui ai balancé un couteau à la gueule.

Mais non, c'est pas ce que vous croyez... Enfin si, mais je voulais pas. Enfin ce que je veux dire c'est que je voulais lui envoyer quelque chose au visage, genre un truc inoffensif comme un coussin ou du sopalin (et en plus ça rime) et j'ai pris la première chose qui m'est venue. C'est-à-dire un couteau.

Au même moment arrivait Sammy. Sammy qui a faillit perdre son nez et ses narines aussi.

Sammy qui s'est arrêté à un micro millimètre de là où le couteau s'est planté. Au même moment où il s'est planté.

J'vous parle même pas de la tête qu'il tire en ce moment. On croirait qu'il a vu un monstre.

Peut-être bien.

J'ai retenu ma respiration un moment. J'ai bien cru qu'il y passerait aussi.

Quant à Nash, ce con s'est barré depuis longtemps. Rapide comme je suis.

- T'as essayé de me tuer ?
- Non, 'fin pas volontairement.

Il me regarde avec des yeux ronds, encore sous le choc.

- J'suis désolée, je hoche la tête comme pour accompagner mes paroles.

Pourtant mon air détaché, malgré moi, ne l'a pas convaincu.

- Dis pas ce que tu penses pas, dit-il froidement.
- T'as raison, j'suis pas désolée. Mais j'pourrais te dire la même chose.

Je tourne les talons et vais dans ma chambre avec le plat de gâteau.

- Qu'est-ce que je ne pensais pas que je t'ai dit ?
- Tu me suis, maintenant ?
- Peut-être bien. Réponds-moi.
- Non.
- Voila, t'as pas d'arguments.
- Porte tes couilles Wilkinson !
- Et toi sois cohérente bordel !
- Ta gueule !
- Toi ta gueule !
- Qui c'est qu'est à court d'argument ?
- Ta mère !
- Parle pas de ma mère connard !
- M'accuses pas pour ce que je ne fais pas !
- M'adresses plus la parole !
- J'suis pas ton chien ! Pour qui tu te prends salope ?!
- Pour ta mère enculé !

À voir sa tête, c'en était trop pour lui.

- Si c'est comme ça.

Les mâchoires et les poings serrés, il s'approcha de moi à grands pas.

Il va me frapper, c'est sûr. Il oserait pas... Bien sûr que si qu'il oserait. Je n'ai pas le temps de crier qu'il s'arrête à pas un mètre de moi et m'arrache le plat des mains.

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