Amnésie tome 2 - Au-delà Du Voile

Chapitre 5 - L'histoire d'Elizabeth

- Mon histoire débuta au Xe siècle, commença Elizabeth.

PDV : Elizabeth

J'étais jeune, j'aidais ma mère Freya dans la préparation de potions depuis mon enfance. J'étais déjà très douée pour la magie. Ma mère n'était pas une Brook de naissance, il n'y en a eu aucune avant moi. Un jour, alors que je devais ramener des herbes à ma mère, je tombai sur quelqu'un. Nous tombâmes au sol terreux dans un bruit sourd.

- Excusez-moi, m'excusais-je avant de croiser son regard.

Il avait les yeux gris et les cheveux bruns. Il était beau et je sentais sa puissance.

- Ce...n'est rien, m'assura-t-il la voix rauque.

Je me relevai et l'aidai. J'enlevai une feuille morte de sa chevelure avant de lui adresser un sourire d'excuses. J'étais amoureuse de lui. Et cela me faisait peur.

- Encore pardon.

- Je vous ai dit que ce n'était rien.

J'étais mal à l'aise. En plus, j'avais laissé tomber les herbes que je devais ramener à ma mère. Et le vent les avait éparpillées. J'allai devoir tout recommencer. Je soupirai en me traitant de maladroite et d'idiote.

- Vous avez l'air contrarié, nota-t-il soucieux.

- Oui, j'ai perdu les herbes que je dois ramener à ma mère en vous percutant.

- Laissez-moi vous aider.

- Oh non ce ne sera pas nécessaire !! refusais-je. Si j'avais fait attention...

- Je vais vous aider, me coupa-t-il.

J'hochai la tête malgré moi.

- Je suis Henrik Mason, se présenta-t-il. Et vous ?

- Elizabeth Brook, dis-je.

Il me sourit.

- De quelles herbes votre mère a-t-elle besoin ?

- De la mandragore, de la fougère et de la belladone.

- Très bien. Je sais où en trouver. Venez !

Je le suivis en me retenant de dire que je savais en trouver moi aussi.

- Voilà la belladone, me dit-il.

Je l'avais reconnue avec les feuilles vertes et les baies noires. Il se pencha et en ramassa.

- Je peux le faire, balbutiais-je mal à l'aise.

Il me sourit, d'un air malicieux. Je rougis. Il m'entraîne plus profondément dans la forêt et trouve des fougères qu'il ramasse. Plus loin encore se trouve la mandragore qu'il cueille.

- Merci, le remerciais-je.

Il me sourit. Nous regagnâmes le village. J'aperçus Amara Peevee, une sorcière aussi belle que mauvaise.

- Bonsoir Henrik Mason, le salua-t-elle. Et...Elizabeth Brook. Que faites-vous avec cette fille ?

- Nous ramassions des herbes pour sa mère, répondit froidement Henrik.

- Tu n'es pas capable de le faire seule ? me dit-elle mielleuse.

- C'est moi qui lui aies proposé, répondit-il à ma place.

- De toute façon une fois ne t'a pas suffi, raille-t-elle. Tu les charmes et ils te mettent enceinte.

Ce coup bas me fait mal. Mes lèvres frémissent. L'air s'alourdit et mes cheveux bruns virevoltent.

- Je vous conseille de partir Miss Peevee si vous ne voulez pas subir ma colère, siffla Henrik menaçant.

Elle me lance un regard noir et s'en va. Je déglutis. Elle va vouloir se venger sur moi, comme d'habitude.

- Ne vous mettez pas dans des états pareils pour une sorcière qui n'en vaut pas la peine, me gronde-t-il gentiment.

- Quoi ? bredouillai-je perplexe.

Il me sourit doucement et caresse ma joue. Je me rends compte que je pleure.

- Pourquoi cette fille a parlé d'une fois ?

- Je...un sorcier m'a...mise en enceinte, dis-je. Je n'aime pas en parler. Ma mère n'était pas très contente mais elle a accepté mon petit Jace. Le père est parti comme un voleur.

J'essuie rageusement mes larmes. Je dois restée forte pour Jace, mon fils...

- Je serai là pour vous, me promet-il.

Il pose ses douces lèvres sur les miennes et m'embrasse avec douceur, je réponds au baiser.

Deux ans plus tard, nous sommes fiancés. Henrik adore Jace. Je suis soulagée. J'ai appris la venue de la famille Hale, une famille de sorciers très puissante.

Je croise un homme bruns aux yeux bleus. Il a l'air sombre...

- Je suis Erik Hale, se présenta-t-il.

- Elizabeth Brook.

Il m'offre un sourire doux et un regard tendre. Je lui offre un sourire crispé.

Les jours passent, il tente de me charmer. Je ne suis pas à l'aise.

Un soir, il me prend les mains et me plaque contre un arbre.

- Je vous aime Elizabeth, partons ensemble.

- Je suis fiancé avec Henrik, dis-je. Et je l'aime. Navrée mais vos sentiments ne sont pas partagés.

Il pince les lèvres. Je l'éloigne de moi grâce à ma magie. Ses pouvoirs affluent. Je reste de marbre. Je suis la plus puissante de ma famille qui est très puissante. Je n'ai pas peur de lui.

Il me lance une boule grise par surprise, je me sens tombée dans ses bras puis tout devint noir...

Lorsque j'ouvre les yeux, nous sommes en forêt et je suis paralysée. Erik surgit devant moi.

- Libérez-moi tout de suite !! sifflais-je.

- Et pourquoi donc ma douce ? me susurre-t-il. Je peux vous avoir à moi et rien qu'à moi. Autant en profiter. J'ai bloqué vos pouvoirs.

Je panique lorsqu'il s'allonge sur moi. Il enlève ma culotte, je n'arrive pas à bouger. Il me pénètre d'un coup sec et brutal. J'hurle. Il me viole avec sauvagerie. Puis il se retire et se rhabille avant de remettre ma culotte. Il m'offre un sourire froid et embrasse mes lèvres avec violence puis me libéré du sort. Je le propulse loin de moi et me relève. Il en fait autant. Il est prêt à me tuer. Paniquée je m'enfuis en courant. Je me cache derrière un arbre et me jette un sort d'immortalité qui dure une heure. Je sors ma chaîne en argent et arrache mon cœur, il bat encore. Je l'accroche à la chaîne et lui jette un sort de protection, puis un autre qui le maintient vivant. Pour finir, j'enferme ma magie à l'intérieur et je le cache dans ma robe. J'entends Erik arriver. Je retiens mon souffle. Puis je sens la magie d'Henrik.

- Qu'as-tu fait ?! hurla mon fiancé. Je sens son aura sur toi.

- Je l'ai violée, répondit froidement Erik. Elle était ma prisonnière. Elle hurlait sous moi et me suppliait d'arrêter.

Henrik pousse un hurlement de rage, il est prêt à le tuer. Erik recule et tourne la tête vers moi. Je me fige.

- Je savais bien que j'avais senti ta présence...

Il m'attrape par les cheveux et me tire jusqu'à lui, mais je m'effondre dans ses bras. Le sortilège d'immortalité cesse, je meurs dans la seconde.