Chapitre 26 : Première garde

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Maintenantque moi aussi je suis reçu et que je vais devenir pompier, je peuxenfin aller fêter cela dignement avec Yordan. Comme pour lui, nousallons d'abord commencé la soirée dans un bar puis ensuite, nousallons en boîte de nuit nous amuser un peu tant que je n'ai pasencore de garde à assumer. Jake vient avec nous, il sort de plus enplus avec Yordan et moi. Jake est déjà installé à une tablelorsque j'arrive à l'endroit où nous sommes donné rendez-vous.

-Salut, mon pote, ça va ?

-Je ne pourrais pas aller mieux et toi ?

-Je vais me changer les idées ce soir et ça ira mieux. Mais neprononce surtout pas son prénom je suis en cure de désintoxication.

Jevois qu'il est toujours dans le déni, qu'il n'accepte toujours pasleur rupture, je n'insiste pas plus que cela. Ce n'est pas monintention de retourner le couteau dans la plaie pourtant, je le faismalgré moi. En toute insouciance, j'appuie sur le bouton de monportable, posé sur la table, pour regarder l'heure en oubliant quemon fond d'écran est la photo que j'ai pris avec Abigail au SpaceNeedle. Je sais très bien qu'il voit cette photo mais il détournele regard un brin déçu et très hérité. Malgré cela, il nerelève pas, ne dis rien, j'essaie donc de relancer la conversation.Nous discutons tous les deux avant que Yordan, en retard commesouvent, arrive tiré à quatre épingles. Jake nous quitterelativement tôt puisqu'il travail le lendemain malgré tout, nousnous avons bien plaisanté. Je pars ensuite dans une boîte de nuitavec mon confrère pompier. Il m'entraîne contre mon grès sur lapiste de danse et passe son temps à se moquer de moi pauvreaméricain de base qui ne sait pas bouger son corps. Ce jusqu'à cequ'il trouve une jolie fille à aller draguer. Il ne peut pas s'enempêcher, c'est plus fort que lui. Je me demande si un jour il aurajuste envie de se poser et de ne voir qu'une seule femme jusqu'à lafin de sa vie. En tout cas, moi je n'ai pas du tout envie d'afficherune fille de plus à mon tableau de chasse. Maintenant, j'ai envie deplus qu'une simple aventure, je veux une vraie relation pour une foisdans mon existence. C'est donc tôt et seul que je retourne à machambre pour dormir, dormir et encore dormir. Je veux profiter aumaximum de la semaine de vacances qu'il me reste avant de recevoirmon affection et d'effectuer ma première garde. Je suis en vacancestotales, j'ai annoncé hier à Éric et Jennifer que j'arrêtais, quemon travail au bar avait été le meilleur de ma vie mais que c'étaitfini. Ce qu'ils ont tous les deux très bien compris. Cela arranged'ailleurs Jennifer, elle va faire des heures supplémentaires enattendant qu'il y est quelqu'un pour me remplacer.

Jedors presque tous les matins jusqu'à midi ou même plus, je profiteen traînant toute la journée dans New-York à la recherched'activité que je n'ai encore jamais eu l'occasion de faire parmanque de toi. Aujourd'hui, à la recherche de hauteur et desensation forte je décide de monter en haut de la statue de laliberté. Après ma dernière expérience au Space Needle, c'est unepartie de plaisir...ou pas, là-bas, nous avions pris l'ascenseur,ici j'ai décidé de faire le sportif et de monter les 393 marchesqui permettent de grimper jusqu'à la couronne. Oui, il y en a bien393 car oui je les ai compté où plutôt machinalement mon cerveau àcalculé le nombre de fois où j'ai dû monter les genoux. J'admirela vue avec en prime l'impression de hauteur qui est immense, maismoins forte que dans le Space Needle. J'ai alors l'espoir de pouvoirfaire monter Abigail ici, un jour. Lorsque j'en ai plein les yeux dela vue magnifique et que j'ai pris quelques photos, je redescends parles mêmes 393 marches. Je rentre dans mon motel, ne passant plus parle hall pour rentrer, le gérant est obligé de me courir après pourme transmettre mon courrier qui est arrivé aujourd'hui. Cette lettrevient du centre de formation des pompiers de New-York, ce doit êtremon affection, je m'empresse de l'ouvrir. Je suis tellement presséque je déchire la moitié de l'enveloppe. Ce n'est pas grave, il n'ya rien d'intéressant sur celle-ci, ce qui est intéressant c'est cequ'elle contient. Je lis, tant excité que je saute une ligne surtrois. Je n'ai donc rien saisis de ce que dis cette lettre, jerecommence plus posément. Je finis d'une traite ce texte, sans fairede pause en oubliant même de respirer. C'est maintenant officiel, jesuis un pompier (stagiaire) de la ville de New-York. Bien que je nesois pas affecté à la caserne du chef Smith, je ne vais pas êtrelâché dans l'inconnu le lundi 1er décembre. Je suis assigné à lacaserne 54, dirigé par le chef de bataillon Rogers qui n'est autreque l'homme qui m'a fait passer mon entretien et donné son aval pourque je rentre à l'académie. Je suis un peu rassuré de faire matoute première garde dans un endroit où j'ai déjà mis les piedssous les ordres d'un chefs que j'ai déjà vu. Je suis en train derêver de ma future vie encore éveillé lorsque quelqu'un frappe etentre directement dans ma chambre. Sans l'avoir vu, je sais quic'est, il n'y a qu'une seule personne qui fait ceci. Et je ne metrompe pas, c'est bien elle. Aujourd'hui, elle a mauvaise mine, elleporte des grosses lunettes de soleil opaques mais cela ne l'empêchepas d'être belle.

164 [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant