Annamh (en cours de réécriture)

Chapitre 15 (réécrit)

À peine cinq minutes s'écoulèrent avant que bouclettes brunes ne débarque à petites foulées. Il alla saluer Cierran, lui demandant des explications sur ce qu'il venait de se passer, les yeux rivés sur le corps de la victime qui avait été recouverte d'un drap blanc. Il parlait d'emmener la fille pour une autopsie. Toujours accrochée à mon arbre, j'observai Evan de loin qui lança un regard sévère sur Gayle avant de croiser le mien. 

On n'était pas amis. Pourquoi Cierran l'avait appelé lui spécifiquement?

Tentant de me donner une contenance je pris la parole lorsque celui-ci s'approcha de moi:

-On l'a découverte avec Gayle il y a un peu moins d'une heure, je l'ai sentie avec précision à plusieurs centaines de mètres de là où on était. Ça a été un sacré choc lorsqu'on a découvert le corps, Gayle m'a assuré qu'un meurtre d'humain n'avait jamais été observé dans cet institut, ou du moins pas durant ces dernières décennies.

Il resta silencieux un moment en m'observant puis finit par lâcher un:

-Ça va?

Ce fut à mon tour de rester muette, les yeux dans le vague, les yeux posés sur le directeur qui conversait avec calme avec Cierran qui lui était en train de piquer une crise.

-Allons-y, me poussa gentiment Evan du bras en direction de l'institut, nous enfonçant une fois de plus dans les bois, la victime ayant été trouvé dans une petite clairière.

Je le suivis sagement, me demandant toujours pourquoi Cierran l'avait appelé lui pour venir me récupérer:

-Nous sommes amis apparemment, lâchai-je alors que ma curiosité devenait trop dure à porter.

Il se retourna avec un sourire amusé sur le visage:

-Comment ça?

-Cierran m'a dit qu'il t'avait fait venir toi car, parait-il, nous sommes amis, de ce que j'en sais nous nous sommes adresser la parole environ deux fois en l'espace de quelques jours, tu as des explications?

Il haussa les épaules alors qu'il continuait à avancer au milieu des arbres:

-Une intuition peut-être? 

-Tu penses qu'on pourrait devenir amis? dis-je innocemment alors que je regardais où je mettais les pieds.

Il s'arrêta brusquement, me retrouvant à le percuter accidentellement:

-Putain dis-le quand tu t'arrêtes bon sang, râlai-je.

-Tu n'as qu'à lever la tête aussi ma grande, me réprimanda-t-il. 

Il n'avait pas rebondi à ma question et nous continuâmes à marcher dans l'obscurité des bois jusqu'à ce que nous retrouvions le chemin initial qui menait au centre sportif. Me sentant déjà patraque depuis plusieurs minutes, d'où mon mutisme et mon pas pantelant, je finis par me stopper net, me sentant pâlir, mon rythme cardiaque s'emballa alors que je posai mes mains sur mes genoux pour me calmer.

-Helya on n'a pas toute la... 

Il se retourna et se tut lorsqu'il vit mon état. 

-nuit. Helya regarde moi.

Je levai péniblement la tête entendant raisonner des bourdonnements incessants, j'allais tourner de l'oeil.

-Tu saignes du nez, dit-il alors qu'il s'approcha vivement de moi.

Je sentis le liquide épais glisser jusqu'à mes lèvres. Je ne vis à peine Evan s'approcher alors que ma vision commençait à se troubler, me penchant davantage en avant, faisant goutter l'hémoglobine qui glissait de mes narines, je finis par vomir une lampée de sang rouge écarlate. J'étais trop mal pour avoir ce sentiment de gêne alors que je me vidais de l'intérieur face à Evan. Après de longues secondes, les hoquets pourpres s'interrompirent, laissant une flaque écarlate à mes pieds et des tâches sur mes chaussures et mon legging.