Chapitre 6 - Luxure et mort

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Quelques jours plus tard, Katherine se baladait vers le manoir Hale, pensive. Esther, la mère d'Avery la vit et lui proposa de parler magie, ce que la jeune femme accepta.

Les deux sorcières allèrent à la bibliothèque et consultèrent des livres de magie.

- Lorsqu'un sorcier se voue aux Ténèbres, peut-il s'en sortir ? lui demanda la jeune brune.

- C'est presque voire impossible, répondit Esther. Les Ténèbres permettent plus de choses et de force dans la magie, mais elles se répandent comme un poison dans l'aura du sorcier, comme une addiction en quelque sorte. Elles s'y ancrent et le sorcier est...comme euphorique que cette force. Même toute la volonté du monde ne permettrait pas à un sorcier de s'en sortir.

- Même par amour ?

- Même par amour, confirma Esther. Mais pourquoi ?

- Pour savoir.

Katherine voulait sauver Avery des Ténèbres.

- J'ai entendu dire que tu étais douée pour la magie des rêves, fit Esther.

Katherine rougit.

- Oui, j'ai toujours réussi à communiquer des choses par rêve avec facilité. Je peux même modifier des rêves si je le désire. L'esprit est plus vulnérable lors d'un rêve, assez ouvert pour permettre d'y pénétrer, le sorcier est endormi donc il ne peut se défendre, sauf s'il prend conscience que l'on manipule son rêve.

- C'est passionnant, commenta Esther. Avery est doué mais il n'arrive pas à garder l'emprise même lorsque le sorcier prend conscience. Alors que toi si.

Katherine hocha la tête.

- Il est doué autre part, sourit-elle.

- Oui.

Une gouvernante entra et Esther dût s'éclipser.

- Avery va te raccompagner, sourit Esther.

Et elle suivit la gouvernante. Avery entra et vit la sorcière qui se leva.

Il tenait un verre de vin rouge.

- Bonsoir Avery, le salua-t-elle impassible.

Il s'approcha d'elle et lui tendit le verre.

- Il fait un peu chaud, il faut vous désaltérer ma dame.

Elle le considéra un instant puis accepta le verre qu'elle but. Le vin était délicieux. Puis elle sentit une intense chaleur embraser son bas-ventre.

- Vous avez mis une potion de luxure ! s'écria-t-elle outrée.

Il l'embrassa. Elle le repoussa. Elle avait les joues roses, le regard brillant et un voile de désir commençait à apparaître dans ses yeux bruns. Il la guida dans sa chambre, ferma la porte et l'allongea sur le lit où il l'embrassa, elle y répondit avec fougue et passion. La potion augmentait son désir à folle allure. Elle ne pouvait y résister. Elle caressait ses cheveux, ses joues et ses lèvres tout en enlevant sa veste et sa chemise. Il la débarrassa de ses vêtements et elle en fit de même. Nus, corps fiévreux et enlacés, il la pressa contre lui et la pénétra avec violente et douceur à la fois. Ils firent l'amour passionnément et tendrement, assouvant leur désir. Le corps frémissant et en sueur, ils s'embrassaient avec passion et désir. Puis la potion se dissipa, elle commença à pleurer.

- Je vais devoir expliquer cela à mon fiancé, je vous déteste !

Elle se releva, s'habilla et s'en alla en courant.

Elle alla au manoir Mason et courut voir Valentyn ou elle lui expliqua ce qu'il s'était passé. Il semblait furieux contre Avery. Il fit l'amour à sa femme d'une façon brutale mais attentionnée.

Le lendemain, elle avait dix-huit ans. Le médaillon composé du cœur humain battant et tâché de sang accroché à une chaîne d'argent reposait sur son oreiller. Elle le prit et le fixa avec fascination. Valentyn arriva, regarda le médaillon avec perplexité.

- Il m'est apparu en rêve, l'informa-t-elle.

- On m'a montré mon futur, je dois me faire appeler Stan. Le sort est jeté. Tu m'appeleras ainsi sans le vouloir. Je t'attends en bas pour déjeuner.

Il sortit. Elle passa la main dans ses cheveux bruns entremêlés. Ellen Mason, la mère de son amour, passa par là et vit le médaillon ensanglanté, une lueur de convoitise brilla dans ses yeux mais elle passa son chemin.

Son fiancé entra à nouveau dans la chambre.

- Stan ? l'appela-t-elle le sort faisant effet. Je croyais que tu étais en b...

Elle ne finira jamais sa phrase car il lui planta un couteau dans le cœur.

- Stan..., hoqueta-t-elle.

Elle s'effondra dans ses bras.

Elle était morte.

Amnésie tome 3 - 1864Où les histoires vivent. Découvrez maintenant