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« Chapitre 4 : T'es même pas bonne. »

Même jour, 15:01. Felix.

D'accord, si là vous me dites de ne pas stresser je vous jette de la scène. Non mais sérieusement. Je suis morte de peur, je vais mourir, vous avez vu juste tout ce qu'il y a comme personnes ?

C'EST ÉNORME !

- Mes tympans Fe... gémit Aaron à côté de moi. Et t'inquiète pas, tout va bien se passer.

- J'aimerais te croire...

- Quand on veut, on peut ! il clame en levant le poing en l'air.

- Oh non pitié... C'est ma grand-mère qui disait ça, à mon tour de gémir.

Il rigole et m'attrape par les épaules pour me faire un câlin.

- I'll be there for you ! chante Aaron, me rappelant les bons moments passés devant une de mes séries préférées, Friends.

Avouez c'est la base, c'te série.

J'entonne la suite sur le même air et nous finissons par complètement se lâcher sur la chanson entière. Matthew se joint à nous ainsi que les deux Jack ; on part en fou-rire sur la note de fin.

- Enfin des personnes qui connaissent les classiques ! je soupire de soulagement.

- Bah attends, Friends... commence Matthew.

- C'EST LA BASE ! nous terminons tous en chœur.

Pendant un petit instant, je n'eu pas conscience que je participais à un Meet&Greet. Mais les fans hurlant comme je ne sais quoi m'ont ramené à la réalité.

- Ok les gars je ne veux pas y aller.

- Felix ! Tu vas voir ça ira super bien ! Faut juste se lancer ! Aller viens, me conforte Matthew en souriant chaleureusement.

- Bon ok mais je vais aux toilettes d'abord, je dis en croisant les doigts mentalement.

Oui, bon, ça va hein, j'ai VRAIMENT peur ok ?

Ils me regardent tous suspicieux mais me laissent m'en aller. C'est limite si je me suis pas précipitée vers les WC. Pauvre de moi.

En face du miroir, je m'appuie sur le meuble du lavabo, tête baissée.

- J'y arriverais pas. C'est impossible, je peux pas... me dis-je à moi-même.

Je soupire, me passe une main dans les cheveux, de l'eau dans le cou, m'assieds par terre, me relève, me rassois, tourne en rond, rage intérieurement, et me reposte devant le miroir pour me dévisager.

- Comment est-ce que j'ai fait pour arriver jusqu'ici... ?

Je me fixe, je cogite.

- Comment j'ai pu plaire, comment je peux plaire aux gens ? Comment des gens peuvent m'aimer ? J'ai rien d'extraordinaire, je suis loin d'être unique, je suis pas non plus magnifique. Comment ? Rahhhh mais merde ! Pourquoi MOI ?!

Et comme si j'avais vécu une énormité d'événements, je me mets pitoyablement à pleurer. Les larmes coulent toutes seules, silencieusement, alors que je me rassois sur le carrelage, la tête entre les mains.