Chapitre 28 (réécrit)

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PDV Gayle

Les quatre heures de route m'avait paru interminable. Coincé entre les deux colosses, contraint à supporter la mauvaise humeur d'Amar qui, malgré sa conduite sportive à vitesse excessive, n'arrêtai pas de souffler de mécontentement, la route ne passant pas assez vite à son goût.

Ni au goût du mien pour être tout à fait honnête.

Lorsque la véhicule ralenti et que nous arrivâmes finalement aux abords d'un bois je pus enfin me mettre en mouvements et ressentir un sentiment d'utilité: j'allais enfin pouvoir mettre à exécution ce pourquoi je travaille depuis des années, me confronter à des missions, et celle-ci était une de mes premières et pas des moindre: retrouver Helya et si possible arrêter la grande méchante.

Les autres volontaires et moi-même sortîmes des véhicules discrètement. Un plan avait été préalablement élaboré durant le trajet, rien de bien compliqué, nous étions des loup-garous après tout. Notre stratégie était simple: la quasi-totalité de nos hommes se transformeraient de suite aux abords de la forêt avant que les sbires de Tery ne les remarquent puis ils se sépareraient en groupe de trois. Ces groupes-ci seront chargés de rester en bordure des bois jusqu'au signal d'alerte si cela serait nécessaire, à ce moment-là ils devront faire diversion et passer à l'attaque. Mon groupe, lui, composé de deux amis rencontrés durant mon séjour dans la meute: Megan, une loup-garou de première catégorie, une grande brune aux allures de garçon manqué et Dylan, son frère, un mec aux traits efféminés, une antithèse flagrante. Nous avions eu pour ordre de suivre le groupe d'Amar, car celui-ci était à la recherche de Tery, et qui dit Tery, dit Helya, notre chemin était donc le même.

-Venez par ici, lança discrètement Amar à mon petit groupe. On fait comme on a dit tout à l'heure: on prend la voiture et on se rapproche un maximum du QG. Lorsque les gardes nous intercepteront, je dirai simplement que nous devons avoir un entretien pour parler affaire avec Tery, ils ne pourront pas dire non car ils connaissent la situation. Après nous verrons sur le terrain, ils nous sépareront peut-être, mais notre objectif reste le même: se tirer sain et sauf avec la fille.

Il respira un grand coup avant de lâcher un:

-Et si vous croisez cette pute de Tery, n'hésitez pas à lui arracher la tête.

Le message était clair comme de l'eau de roche.

Mais une question me tracassait depuis le début: pourquoi Amar semblait-il s'inquiéter autant par rapport à Helya ? Je n'osai pas lui poser la question, le sujet ayant été vaguement évoqué durant le trajet par mon oncle et qui avait eu pour résultat de déclencher une colère noire chez l'Alpha. Je n'avais donc aucune envie d'insister sur la question et laissais les choses faire telles qu'elles étaient écrites.

Nous obéissions donc aux ordres d'Amar, nous montâmes dans un des 4X4 et nous nous enfonçâmes dans la forêt aussi sombre qu'un puits sans fond. Plus les chemins étaient gadoueux, plus l'approche de l'ennemi se ressentait, il nous restait encore environ dix bonnes minutes de route d'après mon oncle, pourtant je commençais déjà à sentir la présence de loups et de vampires en plus de l'odeur humide des bois alors que nous n'étions qu'à mi-chemin. Plus les minutes s'écoulaient plus mon corps se tendait et mon pouls s'accélérait violemment, je n'étais pas serein, la partie du plan: "ils nous laisseront passer" me laissait de marbre, je n'y croyais pas du tout. 

Comme prévu nous fîmes par nous faire intercepter par deux gardes: deux vampires d'un âge plutôt avancé, ils devaient avoir plus de 200 ans d'ancienneté mais en paraissaient à peine 30. Ils étaient immenses, aux carrures imposantes, ils se tenaient de par et d'autres du véhicule les bras croisés sur leur torses musclés vêtu de vêtements noirs moulants des pieds à la tête.

Annamh (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant