Épilogue

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(bon alors ce petit italique n'était pas là de base mais vu qu'il y a incompréhension à propos de cet épilogue, ce n'est pas le point de vue de Felix les gars, donc NO STRESS mdrrr. C'est un point de vue masculin)


- Les passagers du vol F635 sont priés de se rendre aux portes d'embarquement, annonce la voix nasillarde dans le microphone.

Je me lève à l'entente de l'information et marche lentement jusqu'aux portes. Une longue file attend déjà, et je regrette d'avoir pris mon temps.

Je regrette d'avoir pris mon temps.

Je secoue ma tête et soupire. Tout me ramène à cette foutue histoire, et tous ces mots reviennent, et tournent en boucle à l'intérieur de mon crâne. Tout est de ma faute. Je suis vraiment bête. Comment j'ai pu ?

Mes tourments ne cessent de me harceler, un peu trop d'ailleurs, puisque je remarque à peine l'hôtesse qui me fait de grands signes, essayant sans doute de me faire revenir à moi. Je m'excuse et lui tant mon billet, ainsi que tous les papiers qu'elle me demande.

La seule chose que je souhaite à présent, c'est retrouver ma famille. Et oublier ce foutu Magcon. Mais ça, je sais que jamais je n'y arriverai. Trop de souvenirs, trop de bons moments passés avec personnes avec qui j'ai longtemps passé ma vie.

Tout ça pour une fin minable comme celle-ci.

Je passe les portes de l'embarquement après avoir remercié l'hôtesse et empoigné ma valise, et pars en quête de ma place. M12, il me semble. Oui c'est ça. Aussitôt, mes pensées analysent cette information. Le M me fait penser au Magcon et... 12, était le nombre de personnes exact. Raaah, ferme-là, je t'en prie, arrête de penser à ça ! Mais je n'y peux rien... Tout me remmène à ça.

Je trouve enfin cette fameuse place, et m'y installe après un court instant de réflexion intense.

Une femme assez âgée prend place à mes côtés, quelques minutes plus tard. Elle me sourit avec gentillesse, sourire que je lui rends timidement. Elle ne me fait pas la conversation et je lui en suis reconnaissant, je n'ai vraiment pas la tête à ça.

Par chance, je suis côté hublot. Comparé à certains, j'adore l'avion. L'idée de pouvoir survoler pays et horizons, et celle de savoir que sous cette masse de moutons blancs se cachent des millards de personnes, vivant leur vie comme ils l'entendent m'émerveille ; les nuages me transportent dans une autre dimension.

Je branche mes écouteurs à mon téléphone et les insère dans mes oreilles. Je choisis « Freak », de Lana Del Rey. Cette fille a un don ; je dois dire qu'au départ, j'étais sceptique... Mais Summertime Sadness m'a convaincu.

- Mesdames et Messieurs, nous allons bientôt décoller pour la Floride. Veuillez attacher votre ceinture et pour votre confort et votre sécurité, la garder attachée pendant tout le vol si vous n'avez pas a vous déplacé dans la cabine. Nous vous rappelons par ailleurs que ce vol est non fumeur et qu'il est strictement interdit de fumer dans les toilettes, annonce gravement le pilote.

J'attache donc ma ceinture, vite imité par la vieille dame à mes côtés. Nos regards se croisent et elle me sourit.

- Ça fait longtemps que je n'ai pas pris l'avion, je suis un peu anxieuse, m'avoue-t-elle en riant doucement.

- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. Moi j'ai l'habitude, je lui confie avec un petit sourire confiant.

Elle me gratifie d'un regard et retourne à la lecture de son livre. Quant à moi, je refixe mon attention sur les nuages.


***


- Mesdames et Messieurs, nous approchons d'une zone de turbulence et nous risquons d'être secoués. Pour votre confort et votre sécurité, nous vous demandons de rester assis et de garder attachées vos ceintures, ainsi que de garder vote calme. Merci de votre compréhension.

Je me redresse dans mon siège. Qu'est-ce qui se passe ?

- Excusez-moi... Il y a un problème ? je demande à Macie, la vieille dame.

- L'avion est beaucoup secoué depuis quelques minutes... me répond-elle, inquiète. J'espère que ce n'est rien de très grave.

Réveillé d'un assez long sommeil, j'ai mis un petit moment à assimiler ses paroles. Soudain, une nouvelle secousse, bien plus forte que celle qui m'a sorti de ma sieste, fait vibrer les cloisons, et crier quelques passagers.

Macie me lance un regard horrifié. Mes mains se mettent à trembler ; des sueurs froides coulent le long de mon dos.

Une nouvelle secousse. Je suis projeté en avant.

Et puis, plus rien.



***


- Bart ! Mais qu'est-ce qui se passe ?! Bart !

- C'est l'avion, s'écrie notre manager, le visage trop pâle.

- Quoi l'avion ? Qu'à eu l'avion ?

- Bart !

Il s'assoit, complètement déséquilibré, et prend sa tête entre ses mains. Je ne l'ai jamais vu aussi passif, aussi... Vide.

- L'avion a crashé.

111 → MagconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant