Chapitre 10

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Astrid.

Mon téléphone vibra indiquant une notification.

De 06 ********
À Astrid

Bonjour Astrid,
Venez me rejoindre au café, vers 15 heures, ou vous preniez pour habitude de venir avec mon père.

Elsa Styles.

Elsa, la fille d'Harry a obtenu mon numéro. Comment cela est-ce possible ? Elle n'aurait jamais cherché dans les affaires de son père pour le trouver... Cette fille était ou paraissait bien trop innocente pour mettre le nez dans les affaires de son géniteur. Et si le message ne provenait pas d'Elsa ? Non, ne réfléchis pas autant, Astrid. Vas-y.

C'est ainsi que quelques heures je me retrouvai assise sur une chaise autour d.une table, attendant sa fille. Il m'a souvent parlé d'elle. L'homme que les médias disaient comme un coureur de jupons n'était qu'un bon père. Il s'occupait parfaitement de sa fille, comme sa mère l'aurait souhaité.
La porte s'ouvrit et une jeune fille apparut. C'était Elsa. Je l'avait vu plusieurs fois et elle avait peu changé. Elle s'avança jusqu'à la table et me salua.

- Bonjour, me dit-elle simplement en souriant.

Je n'osais même pas lui demander si elle allait bien ou non... Je pense que c'était une question à éviter.
Pourtant, elle souriait. Elsa ne donnait pas l'impression d'avoir perdu une des personnes les plus chères à ses yeux, ni d'être abandonnée.

- J'aimerai vous parler d'une chose, m'annonça t-elle.

- Moi aussi, mais je ne veux pas forcer à quoi que ce soit.

- Arrêtez de me vouvoyer !

- Fais de même alors, répondais-je en souriant.

Elle hocha rapidement la tête. Elle lui ressemblait beaucoup... Un serveur vont prendre notre commande, la jeune fille était absorbée par le charme du jeune homme. Elsa n'était pas naïve selon son père. Mais elle était un pâle reflet des jeunes filles de son âge. Elle restait pendue aux lèvres du jeune serveur.

- Je te laisse commencer, Astrid, tu es journaliste. Donc, je suppose que tu dois finir cette interview.

- C'est exact, j'allais t'en parler...

- Pose moi toutes les questions que tu veux !

- Hum...

Je m'a regardais pendant un instant, hésitante. Je ne voulais pas lui faire plus de mal. Ses parents devaient être un terrain glissant, en tant que sujet. Les bruits des conversations environnantes montaient et augmentaient la pollution sonore. La jeune fille était parfaitement à son aise dans la pièce vitrée aux divers serveurs parlant aux consommateurs. Elle se concentrait sur mes paroles, on aurait pu croire qu'elle analysait chaque syllabe pour tout comprendre...
Il n'y avait aucune chanson dans l'air, juste des conversations. La notre était bien plus calmes que celles du voisinage. Lorsque sa fille réfléchissait, elle regardait dans le vide et se concentrait sur ses pensées. Certainement pour en tirer une réponse.

Notes (Interview 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant