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« Chapitre 9: Ziouf nom de Dieu ! »





28 novembre, 12:20. Felix.


Attablés à l'un des McDo de la grande ville, on faisait peine à voir. Mais vraiment. Matthew a déjà une frite coincée dans la touffe qui lui sert accessoirement de cheveux, et Dieu seul sait ce qu'elle y fait, cette pauvre frite. Carter aussi est à plaindre. Lui qui veut aider son meilleur ami, c'est-à-dire lui enlever cet extrait rectangulaire de patate des cheveux, s'est prit une belle gifle. Oui... Matthew et ses cheveux, c'est une grande et étrange histoire d'amour...

Enfin, ainsi va la vie.

Puis Sammy, pile en face de moi -youpi-, tire la tronche depuis hier après-midi. Enfin, disons qu'il a très mal prit le fait qu'on le confonde avec Aaron et de se prendre une flopée d'oeufs dans la figure, ainsi que de la farine, du lait... Tout ça bien sûr par mes soins. Et non, je ne cherchais pas à faire un gâteau au Sammy. Enfin bref, vous devinez bien qu'après il s'est jeté sur moi pour faire en sorte que le gâteau au Sammy devienne un gâteau au Sammy et au Felix. Mais je ne me suis pas laissée faire. Tout ça dans la joie et la bonne humeur évidemment. Au final on a fait le reste de la convention tel quel et les chamailleries se sont poursuivies dans les loges. Oh... Et pas que dans les loges.


Les fans hurlaient toujours alors qu'on descendait tous de la scène, lessivés. On avait tout donné, certains plus que d'autres. Ça avait été génial, comme à chaque fois. Je comme vraiment à y prendre goût, c'est tellement... Incroyable. Se sentir aimé comme en ces moments, ça ne devrait pas être autorisé.

J'ai souris, malgré la fatigue qui pointait dangereusement le bout de son nez. On allait rentrer à l'hôtel dans une vingtaine de minutes, juste histoire que certaines personnes puissent se laver. Comme Sammy et moi, par exemple.

Je crois bien que jamais avant cette convention, je n'avais été aussi proche de lui. Physiquement parlant, évidemment, je ne le serais jamais moralement. Et aux yeux des autres, aussi, parce que sinon, je me souviens très bien du passage "coincée dans un placard avec Samuel Wilkinson".

Le gars s'est quand même jeté sur moi pour me faire un câlin devant tout le monde quand même ! Enfin... Me prendre dans ses bras serait plus juste, quand on fait un câlin à quelqu'un c'est affectif, lui c'était juste pour se venger, n'est-ce pas ? N'est-ce pas.

J'ai soupiré en me remémorant la scène.

- Bah alors, Rooney, on traine ? T'as ta douche à prendre, avant de monter dans le camion, je te signale. Si dans vingt minutes elle n'est pas faite, on part sans toi, me surprend Bart en passant derrière moi.

Je lève les yeux au plafond et me dirige vers la mini salle de bain dans les vestiaires, mon sac de sport, où se trouvent mes affaires de rechange, sous le bras. J'ouvre grand la porte et la laisse claquer derrière moi.

Au moins si quelqu'un est là, il saura qu'il n'est pas seul.

Les vestiaires sont composés de deux "pièces", une avec des bancs et portes manteaux et l'autre est une salle d'eau.

Je lâche ma veste sur un banc et j'enlève mes chaussures, pour au final entrer dans la deuxième pièce avec mon sac.

Il fait beaucoup trop chaud, et il n'y a aucune fenêtre. La merde, je vais étouffer ici.

C'est quand je commence à enlever mon haut qu'un doute me prend. Le rideau de douche est déplié.

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