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« Chapitre 17: Depuis quand tu m'espionnes ?! »

3 décembre, 20:02. Felix.

Ses lèvres se décollèrent des miennes, nous étions tous les deux à bout de souffle. Je qualifierais ce baiser de "best kiss ever", mais étant donné que c'est mon premier, ce n'est pas dur. Ne me jugez pas, j'ai bien dit que je m'étais faite la promesse de ne pas tomber amoureuse ? Eh bien en conséquence, je ne suis jamais sorti avec quelqu'un, ni embrassé ou quoi que ce soit. Voilà, vous êtes prévenus.

- C'est assez ça, comme preuve tu crois ? demandai-je encore essoufflée.
- Mmh... Je crois qu'une deuxième preuve ne serait pas de trop...

Il a mordu sa lèvre inférieure et j'ai intérieurement décédé. Shawn pourquoi tu me fais ça ? J'ai passé mes mains derrière sa nuque et de nouveau plaqué mes lèvres contre les siennes, il a aussitôt approfondi le baiser avec une fougue que je ne lui connaissais pas.

Les choses se sont passées si vite, que j'ai du mal à croire qu'il y a quelques heures nous n'étions que des amis. Et ça me fait mal de savoir que si ce que nous nous apprêtons à vivre ne marche pas, on ne pourra pas revenir en arrière, on ne sera plus amis... C'est vraiment étrange de penser ça maintenant puisque c'est censé être un bon moment et je pense déjà négativement. Je me désespère...

Shawn a brisé tout contact et a planté ses yeux dans les miens. Son regard intense m'a de nouveau renvoyé vers un ailleurs indescriptible et ce n'est que difficilement que j'ai repris contact avec la réalité.

- Fe'... Je suis amoureux de toi. Je t'aime... D'une force, tu ne peux même pas imaginer. Alors... il se tait un instant. Alors, si tu n'as pas de réels sentiments pour moi, je préfère qu'on s'arrête là.

J'ai pas rêvé... Il m'a dit qu'il m'aimait. Les battements de mon coeur se sont accélérés comme jamais et ma mâchoire s'est décrochée. Le choc de ses mots a eu un tel impact sur moi que je n'ai pas pu en prononcer un seul. Je me contente de le regarder, de laisser ses yeux me transporter.

C'est alors qu'il baisse les yeux et hoche la tête, silencieux. On dirait qu'il vient d'apprendre une mauvaise nouvelle et je ne comprends pas. Je n'arrive pas à penser correctement, mes songes butent les uns contre les autres en formant un parfait chaos.

Il se lève. Shawn se lève. Il jette la serviette avec laquelle il tenait sa glace à présent terminée ; il tourne les talons et s'en va. Comme ça.

Non, reste, je t'en supplie. Pourquoi tu pars ? Pourquoi, Shawn ? Attends-moi...

Mais ces mots ne franchissement pas mes lèvres. Je suis incapable de les formuler, rien ne marche ; j'ai l'impression d'être une machine défectueuse, incapable de fonctionner comme elle le devrait. Je n'agit pas, je ne peux pas. Je suis bloquée sur son corps qui se distingue de moins en moins parmi tous les autres autour de lui. Je suis incapable de le rattraper, de l'appeler, de le prendre dans mes bras ; simplement de faire quelque chose. Shawn revient, s'il te plait.

Je t'aime.

4 décembre, 14:46. Cameron.

- SALUT LA FRANCE ! je hurle en français.

Les fans crient de plus bel ; ce sont les seuls mots que je sais dire en français. Mis à part, peut-être...