Chapitre 16 (réécrit)

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Les deux semaines qui suivirent furent assez mouvementées, l'incident avait bien entendu fait tout le tour de l'institut et de la presse en générale, des dizaines de journalistes s'étaient pressés les uns contre les autres contre les grilles du domaine des jours durant, ce qui avait excédé le directeur qui avait fini par s'expliquer avec eux ainsi que les policiers qui n'avaient pas arrêté de poser des questions sur le meurtre de l'humaine. Des policiers dans la confidence sur la "spécificité" de cet établissement qui, pour les humains étaient un institut pour personnes à déficiences mentales, avaient été très insistants à notre égard, étant persuadés que l'un d'entre nous avait commis ce crime. Ayant été la première témoin avec Gayle nous avions été interrogés à de nombreuses reprises, cela m'avait rappelé les interrogatoires que j'avais subis de mon côté quelques semaines plus tôt, et je ne voulais pas que ceux-ci deviennent une habitude dans mon quotidien. Leurs questions idiotes tournaient en boucle:  

"Pendant votre trajet dans les bois et l'arrivée à la scène de crime vous n'avez vu personne, rien de suspect? Vous êtes absolument sûrs?"

Bien évidemment abruti sinon je te l'aurais dit, et ce n'était certainement pas une novice dans mon genre qui aurait pu commettre un tel massacre. 

Malgré ma réticence envers les tentatives d'approche de Gayle envers moi, avec ces histoires d'interrogatoire nous avions eu l'occasion d'échanger à de nombreuses reprises. Il venait discuter après sa ronde au levé du soleil avant d'aller dormir. En effet depuis l'incident plusieurs élèves et certains enseignants avaient été réquisitionnés pour faire des rondes supplémentaires autour et à l'intérieur du domaine de l'institut.

Nous passions environ une petite heure à discuter chaque matin avant d'aller dormir, racontant et confiant nos états d'âme. Ayant vécu des vies bien différentes l'un de l'autre il était intéressant de discuter avec lui et était de bonne compagnie. Joli garçon avait toujours eu un faible pour le basket et les cours de maths, il rêvait de devenir ingénieur mais ne pensait pas pouvoir intégrer une université prestigieuse en vue de ses revenus modestes. Il était un garçon populaire qui roulait des joints avec ses copains au terrain de basket de son quartier en sortant des cours et rentrait le soir auprès de sa famille à qui il parlait peu et s'enfermait dans sa chambre pour travailler sur ses cours.

Jusqu'à ce qu'il se retrouve ici.

Il avait beaucoup mûri parait-il, il semblait être quelqu'un de très calme et posé malgré le monde de brut dans lequel nous évoluons en tant que créature de la nuit. Nous discutions de tout et de rien, lui assis par terre contre ma porte de salle de bain, les jambes allongés sur le parquet, un coussin dans le dos, à l'aise, pendant que moi j'étais tranquillement assise sur mon lit, le dos contre la tête de lit. Nous fumions de temps en temps lorsque que celui-ci réussissait à récupérer un petit peu d'herbe qu'il chopait de ces contacts extérieurs, mais rien de bien méchant.

Après les horreurs de ces dernières semaines, un peu de marijane n'allait pas nous faire de mal.

Je passais le reste de mon temps libre avec mon petit groupe de beaux gosses, apprenant à les connaître et à les apprécier de plus en plus, me faisant par moment presque oublier mon chagrin que je ressentais envers mes amis qui nous avaient quitté. J'avais également pu faire la  connaissance de plusieurs vampires: Josh par exemple qui n'était pas prêt de laisser sa place dans le coeur d'Ellie. C'était un gars sympa, à l'humour d'enfer et au physique avantageux: sourire charmeur, des yeux bruns et cheveux blonds cendrés mi-longs qui se confondaient parfaitement avec sa peau très pâle, il avait traîné plusieurs fois avec nous et quelques uns de ses amis lycanthropes. Je fis également la rencontre des jumelles Ana et Sannah, ces deux brésiliennes d'origine à la peau bronzée et aux cheveux longs bruns étaient des boules d'énergies, depuis que je les côtoyais les premières heures de cours du soir étaient devenues bien plus mouvementées et amusantes.

Annamh (en cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant