Étonnement,la nuit est très calme, plus que calme, nous ne sommes même pasappelé pour une seule petite mission. Ce qui m'arrange un peu, jedois dire car j'ai eu une nuit complète au moins. Malgré que lelever à six ne sois pas mon fort, je vais m'y faire. La plupart del'équipe est déjà levée, a déjeuné ici et est en train de sechanger lorsque je me réveille. L'équipe qui prend le tour de gardeà notre place est dès lors au complet. Dans un léger brouillard jeme dirige vers les vestiaires puis je me souviens enfin qu'avecAbigail lorsqu'elle a répondu à mon message deux heures après queje lui ai envoyé, nous avons convenu que je passe à sonappartement. Je suis alors soudain foudroyait par un éclair derapidité et me change en moins de temps qu'il n'en faut pour ledire. Je sonne à l'interphone, elle répond aussitôt et m'ouvre.Entendre sa voix est la seule chose qui me manquait pour que cettegarde soit parfaite. J'entre dans le bâtiment et grimpe lesescaliers quatre par quatre jusqu'au treizième étage. Je frappe àla porte de l'appartement B, après quelques dizaines de secondesd'attente, Abigail, vêtu du jogging et du top qui lui servent depyjama m'ouvre. Je reste impassible et immobile devant elle. Mais nepouvant plus garder mon sérieux plus longtemps, je saute de joie,l'attrape et la soulève jusqu'à ce que ces pieds soient à unebonne vingtaine de centimètres du sol.
-Je suis un sapeur pompier ! Un vrai.
Encriant ceci de joie, j'entre dans le logement et ferme la portederrière. Surprise et amusée de mon attitude, elle rit à son touravant de pester pour que je la repose au sol. Je lève la tête pourla regarder rieur.
-Et si je n'ai pas envie ?
-Ne joues pas avec moi, tu sais de quoi je suis capable !
Jerepense alors à ce combat de boxe « amical » que nousavons eu quelques semaines plus tôt. À l'évocation de ce passagehonteux de ma vie, ma tempe est réanimée d'une légère douleur. Jela libère de mon étreinte, en la faisant redescendre tout doucementpermettant donc à son corps de glisser contre la paume de mes mainsqui frémissent à son contact. Mes yeux sont entièrement plongésdans les siens, mon cerveau s'est figé sur ce moment et ne répondplus lorsque je lui demande de réfléchir avant de faire n'importequoi. Je me livre un combat intérieur avec moi-même pour résisterà ses lèvres qui essaient de m'attirer à elles. Je reprends lecontrôle sur mon être et arrive à fermer les yeux pour ne plus cetappel envoûtant de son corps. Alors que mes yeux sont fermés, jesens quelques chose sur mes lèvres. En moins d'une fraction deseconde, je m'aperçois que ce n'est pas quelque chose mais que cesont ses lèvres qui entrelacent les miennes. Comment ne pasreconnaître le goût si doux de ses lèvres ? Cependant,l'instant d'après, elle se retire et murmure un doux :« Désolé. ». Non, pourquoi être désolé ? Je nelui en veux pas du tout, je veux seulement qu'elle recommence. Maisje sais qu'elle ne le fera pas.
-Laisses moi encore un peu de temps s'il te plaît.
-Je te signale que c'est toi qui m'est sauté dessus. Mais, plussérieusement, je te laisserais tout le temps qu'il te faudra.
Jedis ma dernière phrase en appliquant une légère pression sur sonavant-bras. Soudainement, elle part en direction de la cuisine sansme prévenir, je la suis donc. Quand j'arrive derrière elle, elleest devant la cuisinière, elle se prépare un petit-déjeuner. Jepensais pourtant m'être fait discret mais elle semble savoir que jesuis ici.
-Tu as déjeuné ? Tu as faim ?
-Non, je n'en ai pas encore le temps. Je pense que ta cuisine vautbeaucoup mieux que la mienne.
Ellerit, se dirige vers un placard pour en sortir deux assiettes et deuxverres. Sachant où ils se trouvent, je décide l'aider à dresser latable en sortant des couverts. Elle a finit de cuisiner, elle me sertpuis se sert. Elle saisit sa fourchette et se prépare à mangeravant d'ouvrir sa magnifique bouche.
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164 [en pause]
General FictionQue faîtes vous lorsqu'il vous ait retiré le droit de faire la seule et unique chose que vous avez toujours su faire de votre vie ? Vous n'y avez jamais pensé. Moi non plus, ce qui est l'un de mes nombreux tords. J'ai tué encore et toujours des gens...